Mortelle Venise, Michel Honaker

1536 : La mort rôde sur les canaux de Venise… et frappe à tout instant ! Le maître embaumeur de la cité est la toute dernière victime d’un mystérieux assassin. Le doge fait appel au chevalier Ardani, féru de sciences et de raison, pour mener l’enquête. Mais le chevalier – homme contesté et provocateur – rencontre nombre d’ennemis dans les ruelles tortueuses de Venise..

L’avis d’Elora :

Suspense et mystères à Venise…

Qui a bien pu tuer Benvolio, le maître embaumeur de la Sérénissime et pourquoi? A-t-il vu quelque chose qu’il n’aurait pas dû voir ou savait-il quelque secret ? L’assassin est-il un homme ou est-ce cette inquiétante ombre qui survole la ville de Vénise? Autant de questions dont le chevalier Ferrucio Ardani devra trouver la réponse. Chargé de l’affaire par le Doge en personne, l’enquête de ce jeune homme malin et intelligent comme un Sherlock n’est pas de tout repos. Entre complots politiques, intervention de la très inquiétante Inquisition et sa découverte d’un ordre religieux intrigant, Ardani doit déjouer plus d’un obstacle pour parvenir à démêler cette intrigue rondement menée qui oscille en permanence entre réalité historique et fantastique.

Des personnages attachants que l’on quitte avec regret

Ferrucio Ardani est un personnage auquel on s’attache facilement. Personnage en marge, féru de peinture et admirateur inconditionnel du grand Leonardo da Vinci, Ardani est un jeune homme perspicace mais aussi un romantique qui aime à déclamer sa flamme auprès de sa belle pour qu’elle lui revienne. Dans son enquête, le fringuant chevalier est, comme il se doit, secondé par son fidèle page, Piccolmano, un jeune garçon de 16 ans, trouillard mais qui n’a pas la langue dans sa poche. Le tandem est des plus efficaces, leurs dialogues enlevés et très drôles. J’ignore si d’autres romans les mettant en scène sont prévus mais ce serait vraiment une bonne nouvelle!

De l’action et du style

Ce court roman destiné aux adolescents ( mais pas que!) fourmille de scènes d’actions des plus enlevées. Nous sommes plongés dans un roman d’aventure dans lequel les épées sortent de leurs fourreaux et s’entrechoquent jusque dans les dernières pages. Et lorsque les personnages ne sont pas victimes d’attaques perfides fomentées par de mystérieux ennemis, ils enquêtent dans les ruelles sombres et tortueuses de la riche et insolente Venise, dans ces îles mystérieuses pleines de secrets qui l’entourent. Pas de temps morts dans cette histoire, pas de passages inutiles ni de descriptions superflues. La plume de l’auteur est raffinée et colle à l’époque, son vocabulaire recherché, sans lourdeurs. Tout y est soigné du style jusque dans les références historiques et géographiques qui traversent l’oeuvre.

Vous l’aurez compris, ce roman est vraiment une très belle découverte. Destiné à un jeune public, je suis sûre qu’il ravira aussi les plus âgés amateurs d’enquêtes policières historiques.

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