Plus fort que le désir de Cheryl Holt

L'amour, l'emportera-t-il sur la raison ?

Poche : 343 pages
Editeur : J’ai lu
Date de sortie : 11 juillet 2018
Langue : Français
ISBN-10: 2371021830
ISBN-13: 978-2371021839
Prix éditeur : 6,95€
Disponible sur liseuse : Oui – 5,49€ //

 

De quoi ça parle ?

Bâtard du comte de Salisbury, Phillip Paxton a toujours vécu dans l’ombre de son père. Quand celui-ci reçoit sur son domaine sa future épouse, lady Olivia Hopkins, Phillip décide de prendre sa revanche. Lui, le libertin décrié, va s’amuser avec cette belle ingénue qu’il devine intrépide. De fait, Olivia ne résiste pas longtemps à son charme. Mais le jeune homme est pris à son propre piège. Comment supporter de faire l’éducation sensuelle d’une femme qui lui est chaque jour plus chère alors qu’elle est promise à son père ?

Mon avis :

Lorsque j’avais lu le résumé de ce livre, je me suis dit « cool, il va y avoir de la romance, un amour impossible, beaucoup de tensions, je sens que je vais aimer!« . En tournant les dernières pages, bien que je l’ai aimé, je suis plutôt mitigée.

Olivia, fille d’un défunt comte, se voit dans l’obligation de séduire le comte de Salisbury, bien plus âgé qu’elle afin de sauver sa famille de la ruine. Elle vit avec sa belle-mère, sa belle-sœur, ainsi que sa cousine et Helen, sa nièce, qui semble souffrir d’un handicap. Toute la famille, à l’exception de la fillette, quitte Londres lorsqu’elle se voit conviée à Salisbury afin de convaincre le comte de demander en mariage la jeune femme. Bien évidemment, l’idée est loin de plaire à la jeune femme, mais sa belle-mère ne semble pas prendre son avis en compte et prend les choses en main pour que son plan fonctionne. Mais comment réagira-t-elle en apprenant que la prude et noble Olivia se laisse séduire par le palefrenier du comte, Phillip, qui n’est autre que le fils bâtard de ce dernier ?

J’ai eu un peu l’impression de lire un remake de Cendrillon, très remanié bien évidemment, mais certains passages m’y ont fait penser.

Nous avons trois couples, totalement différents les uns des autres, que nous suivons tout au long du roman :

Philip se donne pour mission de séduire Olivia afin de se venger de son père qui n’assume pas totalement (ou du tout) sa paternité. Mais voilà que le jeune homme se retrouve pris à son propre piège. Séduit par la candeur et la curiosité de la jeune femme, tous deux vont se prêter à un jeu de séduction pour le moins dangereux et vont finir par se brûler les ailes. Partagée entre son désir envers cet homme et son devoir de sauver sa famille de la ruine, Olivia va devoir prendre une décision qui risque de chambouler sa vie et celle de son entourage à tout jamais.

N’ayant aucune idée des menaces qui pesaient sur Helen, Phillip ne comprenait pas la terreur d’Olivia. Ses hésitations le rendaient fou.
— C’est maintenant ou jamais, Livvie, murmura-t-il. Alors ?
Il lui tendit la main, la pressant de la prendre. Elle demeura suspendue en l’air pendant ce qui sembla une éternité.
« Prends-la ! criait une petite voix courageuse en Olivia. Ne le laisse pas partir ! »
Mais elle demeurait paralysée, incapable de réagir.

Parallèlement, Edward, comte de Salisbury et veuf, n’aspire qu’à trouver une épouse aimante et avec qui il pourrait éventuellement avoir des enfants. Sa relation avec Philip est très compliquée, il a honte de les avoir abandonnés lui et sa sœur, alors que leur mère était enceinte et tente de se racheter, mais n’ose pas assumer en public leur lien de parenté (ce qui était assez compréhensible à cette époque). Peu enthousiaste à l’idée d’épouser une jeune fille inexpérimentée comme Olivia et sceller un mariage sans amour, sa route croisera celle de Winnie, la cousine trentenaire de sa promise, bien qu’une quelconque idylle amoureuse leur soit interdite. Leur relation est la plus belle du livre, celle à laquelle j’ai le plus accroché. Peut-être est-ce à cause de la maturité des personnages, mais j’ai beaucoup aimé.

— Tu tombes bien, je comptais aller t’annoncer la nouvelle moi-même : je me suis fiancé ce matin.
— C’est ce qu’on m’a dit.
— Oui, eh bien… je te présente lady Olivia Hopkins, la prochaine comtesse de Salisbury.
Edward tendit là main à Olivia pour l’aider à se lever. Consciente du regard aigu de Phillip, et sachant qu’elle ne pouvait décemment éconduire Edward, elle se figea.
Le temps parut s’arrêter tandis que tous trois demeuraient immobiles.
Olivia aurait voulu mourir ! Que la terre s’ouvre sous ses pieds et l’engloutisse.

Et que serait un conte sans les vils méchants ?

Tout d’abord, il y a Pénélope, belle-sœur d’Olivia et fille de Margaret. Cette dernière, à à peine seize ans est pourtant une dépravée. Égoïste, perfide et manipulatrice (comme sa mère, me direz-vous), elle fait ce qu’elle peut pour rendre sa génitrice folle, allant batifoler avec les employés, si ce n’est plus, car le mot déshonneur à ses yeux ne veut rien dire. Se moquant de sa position et de son image, elle n’en fait qu’à sa tête et peu importe si cela porte préjudice à Olivia ou à elle-même. Se livrer à des jeux malsains est son passe-temps préféré, alors que sa mère la voit déjà mariée à un prince (c’est mal parti,  je vous le dis).

Margaret, elle, c’est une femme méprisable. elle utilise Olivia afin de s’enrichir et n’hésite pas à se servir de moyens pour le moins cruels pour arriver à ses fins. C’est un personnage odieux, c’est surtout elle qui m’a fait penser à la méchante belle-mère, avec Pénélope comme fille, la pauvre Olivia est à plaindre.

Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé. L’écriture est fluide et agréable et elle se lit facilement. Cependant, il me manquait quelque chose, je ne saurais l’expliquer, il n’y avait pas la petite étincelle. Je trouve que la relation entre les personnages, notamment les couples, va trop vite, certaines scènes auraient pu être plus développées, on a parfois une impression de travail bâclé et c’est dommage, car malgré tous les clichés, l’histoire est  intéressante. Olivia, par exemple, je trouve qu’elle est trop naïve, mais qu’en même temps elle se livre trop facilement aux jeux de séduction sachant tout ce qu’il y a en jeu derrière. J’aurais aimé qu’ils prennent un peu plus le temps de se connaître, la voir moins « frivole ». Enfin, tout va trop vite pour moi, ce que je trouve incohérent par rapport à son caractère initial.

En conclusion je dirais que j’ai passé un bon moment, mais c’est loin d’être un coup de cœur.

Plus fort que le désir de Cheryl Holt

6,95€
7.5

Plume de l'auteure

8.0/10

Personnages

7.5/10

Histoire

7.5/10

Originalité

6.5/10

Intérêt du lecteur

8.0/10

Les plus :

  • Plume agréable

Les moins :

  • Certaines scènes sont trop bâclées

Boukinette

Songeuse depuis début 2018, je suis une amoureuse des mots. Mon univers à moi et composé d'un quart de romance et de 3 quarts d'imaginaire. J'adore me perdre dans des univers complètement délirants et fantastiques. Je suis toujours à la recherche du prochain coup de coeur!

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