Sans promesse de mariage de Mary Balogh

Mon avis : 

Il faut savoir que The Notorious Rake (Sans promesse de mariage en français) a été publié pour la première fois en 1992. Eh bien ma foi, on sent que ce n’est pas le meilleur de la plume de Mary Balogh, mais on sent également ce qu’elle va advenir.

Si je suis ravie de découvrir toutes ses œuvres, je dois bien reconnaitre que les titres publiés dans la collection Regency ne sont pas forcément les plus percutants qu’elle ait pu écrire. Mais, c’est normal ! Quoi qu’il en soit, j’ai pris plaisir à lire celle-ci.

L’histoire est celle d’une veuve d’une trentaine d’années, Lady Mary Mornington qui, par un soir d’orage, va prendre l’homme qu’elle méprise le plus au monde, un séducteur impénitent du nom de Lord Edmond pour amant. Quant à lui, il ne faisait pas grand cas de cette femme qu’il jugeait trop austère et bas-bleu à son goût. Il préfère les femmes légères à la cuisse facile.

J’admets que le début, bien qu’un peu risible et tiré par les cheveux m’a beaucoup plu. Mary et Edmond sont opposés en tout et n’ont rien avoir ensemble, pourtant le destin, et un orage, va les révéler l’un à l’autre. Pour Edmond, c’est une évidence, il veut Mary à tout prix pour maitresse. Quant à elle, c’est loin d’être le cas.

Nous avons droit à un jeu du chat et de la souris qui s’éternise au possible ! Mary est franchement odieuse avec Edmond qui ne sait plus à quel saint se vouer pour la remettre dans son lit. Ce qu’il y a entre eux est une attirance physique et la promesse de longues parties de jambe en l’air passionnantes ! Mais, Mary, intellectuelle jusqu’à la racine des cheveux, ne veut plus revivre cette expérience avec Edmond. Elle attend plus et surtout mieux. D’ailleurs, elle est sur le point de se fiancer avec un lord tout à fait respectable. Par certains aspects, cela m’a rappelé (de très loin) le roman de Jane Austen, Raisons et Sentiments. Sauf que Mary se retrouve à jouer avec le séducteur qui se révélera moins mufle que l’homme raisonnable qu’elle souhaite épouser.

En soi, le roman n’est pas mauvais, il est même plaisant pour plusieurs choses, mais Mary est tellement obtuse avec Edmond qu’elle en devient antipathique à mes yeux. Par contre, j’ai apprécié Edmond. C’est un personnage qui se révèle plus ambivalent avec des aspérités que l’on comprend quand on connait sa triste histoire. J’aurais juste souhaité que Mary soit moins méchante avec lui pour véritablement aimer ce roman comme il se doit. Et j’ai trouvé la fin précipitée et quelque peu décevante.

En conclusion, je dirais que c’est une romance historique comme on en lit déjà beaucoup. D’ailleurs, je peux vous dire que de cette époque, Mary Balogh écrivait souvent sur les mêmes thématiques et forcément, ça devient très redondant à force. À lire par curiosité, et si comme moi, vous êtes fan de l’autrice.

Je remercie les éditions J’ai Lu pour l’envoi de ce service de presse.