Darcy dans l’âme de Elisabeth Aston

Darcy dans l’âme de Elisabeth Aston

Darcy dans l'âmeBroché: 517 pages

Editeur : Milady Romance (22 mars 2013)

Collection : Pemberley

Langue : Français

ISBN-10: 2811209964

ISBN-13: 978-2811209964

Son résumé: 

Après avoir été désavouée par sa famille, Cassandra Darcy lutte pour vivre de sa peinture à Londres. Pourtant, se faire un nom devient rapidement le cadet de ses soucis, car elle se retrouve en possession de lettres compromettantes pour l’épouse du prince régent. Ce dernier, prêt à tout pour récupérer ces missives, requiert les services du cousin de Cassandra, Horatio Darcy. Lorsque les recherches de Horatio le mènent tout droit à Cassandra, il désapprouve son style de vie puis, peu à peu, en apprécie les charmes… Mais, cette idylle naissante se heurte aux préjugés et à un certain lord Usborne, qui désire obtenir les faveurs de la jeune femme. 

Mon avis:

J’étais extrêmement impatiente de recevoir ce livre librement adapté de l’univers de Jane Austen. J’adore cette auteure, et « Orgueils et préjugés » est, à mon goût, son meilleur roman. Vous imaginez mon engouement à lire « Darcy dans l’âme » !

Dès le première page, on est plongé  directement au cœur du déshonneur de Mlle Cassandra Darcy alors qu’elle a rendez-vous avec l’avocat Horatio Darcy, également son cousin. Elle a jeté l’opprobre sur la belle et grande famille Darcy en s’enfuyant avec un homme et en vivant avec lui en dehors de l’institution du mariage. L’avocat et cousin éloigné, pour le coup une vraie tête à claque bien-pensante, tente donc de la convaincre d’accepter un éloignement chez une femme aigrie et méchante pour éviter le scandale ou alors ses parents se libéreront de toutes obligations envers elle et le confort qu’elle a connu jusque-là lui sera ôté.

Une héroïne Forte et Naïve à la fois

Ce premier passage, assez court, nous permet de découvrir que l’héroïne est une forte tête.  La pauvre a eu une enfance difficile, petite-fille de la grande Lady Catherine de Burgh, qui a réussi  à trouver un mari pour sa fille si chétive, elle perds son père dès ses 5 ans et se retrouve affublé d’un beau-père ecclésiastique qui ne l’aime pas et qui la rejette toujours plus cruellement. Sa mère, trop effacée, ne dit rien et finit par ne plus s’occuper que des enfants nés de son remariage. Cassandra décide donc de refuser l’arrangement de son beau-père et décrète qu’elle restera à Londres et qu’elle travaillera pour vivre. En l’occurrence, son seul talent étant pour la peinture, elle sera donc artiste. Cela semble très invraisemblable pour l’époque, mais j’ai pris ça comme la promesse d’une héroïne à la tête pleine qui aurait du répondant pour les évènements à venir.

En effet, la vie ne va pas être rose pour Cassandra à Londres. Elle va très vite être amené à loger chez Mme Nettleton, qui semble être une vraie bienfaitrice tombée du ciel pour elle, mais qui se révèle  n’être qu’une mère maquerelle ayant de bien vilain projet pour Cassandra. Ancienne courtisane,  Mme Nettleton a réussi à s’établir et gagne maintenant de l’argent en organisant des « arrangements »  entre hommes mariés et jeune fille en détresse qui se retrouvent prises au piège. Néanmoins, elle va échapper à ses griffes avec l’aide de sa femme de chambre, plus loyale d’un saint Bernard, et de sa cousine Camilla, l’une des cinq filles de Mr Darcy (le seul, le vrai, l’UNIQUE !). Elles lui trouvent une chambre et l’aide à obtenir des clients.

Mais où est donc passée l’histoire décrite dans le résumé???

On pense alors que l’intrigue va enfin s’étoffer, la quatrième de couverture nous ayant promis que très vite, sa réputation perdue serait le cadet de ses soucis, quand elle aurait en main des lettres hautement compromettantes. Malheureusement, c’est à peine si on voit les lettres passer de main au milieu du roman, et comme elle décide de respecter l’intimité de la personne les ayant écrites, on ne sait même pas de quoi il retourne. Il faudra attendre la toute fin du roman pour savoir ce qu’elles sont et ce qu’elles représentent (même si l’on s’en doute un peu…) quand l’homme qui l’aime en secret viendra à son secours, dévoilant à Cassandra ses propres sentiments enfouis ! Pour l’originalité, comme pour l’intrigue, on repassera.

Un univers bien trop éloigné de l’œuvre originale…

Parlons de la plume de l’auteure. Si l’histoire se lit aisément, on est loin de retrouver la « patine » si typique des romans de Jane Austen. Le langage reste soutenu mais la narration peine à nous transporter comme le roman phare dont est tirée cette histoire. En même temps, il est  compréhensible qu’il soit difficile d’écrire aujourd’hui comme en 1810.

Enfin une dernière déception pour moi, et pas des moindres, l’intensité de la relation amoureuse. Une des spécificités des romans de Jane Austen, et qui leur donne tant de valeur, c’est que l’amour entre un homme et une femme n’est pas une chose à traiter à la légère. Ses personnages découvrent leur amour mutuel après maintes rencontres et échanges, et il est basé sur une relation profonde. Or ce n’est pas le cas ici. On ne peut pas vraiment comprendre ce qui va lier Cassandra à son amour, hormis deux pauvres ballades en voitures, dans les 50 dernières pages, et qui n’ont même pas été décrites.

Je sais, je n’ai pu m’empêcher de faire nombre de comparaison avec l’œuvre de Jane Austen, mais il faut bien avouer que quand on a l’audace de reprendre son univers, on ne peut que s’attendre  à être comparée avec elle. Et il faut alors être irréprochable.

En bref, un roman qui subit quelques longueurs, sans véritable intrigue ou relation amoureuse mais qui finit quand même par un mariage !

3sur5

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7 Commentaires

  1. Raaah, ça me fait peur ! Il est dans ma PAL.. Bon je le lirai quand même mais je dois avouer que ta chronique me rappelle le début difficile des Aventures de Miss Alethea Darcy (que j’ai toujours pas fini..)

      1. Oulah, c’est pas garanti ! Mais déjà je pense que je vais reprendre au début et relire Les Filles de Mr Darcy histoire de bien me remettre dedans ;D (En plus il est pas mal lui ^^)

        1. Tu peux mais ce n’est vraiment pas nécessaire pour cette histoire, ce n’est pas une suite mais plutôt une histoire parallèle. C’est juste pour le préciser, mais bien sûr si ça te fait plaisir…… Dans tous les cas, bonne lecture! 😉

    1. C’est vrai que de nombreux livres fleurissent sur son univers! Malheureusement, n’est pas Jane Austen qui veut! 😉

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