La fille qui n’existait pas, de Natalie C. Anderson
 Nombre de pages : 416Éditeur : Pocket Jeunesse Date de parution : 1er mars 2018 Collection : 15+ Langue : Français ISBN-10 : 2266278711 ISBN-13 : 978-2266278713 Disponible sur liseuse : Oui, à 12€99 Prix éditeur : 17€90 De quoi ça parle ? Tina ne vit pas, elle survit sur le toit d’un immeuble des bas-fonds de Sangui. Cambrioleuse la plus habile d’un gang kényan, elle ne pense qu’à une chose : venger sa mère assassinée par son ancien employeur, le nabab blanc M. Greyhill. L’occasion se présente enfin quand on lui demande de s’introduire dans la luxueuse villa de ce dernier. Prise sur le fait par Michael, le fils Greyhill avec lequel elle a grandi, Tina commence à douter. Submergés par les souvenirs de leur enfance, |
Mon avis :
Quand PKJ a annoncé la publication de ce titre, mon cœur de lectrice a sauté de joie à l’idée de lire quelque chose de différent dans le genre du young-adult. Après tout, nombre d’intrigues se déroulent aux Etats-Unis/en Europe, et on n’a pas forcément l’habitude de lire une histoire qui se déroule en Afrique.
Vous l’aurez donc compris, La fille qui n’existait pas se déroule en Afrique, et plus précisément au Kenya, bien qu’une petite partie de l’intrigue va nous entraîner au Congo. Dès le début du roman, j’ai ainsi été marqué par le fait que l’autrice semblait vraiment connaître son sujet, et notamment sur les trafics d’armes, les enfants soldats, et les mines. Qu’on traite de ce genre de sujets, même en background d’une intrigue plus « simple », m’a vraiment beaucoup plu. En effet, ce sont des sujets importants et j’estime qu’il est important d’en parler, même s’ils sont durs.
De fait, pour moi, La fille qui n’existait pas est un titre aussi unique qu’exceptionnel. En effet, au-delà du fait qu’il se déroule en Afrique, j’ai été impressionné par les qualités narratives et rédactionnelles de l’autrice. Elle nous entraîne avec elle dans son récit, et on a réellement du mal à décrocher avant de l’avoir terminé. J’avais sans cesse envie d’en savoir plus, je m’inquiétais pour les personnages, me demandait comment leur relation allait évoluer, qui cachait quoi… J’étais tellement prise par le récit que je suis restée complètement bugguée sur le livre lorsque le plot twist est arrivé.
Je me suis tellement attachée aux personnages, à leur histoire, à ce qu’ils veulent, que je me suis moi-même laissée aveugler par leurs désirs et motivations. Pourtant, difficile de ne pas s’attacher à Tina, Michael, et Skinny. Même les personnages secondaires comme M. Omoko, M ; Greyhill, Kiki et BigBoy ne m’ont pas laissé indifférente. Ils sont tellement construits et développés qu’ils en paraissent tangibles et que l’on a l’impression qu’ils sont dans la même pièce que nous.
De la même façon, difficile ne pas comprendre le désir de vengeance qui aveugle Tina, elle qui a perdu sa mère dans des circonstances atroces et a tout sacrifié pour protéger sa sœur Kiki. Et c’est probablement aussi pour cela que cette histoire m’a autant touché ; parce qu’au-delà de sa vie à elle, Tina se montre courageuse et battante pour les autres. L’histoire que nous raconte Natalie C. Anderson n’est donc pas facile, elle est même parfois très dure, mais elle n’en demeure pas moins passionnante et importante. La fille qui n’existait pas est un véritable must-read à mettre entre toutes les mains.
Les plus :
- Les personnages très travaillés et réalistes
- L'intrigue passionnante
- La plume de l'autrice qui est captivante
- Le lieu où se déroule l'histoire
