Pour préserver sa liberté et se prémunir contre les coureurs de dot, Cléopâtra Lewis décide de faire son entrée dans le monde avec des tenues sans attraits. Lorsqu’elle se présente aux Costumes Quimby, elle est obligée de se bagarrer avec un certain Jake Addison, un Américain qui convoite les mêmes toilettes qu’elle. Comme Cléo refuse de lui céder ses costumes, Jake lui propose de créer des vêtements qu’il arborera dans les salons où il sera invité. D’abord stupéfaite, Cléo ne résiste pas longtemps au plaisir de le déguiser en dandy. Mais, de fil en aiguille, ce qu’elle prenait pour une plaisanterie devient une affaire très, très sérieuse…
Mon avis :
Cette nouvelle série d’Eloisa James est un spin-off de sa saga, Les Duchesses, que j’avais adoré. On y recroise ici Le duc de Trent et son épouse américaine, Merry. Et pour cause, puisque l’un des deux protagonistes de ce premier tome des Débutantes, n’est autre que le meilleur ami de cette dernière, l’Américain, Jake Astor Addison.
Dans Le mariage, non jamais ! nous faisons la connaissance de Cléopâtra, dite Cléo, qui, sur un coup de tête, décide de couper l’herbe sous le pied à l’Américain qui veut racheter l’Entreprise des costumes Quimby. Entre Jake et Cléo, l’animosité est aussi forte et féroce que l’attirance qu’ils vont développer l’un pour l’autre.
Si, l’histoire reste classique et sans grands ascenseurs émotionnels, l’autrice joue la carte de l’humour et de la connivence qui va grandir entre nos héros pour devenir une relation plus intime. Jake et Cléo m’ont beaucoup plu. J’ai aimé l’amitié qui se noue entre eux pour devenir une complicité évidente, puis cette attirance qui va les pousser à approfondir leur relation.
Ce qui est amusant ici, c’est que Jake n’est pas un homme particulièrement beau. Cléo le décrit comme un lion avec son nez et son menton bien trop forts. Tout est immense chez lui au contraire des jeunes aristocrates de la bonne société londonienne. Quant à Cléo, c’est une femme d’affaires avisée en plein deuil. Elle a perdu sa mère quelques mois plus tôt et vit un peu dans son souvenir. À tel point qu’elle développe une sorte de relation imaginaire avec elle. Cléo s’est toujours sentie dans l’ombre de sa génitrice. Celle-ci a vécu une vie débridée sans se soucier de rien. Notre héroïne est plus terre à terre et gère l’entreprise de son père… qui fabrique des commodités (des toilettes). Ça a le mérite d’être peu commun et assez drôle.
J’ai beaucoup aimé cette histoire même si parfois j’ai trouvé les héros pas toujours cohérents avec leurs convictions de départ. Par exemple le revirement de sentiment de Jake vis-à-vis de Cléo ou bien encore l’aversion de Cléo pour le mariage pour finalement attendre avec une impatience enfantine la demande du héros. C’était un peu ridicule. Et puis, l’histoire manque clairement d’intrigues plus poussées. On reste dans le relationnel et la comédie romantique. Le seul twist n’en est pas vraiment un, mais il a le mérite d’exister.
Malgré tout, j’ai apprécié la plume d’Eloisa James et j’ai passé un super moment avec ce récit amusant et plein de charme. Je recommande pour les fans de l’autrice et de sa saga Les duchesses.
