Une fois n’est pas coutume, voire même très rare, je vais vous chroniquer un roman qui n’est ni du YA, ni de la romance, ni encore moins de la Bit-Lit. Il s’agit en fait d’un roman, relatant une saga historique, qui se déroule vers le déclin de l’empire romain au Vème siècle. L’auteur est Gary Jennings. J’ai eu l’occasion de le découvrir avec un autre pavé : Azteca, que j’avais dévoré et adoré. Il me tardait donc de commencer ce roman, qui est en fait le premier tome d’une dilogie, sortie en juillet dernier aux éditions Pocket :
L’Empire Barbare Tome 1 : Thorn Le Prédateur de Gary Jennings
Poche: 857 pages
Editeur : Pocket (12 juillet 2012)
Collection : Pocket
Langue : Français
ISBN-10: 2266216198
ISBN-13: 978-2266216197Son résumé :
Ve siècle. Les hordes de Huns ont plongé l’Empire romain dans le déclin et le chaos. Thorn, orphelin chassé des couvents et monastères où il a grandi, parcourt l’empire à la recherche de ses origines, des vallées du Jura aux sombres forêts des Carpates et jusqu’à l’embouchure du Danube.
Sa quête le mènera à Constantinople, au service du dernier héritier des Ostrogoths, Théodoric, l’ultime adversaire de Rome. Voici les mémoires de Thorn, celui qui dissimulait dans sa chair un secret qui le coupait du reste des hommes.
Mon avis :
J’avoue que le résumé m’avait fait grande envie. J’ai toujours eu un faible pour les grandes épopées historiques et je m’attendais à entrer un peu dans ce genre avec ce nouveau roman traduit de Gary Jennings (l’écrivain est, hélas, décédé depuis 1999).
Une début mi figue-mi raisin
Dans l’ensemble, l’histoire n’est pas mauvaise. Pour vous resituer un peu, nous découvrons l’histoire de Thorn conté par lui même. Tout commence dans un monastère où, lorsqu’il était jeune (ayant été abandonné enfant devant la porte dudit lieu), il se prédestinait à la tonsure. Un incident assez sordide le fera chasser pour entrer dans un couvent. Ensuite, un nouvel incident l’y en chassera de nouveau, et à partir de ce moment là, commencera son long périple vers ses origines Ostrogoth.
Nous avons là à faire à un véritable parcours initiatique romancé où le jeune Thorn avancera au gré des rencontres, importantes ou non, historiques ou pas, qu’il fera.
J’avoue avoir littéralement détesté la première partie du livre qui s’échelonne entre sa vie au monastère et au couvent. Car Thorn a un secret : il est hermaphrodite. De fait, il lui arrivera des choses plus ou moins dégradantes et sordides, et cela relaté dans les moindres détails. Passionnants (ironique). Je comprends que le sexe, vu sa condition, aura une importante prédominante dans ces actes futures et ses décisions mais j’ai trouvé que Gary Jennings y appuyait trop de détails alors que ce n’était pas important aux yeux du lecteur.
Une approche intéressante d’une partie de l’histoire peu connue
Heureusement, à partir de la seconde partie, tout cela est balayé au profit de ses aventures et pérégrinations. Il fera la rencontre d’un vieil homme « Wyrd », qui s’avérera plus important qu’il n’y parait au premier abord et qui lui apprendra à survivre et vivre en milieu hostile, à chasser et à devenir plus fort, sage et aguerri.
Même si ce premier tome sert juste de mise en place ( oui même sur plus de huit cent cinquante pages), j’ai senti au fil de ma lecture que le plus important, le plus intéressant était à venir.
Je salue l’initiative et l’audace de Gary jennings de toucher à un pan de l’histoire peu connue, bien que relatée de manière très romancée. Jennings y a pris beaucoup de liberté, je pense, mais malgré tout, j’ai aimé sa façon simple de décrire les faits.
Ce que j’ai moins aimé dans ce tome, ce sont toutes les descriptions de scènes de sexe plutôt crues où je cherche encore un quelconque intérêt à la chose. Parce que c’était assez sordide : entre les scènes de viol du début, plus les descriptions très détaillées d’une bacchanale… ça me laisse un gout assez mitigé tout ça. Ce que je trouve dommage puisque le reste était super passionnant ! Je ne suis pas des plus prudes concernant ce genre de chose, mais là, je ne voyais surtout pas pourquoi l’auteur avait tant appuyé sur ces détails. Hormis le début pour nous faire comprendre les décisions du héros…et encore. On se doute bien que pour l’époque, l’amour et la romance n’étaient pas encore mises au gout du jour. J’ai trouvé un peu dommage qu’il fasse tant de tartines et ce qui du coup m’a gâché un peu le plaisir de ma découverte sur une partie de l’histoire, certes romancée, mais dont je reste assez novice et que j’avais envie de découvrir.
Malgré tout, si vous recherchez du dépaysement et pourquoi pas de nouveaux horizons et que vous aimez l’histoire, pourquoi pas ne pas tenter ?! Je lirai le tome 2, parce que vu comment avançait le récit de Thorn, je pense que ce second et dernier opus ne pourra qu’être meilleur que ce début un peu en dent de scie ; mais tout de même plaisant à lire !
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