Cela va faire un moment que je réfléchis dessus et je me suis dis que ça serait sympa d’en faire un billet. Comme vous le savez, si vous lisez ce blog régulièrement, j’ai un peu plus de quarante ans (je n’ai pas honte de mon âge, donc je ne vois pas l’intérêt de le cacher ici) et d’ailleurs dans 7 jours j’en aurais 43. Malgré tout, je ne pense pas que ce soit mon âge qui détermine mon rapport au monde du net ou bien même de ce que j’aime faire, voir ou lire. Comme tout le monde, j’ai des périodes.
Suite à la perte de mon enfant…
Après le décès de mon fils, je me suis servie des réseaux sociaux pour trouver du soutien. De n’importe qui, j’avais besoin de parler et d’être entendue par le plus grand nombre. C’est tellement horrible de perdre la chair de sa chair que je ne me voyais pas affronter ça toute seule. Du coup, j’ai beaucoup écrit sur Facebook et sur twitter. Seulement, aujourd’hui, je n’ai plus du tout cette envie. Mon deuil, c’est devenu mon jardin secret, mes souffrances, mon mal-être et tout ce qui entoure la perte de mon enfant je le garde pour moi, en moi. Ou, au pire, je le partage sur un groupe dédié. Parce que la souffrance, les gens que cela ne concerne pas directement, ils n’en veulent pas. Ce que je peux comprendre. Toutefois, si je puis me permettre, pour ma part, cela fait partie de ce que je suis aujourd’hui. Ce drame me définit, c’est ainsi. Libres sont ceux mal à l’aise avec l’idée de fréquenter une personne qui vit avec ça de partir. Je le comprends et je l’accepte.
Un rapport plus sain avec le monde de l’internet et des réseaux sociaux
D’une manière plus générale, j’ai donc appris à m’éloigner d’internet et surtout j’apprends à me recentrer sur moi-même. C’est valable également pour ma passion du blogging et de l’interactivité qui est censée aller avec. J’aime parler des livres et mangas que je lis. Beaucoup auront remarqué que ces derniers temps, je me suis remise à lire plein de mangas. Plus que des romans d’ailleurs. Vous voyez, malgré l’âge, une passion ne se fane pas ni ne s’éteint. Jamais complètement. Ni celle de bloguer.
Le 29 juillet prochain, Songe d’une nuit d’été aura 13 ans !
Aujourd’hui, je suis seule à la barre du blog et je dois admettre que j’adore ça. Je peux poster des billets quand je veux et concernant les services presses que je reçois, je suis bien plus libre qu’avant. Déjà parce que les éditeurs (mangas et romans) avec qui je travaille sont des éditeurs mégagéniaux qui ont la main sur le cœur. Je veux dire, il m’arrive de rendre des avis de SP un peu à la bourre et pourtant ils ne m’en tiennent pas rigueur. C’est pourquoi j’estime qu’il est de mon devoir de ne jamais les décevoir. Un partenariat, ça reste du donnant-donnant et je refuse d’utiliser ce qui m’arrive pour faire n’importe quoi.
Une envie d’interaction pour ne pas avoir l’impression de parler avec un mur…
Et donc, parler de mes loisirs, j’adore le faire ici. Mais, j’ai bien remarqué que publier sur les blogs n’était pas l’endroit où il y avait le plus d’interactions sociales. Et je dois bien avouer que quand je publie un billet, j’aimerais pouvoir discuter avec d’autres, d’interagir. Ici où sur twitter et Facebook. Néanmoins, j’ai la nette impression que la visibilité se réduit et que… le fait de ne pas me mettre, moi, en avant décourage les lecteurs à parler. Sauf par ici puisque j’ai encore quelques fidèles que je remercie du fond du cœur, parce que je sais que je ne rends pas forcément la pareille. Pas que je ne veux pas, mais je manque de temps… non pas de temps, d’énergie. Parce qu’avec tout ça, eh bien, j’écris des romans et que quand je me concentre à fond dessus, je ne suis sur rien d’autre. Voilà pourquoi il m’arrive d’avoir quelques semaines à vide sur le blog.
Pour en revenir à l’interaction, j’ai décidé de personnaliser, autant que je le peux, ma page Facebook et twitter. De parler de mes lectures, mais un peu de moi également dans la limite du raisonnable. Concernant Instagram, j’ai beaucoup de mal avec cet outil. Parce que je ne sais pas faire de jolies photos, que je n’ai pas le temps pour ça et que voir si peu de retour ne me motive pas du tout.
Ai-je encore toute ma place (et légitimité) en tant que blogueuse en 2021 ?
Alors, est-ce que je suis devenue un vieux dinosaure complètement à la ramasse ? Je ne pense pas. Je crois surtout que le monde évolue ainsi que les besoins des gens. Aujourd’hui, on veut du rapide, du jetable. Aussitôt publié, aussitôt oublié. Je n’aime pas ce principe. Tout comme je me fiche de ne pas être influenceuse dans le sens le plus strict du terme. Je suis juste moi avec mes passions que j’ai envie de partager quand j’en ai envie, et ce, même après plus de 13 ans. Ce, malgré les difficultés que je traverse et que je continuerai à traverser. Le deuil n’est pas un long fleuve tranquille. Et qui sait, peut-être un jour j’arriverai aux 20 ans du blog ? Étrangement, cela me parait moins impensable qu’il y a dix ans.
Nous évoluons toutes et tous et si dorénavant, je suis moins accro au web qu’avant, je constate que je prends plus de plaisir à préférer une sortie en extérieur, voir des ami. e. s, faire des choses pour moi que de rester le cul posé sur ma chaise devant un ordi. Et de fait, quand je suis devant mon ordi, hors écriture, pour bloguer, je le fais pour le seul plaisir de me faire plaisir. Et j’espère que ça se ressent un peu dans ce que je fais.
Depuis peu, je suis devenue un bébé romancière…
Enfin bref, je sens que j’ai pas mal digressé, j’espère n’avoir perdu personne en cours de route. Ah ! Dernière petite chose :
J’ai une question à vous poser : J’aimerais faire une place ici pour mon autre passion : l’écriture. Ça vous plairait que je vous tienne au courant et que je parle de ce que j’écris, de mes projets ? Au départ, je pensais créer un autre blog, mais j’en ai un peu marre de me disperser. Vous en pensez quoi ?
Sur ce, je vous souhaite un bon weekend, moi j’ai encore quelques avis à rédiger.
