Enchantment of Ravens de Margaret Rogerson

Vous le savez depuis le temps, j’adore la fantasy, qu’elle soit jeunesse, romantique ou plus adulte. Quand j’ai appris que les éditions Bragelonne allaient éditer le premier roman de Margaret Rogerson, j’ai trépigné d’impatience. J’avais adoré Sorcery of Thorns et j’étais plus qu’intriguée de lire un autre roman signé de sa plume. Pourtant, j’ai eu des retours d’amies qui l’ont lu en anglais et qui avaient été plutôt déçues. Ceci dit, dès que j’ai lu le résumé, j’ai su que le titre allait me plaire.

Avant d’aller plus loin, je tiens à remercier du fond du cœur les éditions Bragelonne qui ont eu la gentillesse de me l’envoyer en service de presse. Aussitôt reçu, aussitôt lu 💖.

De quoi parle Enchantment of Ravens ?

Isobel est une jeune artiste peintre de grand talent, qui travaille pour des clients bien particuliers : les redoutables faés, des créatures immortelles capables de jeter de terribles sorts. Il y a néanmoins une chose que les faés envient terriblement aux humains : leur Art, car eux-mêmes sont incapables de tracer un trait de plume ou de faire cuire du pain sans tomber en poussière. Les tableaux d’Isobel sont très demandés, jusqu’à ce qu’elle reçoive la première commande exceptionnelle d’un membre de la famille royale, Corneille, le prince d’Automne. En peignant son portrait, la jeune femme fait une grave erreur : elle le représente avec dans le regard l’éclat d’un chagrin tel qu’en éprouvent seulement les mortels. En trahissant ainsi ce qui est considéré comme une faiblesse chez les Faés, elle a mis Corneille dans une position difficile, qui pourrait lui coûter la vie. Furieux, le prince l’oblige à le suivre jusque dans son royaume pour comparaître devant un tribunal – mais en chemin, ils vont tous deux se retrouver cernés d’ennemis, et contraints de s’en remettre l’un à l’autre pour survivre…

Mon avis :

J’ai lu le roman d’une traite. Pour tout dire, oui, il n’est pas parfait, il a même pas mal de lacunes, mais… j’ai super bien accroché à l’univers et ses personnages. J’avais l’impression de lire un conte de fées. Vous savez, les contes un peu horrifiques dans lequel les illusions sont traitresses ; ce qui se cache derrière est bien souvent cauchemardesque à souhait.

La plume de Margaret Rogerson se lit très facilement. Nous entrons dans un univers imaginaire, du point de vue d’Isobel, l’héroïne. Isobel est peintre et pratique son Art avec passion dans un monde dominé par les Faes qui ne peuvent en faire de même. Sa rencontre avec Corneille, le prince d’Automne sera le début d’une aventure dangereuse et romanesque.

Si on peut regretter que la thématique de l’imaginaire soit simple, voire parfois un peu cliché, cela ne m’a pas dérangé, car de ce côté, Margaret Rogerson l’amène très bien. Ses Faes nous font froids dans le dos, et derrière le vernis de perfection dont ils se drapent se cachent des créatures dangereuses et sans aucune empathie.

J’ai aimé ce côté sombre qui est très bien mis en avant. Isobel agit avec eux avec beaucoup de prudence, car elle sait que la moindre de ses phrases, le moindre de ses souhaits, peut coûter sa vie et celle de ceux qu’elle aime. Pourtant, elle baissera sa garde avec Corneille et cela elle le paiera très cher. Mais pas qu’à elle.

Son manteau cintré de soie noire, doublé de velours cuivré, balayait presque le sol derrière ses bottes, à la manière d’une cape. Son front s’ornait d’un bandeau cuivré assorti, et même si sa chevelure décoiffée semblait avoir développé une vie propre et l’engloutissait partiellement, je vis qu’il avait la forme d’une guirlande de feuilles entrelacées et était tacheté de vert-de-gris.

MARGARET ROGERSON – ENCHANTMENT OF RAVENS – BIGBANG 2021

La plus grosse moitié du roman se focalise sur un voyage à travers les différents royaumes des Faes en compagnie du Prince d’Automne. Ce dernier l’emmène avec lui pour qu’elle y soit jugée. C’est là que j’ai froncé les sourcils, parce que j’ai trouvé cette partie longuette et sans véritable but. À vrai dire, la trame principale de l’histoire est mal amenée et nous apparait finalement à la toute fin du roman. On comprend l’envie de l’autrice de donner une sorte d’effet de surprise, mais du coup, hormis mettre l’accent sur la relation entre Corneille et Isobel durant leur voyage, il n’y a rien d’autre.

Indéniablement, l’accent est mis sur la romance au détriment de l’intrigue et de l’univers qui reste superficiel. Un décor, une illusion comme la cour du printemps. En plus des protagonistes, nous avons quelques personnages secondaires qui se démarquent comme Cigüe ou bien encore Mouche ou sa nièce Alouette. Malheureusement, comme l’univers en lui-même, ils ne sont pas très développés et donnent l’impression de silhouettes fugaces. C’est quand même dommage si vous voulez tout savoir. En dehors de ces cours, il existe le monde du Dehors, monde sur lequel on ne sait absolument rien. Dans un sens, tout cela m’a rappelé la série de roman de Sarah J. Maas, Un palais d’Épines.

Cours, pensais-je. Mais essayer de forcer mes pieds à bouger me donna l’impression d’avoir de nouveau quatre ans et de ma dandiner au pied du lit de ma mère après un cauchemar, incapable de prononcer un mot pour la réveiller. La forêt sommeillait, elle aussi. Ne risquais-je pas de la réveiller, et étais-je vraiment prête à affronter ce cauchemar-là ?

MARGARET ROGERSON – ENCHANTMENT OF RAVENS – BIGBANG 2021

Malgré cela, malgré le fait que cette histoire aurait mérité d’être plus approfondie et développée, j’ai vraiment passé un très chouette moment en compagnie d’Isobel dans cet univers Fae. Cependant, la fin m’a laissé sur ma faim. Tout va trop vite.

Si vous êtes à la recherche d’un univers fouillé, d’une histoire avec une intrigue bien ficelée et complexe, vous risquez d’être déçu, je ne vous le cache pas. Ceci étant dit, dans mon cas, ça a bien matché. J’ai aimé, je suis juste frustrée de ne pas en avoir eu plus à me mettre sous la dent. Et ce qui est encore plus rageant, c’est qu’il n’y aura pas de suite, car ce titre est un standalone. Double snif. Mais, je n’ai pas boudé mon plaisir, bien au contraire.

La plume de l'auteur/l'autrice - 83%
L'histoire - 75%
Les personnages - 79%
Le genre de l'histoire (Romance, Suspense, Aventure, Thriller, Fantasy...) - 79%
L'intérêt des lecteurs - 85%

80%

Vraiment sympa !

Malgré une intrigue superficielle et un monde qui aurait mérité d’être plus approfondi, j’ai adoré cette lecture. J’ai aimé Isobel et Corneille ainsi que l’évolution de leur relation. La plume de Margaret Rogerson est agréable et je n’ai pas boudé mon plaisir.

User Rating: 4.4 ( 3 votes)
 

👉 Lire mon avis sur Sorcery of Thorns

Sorcery of Thorns de Margaret Rogerson

J’ai été happée dès les premières lignes par le récit qui nous présente Élisabeth qui a grandi au milieu des livres et autres grimoires dans la grande bibliothèque d’Estive. L’histoire se déroule dans un décor que je qualifierai d’historique, mais qui est 

Artemissia

Artemissia🦋 Je m'occupe du blog Songe d'une nuit d'été depuis 15 ans. J'aime la littérature sous toutes ses formes ainsi que tout un tas d'autres choses dont les mangas (passion depuis plus de 30 ans)💖 J'ai aussi un compte Instagram : @addict.passion

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Bouton retour en haut de la page

En savoir plus sur Songe d'une Nuit d'été

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading