Fendre l’armure d’Anna Gavalda

Nombre de pages : 288 pages
Éditeur : J’AI LU
Date de sortie : 2 mai 2018
Langue : Français
ISBN-10 : 2290155209
ISBN-13 : 978-2290155202
Prix éditeur : 7,80 €
Disponible sur liseuse : Oui, 7,49 €

De quoi ça parle ?

Je pourrais dire que c’est un recueil de nouvelles, que ce sont des histoires, qu’il y en a sept en tout et qu’elles commencent toutes à la première personne du singulier mais je ne le vois pas ainsi. Pour moi, ce ne sont pas des histoires et encore moins des personnages, ce sont des gens. De vraies gens. Ils parlent pour essayer d’y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l’armure. Tous n’y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m’a émue. C’est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu’ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce ne sont pas des personnages, ce sont des gens, de réelles gens, de nouvelles gens, et c’est eux que je vous confie aujourd’hui. A. G.

Mon avis

Après le transcendant Ensemble, c’est tout, puis le merveilleux Je t’aimais, et l’émotionnel J’aimerais que quelqu’un m’attende quelque part, Fendre l’armure est une anthologie magnifique qui révèle des facettes intimes de l’humanité… Un recueil de nouvelles pénétrant qui nous immerge dans le quotidien de sept personnes, de sept personnes qu’on a pu croiser, au détour d’une rue. Qu’on a pu voir, vaguement, à travers les vitres d’un bar ou entre les rayons d’une librairie. Des gens, qui, durant quelques instants, nous partagent un bout de leur vie, qui nous invitent à prendre le même chemin qu’eux, pour comprendre. Comprendre leur décision, leur problème, leur détresse, et leur joie. On avance dans la découverte, et on apprend à en savoir plus sur nous, à travers leur histoire.

Fendre l’armure, ou se dévoiler. Ce sont sept histoires où nous est contée la vie de sept personnages. Toujours à la première personne, à la manière d’un journal intime, ou d’un instant au coin du feu. Puis, plus on s’immisce, plus on devient silencieux, intrigué, délicat, sincère… Plus on s’immisce, plus on se fait petit, hésitant, tremblant. Et on lit la suite, fort d’une légère impatience.

On passe à travers ce recueil par mille et une émotions, portées par des histoires empreintes de vérité, mais aussi et surtout, grâce à la beauté des mots qu’utilise la talentueuse Anna Gavalda. Ils raisonnent, sonnent et dansent avec tellement de justesse que c’en est étourdissant. Les nouvelles sont originales, et le format respecte tant les codes du genre, que les chutes sont mémorables. Pas tant sur l’aspect surprenant que sur la beauté de la fin choisie. La plume d’Anna Gavalda est sincère, vraie et terriblement hypnotique. Ce qui fait de ce recueil de nouvelles, et chacun de ses textes, un véritable plaisir de lecture.

Sept nouvelles, donc, avec en tête de liste l’inspirant premier texte « L’amour courtois ». Ludmila nous conte son aventure, entre métro, boulot, dodo. On se retrouve dans un moment particulier, une soirée, au sein d’un groupe d’individus qui ne sont pas du tout du même milieu social qu’elle. Elle découvre, s’amuse, un peu, puis discute. Et c’est cette discussion qu’on suit. Ce petit instant dans sa vie. Pour finir sur une superbe chute, où les mots dansent…

« Je soufflais sur mes doigts, je me souriais, je me motivais. Allez, que je me disais, allez… Cette fois, c’est différent, tu t’es fait blasonner.
Quand même.
C’était plus classe. »

Au final, Fendre l’armure c’est la rencontre entre le banal et l’incroyable. Entre douceur, intimité et sincérité, Anna Gavalda nous invite au voyage, à la découverte de sept vies…

Fendre l'armure

7,80
9.6

La plume de l'auteure

10.0/10

Les personnages

9.0/10

Les histoires

9.5/10

Le respect du format nouvelle

10.0/10

Les plus :

  • Une plume sincère et hypnotique
  • Des histoires passionnantes et originales
  • Un format nouvelle parfaitement maîtrisé

Les moins :

  • Seulement sept nouvelles

Amélia Varin

Lectrice addicte en tout genre, j'aime jouer aux jeux vidéos à mes heures perdues, m'oublier dans un manga immersif, m’enjailler sur une musique de pop asiatique, ou encore pousser des cris de fan hystérique devant mon drama préféré. N’oublions pas aussi mon amour pour les super-héros, les films à gros budgets, les drames anglais et les séries bien pensées.

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