Titre : BONNE FOI - CHAPITRE 14 ( Traduction) Auteur: Amesthyst Jackson Traductrice : Lily77974 Rating : Interdit aux moins de 18 ans Pairing: Edward & Bella Disclaimer : Il est évident que les personnages appartiennent à la grande Stephenie Meyer Résumé: UA. Edward Masen a été transformé en 1918 et abandonnée par celui qui l'a engendré. Il n'a jamais rencontrer Carlisle et se nourrit de sang humain... Jusqu'à ce qu'il tombe sur Bella Swan pour une nuit qui va tout changer. Note : Ceci est une traduction de l'excellent "Bonne foi" d'Amesthyst Jackson. Fiction entièrement pensée du Point de vue (POV) d'Edward. BONNE FOI CHAPITRE 14 Après avoir rapporter et décharger des courses, je sortis dehors afin d'inspecter la camionnette de Bella tandis qu'elle faisait le ménage. Je lui avais proposé de toute façon mais à présent, c'était plus une excuse pour m'éloigner d'elle et penser tranquillement pendant un moment. J'avais peur que Bella, avec sa perspicacité, remarquerait ma préoccupation et viendrait à me questionner. J'ai focalisé la moitié de mon attention sous le capot de la camionnette et l'autre moitié fixée sur ma rencontre avec le Dr. Cullen. Il était différent de tous les vampires que j'avais rencontré jusqu'à présent. Il se nourrissait d'animaux et le faisait depuis de nombreuses années, d'après ce que j'en avais pu déduire. Évidemment, il suivait ce régime alimentaire depuis tellement longtemps qu'il ne considérait même plus les humains comme une source de nourriture – encore plus vrai s'il était chirurgien pratiquant. Depuis combien de temps soignait-il les humains ? Me demandais-je. Il était clair qu'il était parfaitement compétent dans son travail s'il avait pu sauver Bella après son accident quasi-mortel. De ce que j'avais vu dans son esprit, le bassin de Bella… avait été écrasé. Le fait qu'elle soit vivante et qu'elle marche encore était un miracle, et de ce que je connaissais de l'anatomie féminin, on a dû enlever que l'utérus… Autrement, sa libido aurait été extrêmement réduite. Mais tout ce sang… Comment pouvait-il physiquement le supporter ? Et son clan, aussi, était étrange. Il était six. C'était le plus grand clan que je connaissais… sans compter les Volturi et leur garde, enfin, si on pourrait les appeler un clan. Ils étaient également tous en couple – chose extraordinairement rare pour notre espèce. La blonde et le grand baraqué - qu'il avait nommé Emmett - étaient ensemble, tout comme la petite, Alice, qui avait des visions et le blond effrayé… et puis, naturellement, lui et la femme, Esmée, qui avait un jardin. Depuis quand les vampires avaient-ils un jardin ? Ils partageaient tous le régime alimentaire du docteur. J'avais pu voir des visions d'expéditions de chasse dans sa tête, se remémorant Emmett traquant un ours. Je n'avais jamais envisagé de me nourrir de gros gibier. Peut-être que je devrais essayer… Ça semblait plus agréable que chasser des cerfs. Plus excitant. Mais la chose la plus étonnante au sujet du docteur était son souvenir de ma mère. Elle était rougie et transpirait dans sa mémoire… elle devait être malade de la grippe qui sévissait. Je n'avais pas beaucoup de souvenirs de ma vie humaine mais ces derniers jours sombres me laissaient un sentiment de terreur absolue. Je me suis souvenu que mes parents sont rapidement tombés malades. Ils étaient allés à l'hôpital. J'étais assez vieux pour me débrouiller tout seul. Mais ensuite tout s'effaçait, et la seule chose dont je me suis rappelé, c'était la douleur atroce de la transformation. Je me suis réveillé, seul, dans une ruelle sombre de Chicago, et je me suis jeté sur la première personne qui passait par là. Une fois que ma soif avait légèrement diminué, j'avais été submergé par le bruit. Tant de sons, tant de voix, d'un seul coup… Ça m'avait pris des jours pour réaliser que j'entendais des pensées, et c'est alors que j'avais fui la ville. Le médecin avait-il été médecin à cette époque ? Avait-il soigné ma mère ? Il ne m'avait pas reconnu mais connaissait-il d'autres vampires dans le secteur ? Il saurait peut-être qui m'a transformé et pourquoi. Je devais le voir à nouveau. Traque son odeur… Peut-être que je pourrais le trouver à l'hôpital ? De cette façon, je n'aurai pas à rencontrer tous les autres. Et même s'il ne voulait pas coopérer avec moi, ses pensées m'indiqueraient probablement tout ce dont j'aurais besoin de savoir. Apaisé, j'abaissa le capot de la camionnette. Le véhicule était foutu. Sa réparation, même si je faisais tout le travail, exigerait plus d'argent que ce qu'il n'aurait valu. Plus que Bella pouvait se permettre de dépenser, à coup sûr. Mais elle ne pouvait pas non plus se permettre d'acheter un autre véhicule. Je lui offrirais bien un nouveau moyen de transports mais après sa réaction devant le téléphone portable, je ne pensais pas que ça le ferait. Je pourrais peut-être partir furtivement à l'aube demain et aller à Port Angeles pour acheter ce dont j'aurais besoin pour réparer la camionnette. Si je partais assez tôt, Bella ne se serait même pas réveiller quand je reviendrais. Surtout si je la maintiens éveillé tard ce soir… Elle n'aurait pas besoin de savoir combien j'ai dépensé. J'ai erré dans la maison et trouva Bella en train d'astiquer la salle de bains. Penchée au-dessus du bac, son adorable cul dépassant. « Quelle belle vue. » Fis-je remarquer à voix haute, appuyé contre la porte. Bella sursauta rapidement, effrayée. « Seigneur Edward, je ne t'ai même pas entendu arrivé. » Se plaint-elle, poussant ses cheveux avec la main qui ne tenait pas l'éponge. « Désolé. » Mentis-je. « As-tu trouvé ce qui n'allait pas avec ma camionnette ? » Demanda-t-elle, pleine d'espoir. « Ouais, c'est réparable. Si je peux trouver la pièce, je pourrais la réparer pour toi demain. » « Vraiment ? » Ses yeux s'illuminèrent. « Combien ça va coûté ? » « Hmm… Tout un week-end avec moi devrait couvrir les frais. » « Edward. » Gémit-elle. « Je suis sérieuse. Combien ça va coûté? » « Je suis sérieux Bella. Je ne vais pas te laisser payer. » « Mais… » « Ne discute pas avec moi. Nous savons tous les deux que nous devons épargner ton argent. » Ses yeux se rétrécirent dangereusement. « Je peux le faire. Je n'ai pas besoin que tu t'occupes de moi Edward. J'ai déjà un père, je n'ai pas besoin d'un autre. » « Bien. » Soupirais-je, abandonnant pour l'instant. Je trouverais un autre moyen. « Je suis désolé. Nous calculerons tout ça. » « Ok. » Dit-elle, docile à nouveau. « Qu'est qu'il te reste à faire ? » Demandais-je. « J'ai presque fini ici. » Dit-elle. « Mais la cuisine est un vrai bordel et Charlie a une pile énorme de linge qui a besoin d'être lavé. » « Il laisse sa lessive pour que tu la fasse ? » Dis-je, étonné. « Pas intentionnellement, non. Il entasse jusqu'à ce qu'il n'ait plus rien à se mettre mais cette fois, il s'avère justement de sa coïncide avec le fait que je sois là ce week-end. » « Hmm. » Ça ne m'étonnait pas que Bella ait été toujours coincé à prendre soin de son père. « Et bien, je vais faire la cuisine pour t'avancer. Ça ne le fera pas si je m'attaque à la lessive de ton père. » « Tu ne dois pas faire ça Edward. Tu es un invité. » « Oui mais je veux ton attention. » Parais-je. « Alors plus tôt tu auras fini, mieux ce sera. » Elle haussa les épaules en souriant. « Si c'est ta façon de voir les choses. » « C'est logique. » Précisais-je. Elle rit. « Ok. » Il m'a semblé attendre une éternité pour que Bella finisse la lessive. Je n'aurais pas du nettoyer la cuisine à la vitesse vampirique. A mon grand dam, elle était toujours dans la buanderie quand son père franchit la porte avec un seau remplis de poissons morts. Ravissant. « Chef Swan » Saluais-je poliment. Ses yeux se rétrécirent. « J'ai pensé que tu serais déjà parti. » Fit-il remarquer. J'ai étouffé un rire devant sa technique agressive d'interrogatoire passif. « Et bien j'ai pensé que je resterais et réparais le camion de Bella Monsieur. Je dois aller à Port Angeles demain matin pour aller chercher la pièce dont j'aurai besoin. » « Hmm. Tu n'as pas eu le temps de le faire aujourd'hui ? » « Bella a voulu me montrer la ville ce matin et je l'ai aidé ici cet après-midi. Elle est toujours en train de faire la lessive. » Dis-je ostensiblement. Le chef a eu la décence de sembler coupable. « Alors, combien ça va coûter de réparer la camionnette ? » Demanda-t-il, changeant le sujet. « En fait Monsieur, je voulais vous parler. Je voudrais payer mais Bella ne veux pas entendre parler de ça. J'ai pensé que vous pourriez peut-être me laisser couvrir les frais et dire à Bella que vous vous en occuper. » Il me regarda soupçonneusement. « Tu veux payer sans que Bella sache que ça vient de toi ? » « Oui. » Répondis-je. « Je veux juste faire quelque chose pour elle. » Charlie soupira. « Bien, je peux faire ça. Cette fille n'a jamais appris à laisser quelqu'un s'occuper d'elle. Comme sa mère. Bonne chance pour essayer de changer cela. » J'haussa les épaules. « Je pense que ça vaut le coup. » Charlie haussa les épaules et se dirigea vers la cuisine avec ses poissons. Je pris cela comme un congé. Peu importe. Ses pensées prenaient un tournant plus favorable envers moi. Bella est revenu de la buanderie en trébuchant avec un panier de blancs. « Je dois juste plier ça et j'ai terminé ! » Dit-elle triomphalement. Je me suis, à regret, assis sur le plancher du salon avec elle et l'aida à plier les chaussettes. Je laissais les sous-vêtements pour qu'elle les traite. Juste penser tripoter les slips de Charlie me provoquait des démangeaisons. J'ai souffert d'un autre dîner et une autre soirée fascinante devant la TV dans le salon. Charlie est parti se coucher plus tôt, heureusement, et je pus alors passer un peu plus de temps avec Bella avant qu'elle ne monte… Et puis, je me faufila dans sa chambre à coucher, encore. « J'avais l'intuition que tu reviendrais. » Chuchota-t-elle, encore éveillée. J'ai été accueilli sous les draps cette fois. « Comment pourrais-je rester en bas ? » Elle sourit et cala son petit corps contre le mien. « Je suis heureux que tu ne le puisse pas. » « Bella ? » Il y avait une chose qui m'avait trotté dans la tête toute la journée et je n'allais pas gâcher cette occasion. « Oui ? » Ses yeux étaient fermés, détendus. « Je me demandais si tu serais prête à me parler de quelque chose. Tu es libre de refuser bien sur. C'est juste que je… m'interrogeais sur l'accident. » Elle fronça les sourcils vers moi. « Ça ? Tu sais ce qui s'est passé. » « Et bien, pas tout à fait. » Tentais-je, l'observation pour trouver quelque signe d'émotion sur son visage… Mais elle arborait une expression neutre. « Je connais l'histoire naturellement, mais je ne sais pas ce qui est arrivé pour toi… Après… L'ampleur des dommages… » Elle mordit sa lèvre. « C'est un peu flou, vraiment. Je me rappelle du van fonçant sur moi, je me rappelle la douleur, mais j'ai perdu connaissance. Je ne me suis réveillée qu'après ma première opération. Le Docteur Cullen a dû m'implanter des broches pour garder mon os pelvien rattaché, et je t'ai déjà dit qu'ils ont dû me retirer l'utérus… J'ai eu quelques côtes cassées, mais autrement, tout allait bien. Tout le monde m'a dit que c'était un miracle que mon dos et mes autres organes n'aient pas été endommagé du tout. « J'ai eu plusieurs opérations pour tout reconstruire… Le Docteur Cullen a fait des miracles… Après ça, je suis restée alitée en attendant que mes os se ressoudent avant de commencer la rééducation. Et ça a duré des mois et des mois. J'ai fini par faire la majeure partie de mon travail scolaire à l'hôpital ou à la maison. Et même lorsque je suis revenu au lycée, je marchais avec des béquilles. Naturellement, tout le monde savait ce qui s'était passé et les potins ont jasés. Pendant longtemps, on me regardait soit avec trop de compassion ou soit avec dédain. » Je secoua ma tête. « Ce n'était pas juste. » Elle haussa les épaules. « Quand tout cela est-il juste ? » Ça me rappela quelque chose. « Bella… Tu as dit qu'ils ont enlevé l'utérus seulement. Tu pourrais avoir des enfants un jour, si tu le voulais… » Elle rit sans humour. « Ouais, en injectant mes oeufs dans une autre femme comme un incubateur humain. Je ne le veux pas comme ça. Un enfant… devrait être fait dans l'amour, et pas avec des tubes à essais. Ça me parait juste… Faux. » « Hmm. Oui, je suis d'accord. » Dis-je, essayant de la calmer. Sa fréquence cardiaque s'était accélérée sur la dernière partie de la conversation. « De toute façon… » Continua-t-elle. « … Je ne suis pas sûre de ce que je veux. Je n'ai pas vraiment envie que ma vie devienne une quête désespérée pour avoir un bébé. Je voudrais juste… apprécier ma vie ; Je veux dire, c'est déjà un miracle d'en avoir une. » J'hocha la tête lentement, me sentant curieusement… soulagé ? Mais pourquoi m'importait-il de savoir ce que Bella voulait dans sa vie ? Je n'y serais probablement pas très longtemps… « Le Dr. Cullen doit être un chirurgien talentueux. » Méditais-je, soucieux de me concentrer sur autre chose. « Très. » Convint Bella. « Il est étonnant qu'un docteur si doué vive dans une petite ville comme Forks. » « Ouais, sa femme voulait vivre dans une petite ville. Je lui avais posé la question une fois. » Expliqua-t-elle. « Il a dit qu'ils pensaient que ce serait mieux pour les enfants - il y a en quatre, tous adoptés. C'est un peu curieux aussi. Ils étaient tous en couple au lycée. Je suppose ça ne leur parait pas bizarre puisqu'ils n'ont pas grandi ensemble… Quoi qu'il en soit, ils doivent aimer Forks. Ils sont toujours ici bien que tous les enfants soient à l'université maintenant. » « Huh. » Joli couverture, supposais-je, mais bien étrange. Pourquoi est-ce que les autres se font passer comme leurs enfants ? Il serait moins suspect de faire leur vie à part. Étaient-ils vraiment attaché à les uns aux autres ? Bella laissa échapper un bâillement lourd et sourit en s'excusant. « Je pense que le ménage m'a pris plus d'énergie que je ne l'aurais pensé. » Marmonna-t-elle. Je ris. « Dors alors. » « Ouaimmm. Ah, hey, Edward ? » « Oui ? » « Merci. Pour te préoccuper assez pour vouloir savoir. » « De rien. » Répondis-je, me demandant comment mes intentions étaient toujours déformées en quelque chose de différent avec elle. « Et merci de ne pas me voir différemment. Tu es la seule personne qui n'a jamais… Même mes parents m'ont traité différemment, après. » « Hmm. Tu es juste Bella pour moi. » Lui dis-je. Elle sourit en somnolant. « C'est gentil. » Fredonna-t-elle, à la dérive. Je restais avec elle tandis qu'elle glissait dans l'inconscience. Vers trois heures du matin, quand j'ai été convaincu du profond sommeil de Bella, j'ai rejoins ma voiture et suis allé à l'hôpital. Avant d'y pénétrer, j'écoutai soigneusement les pensées. Oui, il était là. Je sortis de la voiture et me dirigea vers la réception des Urgences. L'infirmière de service me fixa avec scepticisme. « Puis-je vous aider ? » « Je cherche le Dr. Cullen. » Dis-je vivement, agissant comme si c'étaient une question de vie ou mort. « Est-il là ? » Elle fronça les sourcils. Que diable une personne en parfaite santé vient-elle faire à une heure pareil ? « Oui. Puis-je vous demander votre nom afin de vous annoncer ? » « Edward Masen. » Dis-je, sachant qu'il s'en souviendrait. « Bien. » Dit-elle, prenant le téléphone et composant le numéro. Après un moment, j'entendis la voix du Dr. Cullen au bout de la ligne. « Oui Jackie ? » Elle continua de froncer les sourcils tandis qu'elle parlait. « Il a un certain Edward Masen à la réception pour vous. » Il y eut une courte pause. « Je viens. » « Il arrive. » Répéta Jackie tandis qu'elle raccrochait. J'attendis dans un coin jusqu'à ce que j'entende ses pas résonner au loin. Mes yeux rencontrèrent les siens. « Edward, c'est si bon pour te revoir. » Dit-il avec en me donnant une accolade conviviale. « Pourquoi n'irions-nous pas discuter dans mon bureau ? » J'inclina la tête pour lui signifier mon accord et le suivis dans le labyrinthe des couloirs de l'hôpital. C'était un endroit horrible, suintant l'odeur du sang. Comparer au parfum de Bella ce n'était rien pour moi… Mais comment faisait le Docteur pour le manipuler ? « Après toi. » Dit-il, me faisant un geste vers la porte. « Assis-toi. » Je m'assis dans l'une des chaises qui trônait devant le bureau du docteur, où la plaque le nommait Carlisle Cullen. Il s'installa derrière son bureau. « Je dois avoué que je suis étonné de te revoir. Tu es toujours en ville ? » Demanda-t-il, maintenant toujours une attitude polie mais ses pensées étaient un tourbillon de questions. « Oui, je suis toujours chez les Swan. » Dis-je, évasif. « Et bien… Pourquoi ne me dis-tu pas ce qui t'amène ici ? » Proposa-t-il. Je soupira. Je ne voulais pas commencer en premier. « Vous êtes… Le premier de notre race que je rencontre et qui, apparemment, ne boit pas de sang humain. » Le vampire souleva un de ses sourcils blonds parfaits. « Oh, vraiment ? Tu as choisi ce style de vie sans aucune influence extérieure ? » J'haussa les épaules mal à l'aise. « Je… Pas depuis très longtemps. Quand j'ai… rencontré Bella, quand j'ai crée une relation avec elle, j'ai trouvé que c'était plus… difficile de boire du sang humain. » Carlisle sourit. Une conscience coupable. Il doit ressentir quelque chose de fort pour Bella pour qu'elle puisse avoir une influence aussi solide sur lui. Étrange… Il devait s'alimenter d'humains pendant plus de quatre-vingts ans… « Est-ce que je peux vous demander comment vous êtes arriver à vous alimenter d'animaux ? » Interrogeais-je. Je devais savoir ce qui avait amené d'autres vampires à une telle conclusion, si l'un d'entre eux avait eu le même problème que moi. « Je suis né dans un famille strictement religieuse. » Commença-t-il, et je vis des flashs d'un temps très ancien - avant même que je sois né - une ville qui était clairement Londres, bien qu'elle ne ressmblait pas à ce qu'elle était maintenant… J'ai vu un homme ressemblant au vampire qui devait être son père, prêchant vigoureusement dans une chaire. « Quand j'ai été transformé… j'ai été dégoûté de moi-même. J'ai voulu me détruire et j'ai essayé. J'ai tenté de me priver de nourriture… Un jour, je suis devenu si assoiffé que j'ai attaqué un troupeau de cerfs. J'ai alors réalisé que le sang animal suffirait aussi bien que sang humain. » « Depuis combien de temps ? » Je devais savoir. « Depuis trois cents ans. » Répondit-il. J'étais sidéré. Il avait vécu avec du sang animal durant trois siècles ? Je n'avais pas même envisagé la possibilité de mon régime puisse être si permanent. « Et depuis combien de temps êtes-vous Docteur ? » Il sourit. « Ça dépend de comment tu définis ce terme. J'ai étudié en Europe pendant de nombreuses années avant de venir en Amérique dans les années 1800. C'est là que j'ai commencé à pratiquer la médecine. » Je déglutis. Ainsi, il avait été docteur en 1918. Il pourrait avoir soigné ma mère. Mais je ne pensais pas que je pourrais le questionner à ce sujet sans qu'il sache que j'avais lu ses pensées et je n'étais pas sûr de vouloir qu'il connaisse mes capacités. « J'ai entendu dire que vous aviez une famille. Il y a d'autres avec vous ? » Demandais-je. Il inclina la tête lentement. « Cinq autres, oui. » Ils apparurent dans son esprit à nouveau. « Et depuis combien de temps êtes-vous tous ensemble ? » Carlisle sourit en se remémorant l'arrivée de la petite brune. « Les deux derniers nous ont rejoints dans les années 50. » Raconta-t-il, mais ses pensées en montrèrent beaucoup plus. Je l'ai vu lui d'abord, puis transformer trois d'entre eux - Sa compagnon, la blonde et finalement Emmett, le baraqué. D'après lui, ils étaient tous à l'article de la mort, couverts de sang dû à des blessures mortelles. Mais les deux autres, les plus récemment débarqués, étaient venus d'ailleurs, après s'être déjà trouvé. « Porrais-tu me raconter une partie de ton histoire Edward ? » Demanda-t-il. Je pouvais sentir la curiosité brûlante aussi bien que la méfiance. Tant qu'il n'aurait pas identifié quelle sorte de menace je pouvais représenter pour sa famille ou pour Bella, il ne serait pas à l'aise. « Je suis né en 1901 à Chicago. » Dis-je, commençant au tout début. J'ai été transformé en 1918. Je ne me rappelle pas qui l'a fait ou pourquoi. » Carlisle maintint un visage soigneusement composé mais son esprit était dans le chaos. « Tes parents… Ils sont morts de la grippe ? » Je me suis tendu, avide d'explications. « Oui. Comment le savez-vous ? » Et là, ils étaient dans son esprit, mes deux parents… mon père est mort moins de vingt-quatre heures après son arrivée à l'hôpital, mais ma mère a résisté, priant pour que quelqu'un retrouve son fils. « Tes parents étaient mes patients. Tu leurs ressembles… Tu as les traits de ton père mais ta mère avait ta couleur de cheveux peu commune. Je me suis toujours demandé ce qui est arrivé au fils dont elle parlait si souvent. Je suppose que maintenant je le sais. » « Oui. Je suppose en effet. » « Edward… Je dois te demander encore de rester prudent avec Bella. Elle est passé par plus d'épreuve que n'importe quelle jeune fille le devrait et je détesterais la voir souffrir parce que ton contrôle t'aura échappé. » « Ça n'arrivera pas. » Dis-je, sur la défensive. Quel hypocrite – Il s'inquiétait de mon contrôle alors qu'il tenait des vies humaines entre ses mains au quotidien ? « Je vous ai dit que je ne touchais plus de sang humain depuis que je l'ai rencontrée… et j'ai développé un certaine insensibilité à son odeur. » « Je ne fais aucune suppositions. » Admit Carlisle, faisant marche arrière. « Je te demande juste d'être prudent. » « Je le suis. » Lui dis-je. « Bien. » Approuva-t-il avec hochement de tête. « Je dois faire mes rondes mais si tu veux discuter à nouveau, vous êtes plus que le bienvenue chez nous. Je suis sûr que les autres seraient intéressés de te rencontrer. Il n'y en a pas beaucoup comme nous. » J'en aperçus cinq de plus dans son esprit, que je n'avais jamais vu avant - quatre femmes et un homme. Qui étaient-ils, et en outre, où étaient-ils ? Combien de vampires buveurs d'animaux se cachaient juste sous mon nez ? « Merci. » Dis-je à son offre, me levant de la chaise. « Je suis sûr que nous nous reverrons. » Sourit Carlisle en tenant la porte de son bureau. J'hocha la tête tandis que je sortis. « A bientôt. » À Suivre...