Le Lion noir de Jude Deveraux est le tout premier de la saga des Montgomery. J’avais toujours déploré de ne pas le voir traduit en français et voilà chose faite. Le roman a été publié pour la première fois en VO en 1980, il y a plus de quarante ans. Autant le dire d’emblée, j’étais certaine que les codes, le style et les personnages seraient quelque peu désuets. Est-ce que cela m’a gâché ma lecture ou pas ?

Résumé du Lion noir :
Au premier regard, Lyonine a aimé Ranulf de Warbrooke, comte de Malvoisin. Cet homme si féroce au combat qu’on le surnomme le Lion noir succombe au charme de la tendre jeune fille. Aussitôt mariée, Lyonine se croit la plus heureuse des femmes… mais son bonheur est de courte durée. Hanté par ses démons, Ranulf l’accuse d’adultère, et bientôt la haine brille dans ses yeux. Pourtant, Lyonine ne renonce pas. Pour retrouver l’amour de son époux, elle est prête à tout…
Mon avis :
Autant être clair dès le départ, si j’ai pris plaisir à découvrir la « genèse » de la saga des Montgomery avec Ranulf et Lyonine, les situations redondantes et le caractère des protagonistes m’ont parfois agacée. Sans parler du style encore maladroit de son autrice.
Leur histoire se déroule au Moyen-Âge et commence par un coup de foudre, ce qui parait presque improbable lorsque l’on découvre le caractère du héros. Ranulf garde un très mauvais souvenir de son premier mariage et Lyonine est, disons-le, assez crédule et naïve.
Cela tombe bien puisque leur histoire, sur fond de guerre moyenâgeuse, sera une succession de « je t’aime, moi non plus ». Entre jalousie, quiproquos, haine et amour. Dans le premier quart, c’est l’amour fou entre eux puis le second, Ranulf, en proie à une jalousie noire, désavoue celle dont il est tombé amoureux. Qu’à cela ne tienne, Lyonine est bien décidée à prouver qu’elle est digne de son beau chevalier que tous surnomment le Lion noir.
L’intrigue est prévisible, le style assez simpliste et pas encore affirmé. On sent que c’est un premier tome d’une nouvelle saga. Les héros, s’ils sont sympathiques de prime abord, n’ont rien d’extraordinaire n’ont plus. Les différentes interactions entre Ranulf et Lyonine sont prévisibles et téléphonées. Quant à l’élément perturbateur de leur romance (hormis les héros eux-mêmes), je l’ai trouvé mal amené. Il ne sert à rien hormis faire douter notre belle et jeune jouvencelle et nous la rendre moins sympathique par moment. Pareil pour le héros qui, sur ce coup-là, semble avoir des œillères devant les yeux et ne fait pas grand cas des sentiments de sa chère et tendre.
En toute franchise, c’est un roman oubliable. Étant fan de Jude Deveraux, je suis contente de l’avoir enfin dans ma bibliothèque, mais soyons honnête, c’est loin d’être son meilleur !
La plume de l'auteur/l'autrice - 69%
L'histoire - 65%
Les personnages - 60%
Le genre de l'histoire (Romance, Suspense, Aventure, Thriller, Fantasy...) - 65%
L'intérêt des lecteurs - 75%
67%
Peu mieux faire
Si je suis ravie d’avoir enfin ce roman entre les mains traduit en français, il faut être honnête, c’est loin d’être le meilleur de cette grande autrice de la romance historique !
Merci!