Seuls en enfer de Hubert Ben Kemoun
Nombre de pages : 176 pages Editeur : Flammarion Jeunesse Date de sortie : 14 Mars 2018 Collection : Grand format Langue : Français ISBN-10 : 2081425513 ISBN-13 : 978-2081425514 Prix éditeur : 10€ Disponible sur liseuse : Oui, à 7,99€ De quoi ça parle ? « Elle n’a plus de larmes, tant elle en a versé. |
Mon avis
« Seuls en enfer » fait partie de ces romans dans lesquels on ne sait pas trop où l’on va mettre les pieds, et autant dire que la quatrième couverture de cette réédition, bien qu’intrigante, ne nous est pas d’une grande aide pour répondre à cette question.
Au départ, on ne comprend pas trop, on a l’impression d’avoir affaire à des histoires et des personnages qui n’ont aucun lien les uns avec les autres, mais s’ils sont tous réunis dans ce livre, c’est que quelque part il y a quelque chose qui les connecte. Reste à découvrir quoi. Et je pense que c’est justement ça, qui nous pousse à poursuivre la lecture. Tous ces éléments doivent bien avoir un sens, s’imbriquer à un moment donné, il suffit de creuser un peu.
Finalement, les choses s’éclaircissent petit à petit, mais pas trop vite, pour ne pas gâcher tout le suspense. Et du suspense, il y en a, je peux vous le garantir !
A chaque chapitre, on fait la connaissance d’un personnage différent. Trois protagonistes se partagent ainsi les pages du livre, chacun ayant des sections qui lui sont propres, toujours dans le même ordre. Jusqu’à l’apparition d’un quatrième individu.
Hubert Ben Kemoun, avec une plume des plus poignantes, nous emmène tour à tour visiter quelques parcelles du quotidien de Pélagie, kidnappée de manière aléatoire parce qu’elle se trouvait simplement au mauvais endroit au mauvais moment, et séquestrée dans un endroit sordide; Fabio Angst dont la mémoire est devenue aussi vacillante qu’une flamme dans un courant d’air, suite à un accident de voiture; Arturo un jeune livreur de pizza qui erre dans sa vie, dans le brouillard le plus complet quant à son avenir. Et puis il y a Denis Perreux, veuf, et dont le fils est plongé dans le coma.
Tous ont vécu et vivent encore l’enfer, à leur manière, chacun en incarnant une facette différente. Et dans cet enfer, ils sont seuls.
Jusqu’au bout, l’auteur nous mène un peu en bateau. Au moment où que l’on croit avoir résolu l’énigme, un élément cloche encore. Devant nous se dévoilent alors les rouages d’un plan machiavélique magnifiquement ficelé, motivé par quelque chose « d’aussi banal » qu’un désir de vengeance. Un thème finalement plutôt classique mais traité avec une grande habileté !