Voilà un roman dont le titre et le résumé m’avait interpellés. La couverture au premier abord n’est pas des plus glamour mais, faut-il s’arrêter à ça ? Je ne pense pas. Bon, je ne vais pas m’épancher d’avantage sans vous avoir donné le résumé. Vous comprendrez mieux pourquoi j’avais envie de lire ce roman.
Carbon Diaries 2015 de Saci Lloyd
Broché: 328 pages
Editeur : Pocket (16 mai 2012)
Collection : Pocket Jeunesse
Langue : Français
Prix Editeur : 16,90€
ISBN-13: 978-2266196147Son résumé :
Le 1er janvier 2015, le Royaume-Uni devient le premier pays européen à rationner le CO2 dans un ultime effort pour contrer le réchauffement climatique.
Chaque citoyen dispose d’un quota à ne pas dépasser, ce qui bouleverse les habitudes… Pendant un an, Laura Brown écrit son journal. Elle est ainsi témoin de toutes les transformations apportées par cette nouvelle loi, dans sa famille en particulier. Des transformations parfois inattendues…
Dans ces sombres moments, Laura se préoccupe de ce qui est vraiment important : l’amour, les inondations et les cochons.
Mon Avis :
Le roman se découpe comme une sorte de journal intime, tenu par la jeune Laura Brown, 16 ans. Jeune Britannique, qui au premier abord ne semble pas dépareiller de ses camarades du même âge.
Elle vit dans une famille standard et a une sœur ainée qu’elle déteste. Jusque là rien de bien flagrant… Enfin presque. Sa vie aurait pu être normale si en 2015, le gouvernement, n’avait pas décidé de rationner l’énergie pour faire baisser le C02. Du coup, sa sœur, qui devait partir au États-Unis pour un congé sabbatique, après ses études, se retrouve à bouder dans sa chambre, et, elle va, petit à petit, voir sa famille partir à vau-l’eau sans qu’elle ne puisse rien y faire, ni changer quoi que ce soit d’ailleurs. Car malgré tout, la vie continue.
J’avoue que l’idée d’une loi rationnant le carbone est vraiment excellente. Après tout, nous vivons dans un monde régie par l’énergie, et sans elle nous aurions bien du mal à nous en sortir. Saci Lloyd, l’auteure de Carbon Diaries 2015, nous dépeint, à travers une ado en pleine rébellion, un avenir très proche qui pourrait arriver si nous ne faisons pas plus attention à notre planète.
C’est la fin du monde, et alors ?
Ce que j’aime dans ce roman, c’est l’humour tout à fait British du récit, à travers les yeux de cette ado qui va voir sa vie partir en vrille petit à petit, ainsi que ses parents qui auront bien du mal à assumer la responsabilité d’une vie sans énergie.
Dans un premier sens, on pourrait qualifier ce livre de satire sociale face à une crise qui pourrait arriver. Du style, prenons une famille Britannique au hasard, et voyons comment ils s’en sortiront avec leurs habitudes, dans un monde ou il faut faire réellement attention à son environnement.
Laura, l’héroïne prend tous les évènements qui viennent avec un certains détachement et une certaine froideur typique des ados de son âge qui ne veulent pas voir la vérité en face: parce que lorsqu’on est ado, on veut profiter à fond sans se poser de question ni prendre aucune responsabilité. Cela donne un journal à la fois agaçant pour moi, et amusant aussi. Tout y est très exagéré, sa vision des parents et adultes qui donnent tous l’air d’être un peu attardés et hystériques. Les choses futiles deviennent existentielles et les véritables drames sont dépeint avec beaucoup de détachement. Comme si ce qui arrivait n’était pas réel.
Étant adulte, je me suis sentie bien plus proche des parents de Laura que de Laura même. Je l’ai trouvé parfois injuste et méchante avec son père ou sa mère. Sa façon de les voir est exaspérante. Pourtant, et malgré tout, le livre se lit très bien jusqu’au bout. On suit les péripéties et les bêtises de Laura, ses amours, son groupe Punk etc…
La plume de Saci Lloyd a vraiment cette touche british que j’affectionne beaucoup. Elle nous compte là un avenir sombre avec un humour totalement décalé et en désaccord total avec la situation. C’est très pince sans rire.
Laura Brown ne Perd Jamais… ou Presque
Par certains aspect, la narration du roman m’a rappelé certaines séries TV que je regardais plus jeune où les ados sont stars et les parents passent pour les clowns de service qui amusent la galerie/les ados.
Au final, un roman qui devrait plaire aux ados et faire sourire les parents/adultes. Ce qui m’a plu, c’est de découvrir ce que serait un monde dont l’énergie serait rationné. Un bouquin écolo, totalement et jusqu’au bout des pages puisque les éditions Pocket l’ont publiés sur du papier recyclé (dont je salue l’initiative) ! Par contre, ils ont changés la couverture qui n’est pas du tout la même que la version originale.
A découvrir par curiosité et si vous aimez l’humour décalé et les situations rocambolesque !
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