Titre : LES AIMANTS - CHAPITRE 18 Auteur: Lily77974 Rating : Interdit aux moins de 18 ans Pairing: Edward & Bella Disclaimer : Il est évident que les personnages appartiennent à la grande Stephenie Meyer Disclamer 2 : « Je te promets » appartient à Zaho. Résumé: UA. Bella vit dans le clan Denali, en Alaska et est envoyée chez les Cullen. Elle rencontre Edward et elle et lui sont irrésistiblement attirés l'un vers l'autre. Malgré son passé tumultueux avec Daniel – celui qui l'a transformé – et ses réticences à accepter le bonheur, elle ne peut lutter contre ses sentiments naissants pour Edward. Après la révélation de leur amour mutuel, Bella décide de rester chez les Cullen et ils vivent à présent leur amour aux yeux de tous. Reste à l'annoncer à Eléazar et son clan… LES AIMANTS CHAPITRE 18 La danseuse Par LILY77974 "T'aimerais que j'te dise, que je t'aimerai toute ma Vie T'aimerais que j'te promette, toutes mes nuits jusqu'à l'infini T'aimerai que j'te suive, à jamais sans faire de bruit Et que je comprenne tout ceci sans que tu le dises. Mais je ne pourrais te dire, ce que je ne sais pas Et je ne pourrais te donner, ce que je n'ai pas Et je ne pourrais te fuir, même si tout nous sépare Tout ce que je te promets c'est un nouveau départ J'aimerais que le temps s'arrête lorsqu'on se parle Et qu'apparaisse en plein jour dans le ciel, un Milliard d'étoiles Pour que je fasse un vœu, sans que mon soleil se voile Et qu'on puisse être a nouveau deux sans se faire ce mal. Mais je ne pourrais te dire, ce que je ne sais pas Et je ne pourrais te donner, ce que je n'ai pas Et je ne pourrais te fuir, même si tout nous sépare Tout ce que je te promets c'est un nouveau départ Et j'aimerais me cacher, sous tes paupières Pour que tu puisses me voir, quand tu fais tes Prières Et j'aimerais les casser toutes ces lumières Celles qui t'empêchent de voir, un peu plus clair." Je te promets – Zaho (1) CHAPITRE 18 – La danseuse « Alice ! Jasper ! » S'écria Kate, se déscotchant de mon corps afin d'aller les saluer avec plus de convenance toutefois. Carmen et Eléazar sortirent à leur tour de la maison et je me précipita vers eux pour les enlacer. « Je suis tellement contente de vous voir. » Gémis-je, un peu émue. Après quelques secondes, je me décrocha de leur étreinte et fixa Irina qui se tenait derrière, le sourire aux lèvres. « Tu m'as manqué Copernic. » Dis-je en la prenant chaleureusement dans mes bras. « Arrête de m'appeler comme ça, tête de nœud. » Rigola Irina. « Kate s'en donne déjà à cœur joie avec les Galilée, Kepler et compagnie alors si toi aussi tu t'y mets… » Irina était passionnée par tout ce qui touchait aux mystères de l'univers et au sens de la vie. C'était sans doute la plus philosophe de tous les vampires que je connaisse. Quoique, d'après ce que j'avais pu en voir, Carlisle la battait haut la main sur le comment se prendre la tête sur des questions d'ordre existentielles. J'étais, bien sur, trop jeune pour commencer à me poser des questions sur les 'Qui suis-je ?' 'D'où viens-je ?' 'L'œuf vient-il avant ou après la poule ?' 'Pourquoi les Kamikazes mettent-ils des casques ?' 'Pourquoi quand on cherche on ne trouve pas et quand on ne cherche pas on trouve ?' Puisque l'air chaud monte, pourquoi il ne fait pas chaud en haut des montagnes ?' 'Considérant qu'un chat retombe toujours sur ses pattes et qu'une tartine tombe toujours par terre du côté beurré, que se passe-t-il si j'attache une tartine beurrée sur le dos du chat avant de le pousser dans le vide ?' Forte de m'être encore embrouiller l'esprit une nouvelle fois, je secoua vivement la tête et croisa la mine amusé d'Irina. Alors que mes yeux se levèrent vers Tanya qui se tenait un peu à l'écart, les autres commençaient à rentrer dans la maison. Alice me rejoignit. « Bonjour Tanya. » La salua-t-elle de loin en prenant son bras dans mon coude. « Bonjour Alice. Ravie de te revoir. Jasper également. » Dit-elle aimablement. « Tanya. » La saluais-je poliment d'un signe de la tête. « Bella. » Fit-elle de même. La scène me faisait penser à ce qu'on voyait dans les mangas japonais, quand deux personnages qui se détestait se croisait et que des éclairs sortaient de leurs yeux pour finalement s'entrechoqués avec, en fond sonore, le grondement du tonnerre. Pauvre Jasper. La température sembla avoir chutée d'une dizaine de degrés celcius. L'ambiance était plus que glaciale. Je fus surprise que Tanya reste avec nous au salon. C'était sûrement dû à la présence d'Alice et de Jasper. Ou alors Carmen lui avait fait la leçon avant notre arrivée. « C'est tellement monotone depuis que tu es partie Bella. » Pleurnicha Kate. « Plus de cassages intempestifs de meubles, plus de situations cocasses et hilarantes, plus de partenaire de Karaoké qui chante horriblement faux… » Tout le monde se mit à rire sauf Tanya qui tirait une tête de six pieds de long. « Faut nous raconter Kate. Il n'y a pas beaucoup d'anecdotes qui ont filtré. » Dit alice en me regardant avec un sourire malicieux. J'étais foutue. Moi qui voulait garder le peu de dignité qu'il me restait. Heureusement qu'Edward n'était pas là. Je pourrais au moins garder la face devant lui. « Oh j'en ai une bonne. Un jour, en ville, un homme accoste Bella pour lui demander 50 cents… » Commença Kate. « Hey, je pensais qu'il en avait besoin pour un distributeur. » Me défendis-je voyant de quoi elle voulait parler. Kate rit mais continua. « Elle prend la monnaie qu'il avait dans la main et lui donne la pièce en échange. Elle commence à partir comme ça et je lui fais remarquer que le monsieur … était en fait un SDF et faisait la manche… ! » « Tu voles aux pauvres pour donner aux riches Bella ? » Demanda Jasper, hilare. Kate sautilla sur le fauteuil. « Attendez, j'en ai une autre. On était partie à Anchorage, on cherchait désespérément un taxi. Tout à coup, Bella en trouve un et monte à l'arrière. Elle indique l'adresse au chauffeur et le gars commence à s'énerver. En fait, ce n'était absolument pas un taxi, c'était juste un gars… » Je savais plus où me mettre. Et dire que Kate en avait au moins une demi-douzaine des comme ça. Faudrait que je vérifie dans le calendrier. Il ne me semblait pas qu'aujourd'hui c'était ma fête. Heureusement qu'Emmett n'était pas là non plus… « A part ça. Comment ça se passe le lycée ? » S'enquit Carmen. « Bella nous a fait tous collés le premier jour. » Pouffa Alice comme la traitresse qu'elle était. J'étais trop ébahie pour pouvoir lancer un regard furieux vers elle mais repris constance et me tourna vers Carmen tandis qu'Alice racontait tout en détail à Kate. « J'ai l'impression d'avoir 100 ans. Je me suis découvert une certaine attirance pour l'Histoire mais les maths, c'est définitivement pas mon truc. Je crois que mon prof de langues m'aime en secret car c'est bien connu 'qui aime bien, châtie bien' ; Or il me saque avec amour celui-là. A part ça, tout baigne. » « D'accord. Je m'attendais à pire. » Respira Carmen, l'air un peu soulagée. « Mon seul vrai moment de joie, c'est bien celui de la pause déjeuner. » Dis-je, rêveuse. « Depuis quand la nourriture te fait plus horreur ? » Demanda Kate, éberluée. Merde, merde et remerde. C'était pas trop le moment d'expliquer ce qu'on faisait à midi, Edward et moi, au lieu de nous rendre au réfectoire et qui rendait cet instant si joyeux. « Je… On finit par… s'habituer… à tout. » Répondis-je en bégayant, tandis que Kate prit un air pensif et suspicieux. Je crois que j'avais été prise de cours. D'habitude, je mentais mieux. « Alors Alice, comment va le reste de la famille ? » S'enquit Carmen. « Le travail de Carlisle à l'hôpital lui prend toujours autant de temps, Esmée travaille sur la rénovation de la chambre d'amis qui va avoir droit à un réaménagement complet, Emmett et Rose sont à Toronto et Edward… va bien. » Expliqua Alice. J'avais remarqué que Tanya avait l'oreille attentive quand Alice parla d'Edward. Sa posture nonchalente ne trompait personne. Je crevais de jalousie rien qu'en pensant qu'elle et lui avait eu une aventure même si c'était de l'histoire ancienne. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de d'imaginer Tanya toucher son corps, l'embrasser, lui murmurer des mots au creux de l'oreille. Et Edward ? Lui carressait-il les cheveux comme il le faisait avec les miens ? Lui léchait-il cet endroit derrière l'oreille qui me rendait folle ? Entrelaçait-il ses doigts... Es-tu devenue maso ou c'est le soleil d'Alaska qui t'abrutie ? Je pense ce que je veux. Pas tant que je suis dans le même corps que toi. C'est pas vrai ça ! Alors je peux plus névroser en paix et maintenant je ne peux même plus fantasmer sur... Ah bin oui c'est officiel, je suis maso. La matinée se déroula dans une atmosphère relativement détendue. Bien sur, Kate ne put s'empêcher de raconter d'autres bourdes de mon cru. Je voulais avoir un moment seul avec Eléazar mais ce n'était pas gagné mais j'avais surtout envie d'appeler Edward. Vers midi, je recherchais encore une bonne excuse pour pouvoir m'éclipser en douce avec mon téléphone. Eléazar et Carmen avait une petite boutique de vente de livres sur Internet avec des ouvrages traduit plusieurs langues pour les plus érudits. La société marchait bien mais ils ne voulaient pas trop la développer, préférant rester dans le cercle des petites entreprises familiales. Finalement, Eléazar prit congé pour aller travailler dans son bureau. Je sautais sur l'occasion. « Eléazar ? Tu as une minute ? » M'enquis-je, tandis qu'Alice et Jasper, impassibles, continuaient leur conversation avec Kate et Carmen. « Bien sur. » Fit-il, d'un air ne trahissant aucune surprise. Il me précéda et je le suivis docilement. Une fois qu'il pénétra dans son bureau, je m’empressai de fermer la porte. « Tu as la tête de quelqu'un qui vient de commettre un meurtre. » Dit-il légèrement suspicieux. « Bella ? J'espère que tu n'as pas mis le feu à la maison des Cullen ? » Demanda-t-il, le sourcil relevé. « Si ce n'était que ça, tu penses bien que je n'aurai pas autant de mal à te dire ce que je vais te dire. » Soupirais-je. « Je crains le pire. » Dit-il en s'asseyant sur la chaise. Je m'assis à mon tour en face de lui. « Ok. Ça concerne Edward… » Commençais-je, embarrassée tandis que je passa mes mains dans mes cheveux. « ...et moi. » Je regarda Eléazar qui sembla réfléchir puis sans crier gare, il fit la dernière chose à laquelle j'aurai penser qu'il fasse. Il se mit à rire. « On peut savoir ce qui te fait rire, vieux débris ? » Demandais-je. J'étais totalement déconcertée. Il n'était pas censé faire ça. « Ah ah ah... Bella. C'est nerveux excuse-moi… Ah ! ah ! ah !. Bon sang, je m'attendais… Ah ah ah… à ce que tu m'annonces une chose horrible… Ah ah ah…. C'est l'histoire la plus vieille du monde. » Dit-il en croisant les bras sur sa poitrine et jeta son visage dans sa paume. « C'est pas drôle. » Dis-je, éberluée. « Mais au moins, tu as compris plus vite que Carlisle, c'est déjà ça. » Son corps était parsemé de petits hoquets qui se dissipèrent au bout de quelques minutes. « Alors Bella. » Dit-il, recouvrant peu à peu son sérieux. « Veux-tu m'en dire plus ? » Je me mis à jouer avec mes doigts mais ne réussit finalement qu'à me tordre l'index. « D'abord, je veux vraiment te convaincre que je n'ai pas fait ça pour nuire à Tanya. » Commençais-je en le regardant droit dans les yeux. « C'est vrai que nous ne sommes pas proches toutes les deux, ni même amies ; ce n'est un secret pour personne mais je ne veux pas que tu… que vous pensiez que je me sers d'Edward. » Je déglutis inutilement. «Je l'aime Eléazar. Je l'aime tellement que parfois, je crois que je me mettre à pleurer rien qu'en le regardant. » Et là, tu vas te mettre à pleurer rien qu'en prononçant son prénom. Eléazar sembla percevoir mon émoi - en même temps, il y a peu de choses qui lui échappait - car il s'approcha de moi et prit mes mains jointes dans les siennes. « Bella. » Je le fixa gravement tandis qu'il me fit un sourire. « Je n'ai jamais pensé une telle chose. J'ai l'expérience de plusieurs siècles et mon existence n'a pas toujours été vertueuse mais je... connais notre nature et je peux me vanter de savoir juger les âmes. Tu sais, la première fois que je t'ai vu, j'ai tout de suite su que tu étais différente. Ceux qui ont un pouvoir comme le tien, ne cherchent pas inconsciemment à cacher des choses, ils l'ont parce qu'au contraire, ils ont tellement de choses à offrir que s'ils ne possédait pas de boucliers, il basculerait dans la folie. Tu as une belle âme Bella et même si tu n'en a pas conscience. » Il soupira et replaça une de mes mèches derrière mon oreille d'un geste tendre. « J'aime Tanya comme si elle était de mon propre sang, mais Edward n'était pas son âme sœur et dans l'amour, il y en a forcément un qui souffre. C'est comme ça. On ne peut pas forcer quelqu'un à vous aimer. Tanya va finir par le comprendre. C'est juste que c'est… Trop tôt. » « Je n'ai jamais ressenti ça Eléazar et parfois ça me fait peur mais quand je suis avec lui... J'ai lutté - pas longtemps - mais j'ai essayé. Je crois que c'est même plus fort que moi. » « Et lui, ressent-il la même chose pour toi ? » Demanda-t-il, prudent. « Oui. J'en suis sur. » Répondis-je presque immédiatement. « Au début, je ne savais pas si c'est parce qu'il ne pouvait pas lire mes pensées ou si c'est à cause de cette attraction entre nous maladive et presque fanatique … » « C'est normal d'être attirer l'un envers l'autre Bella. » Sourit-il. « Je ne sais pas si c'est vraiment normal en fait… » Dis-je l'air profondément sérieuse. « Tu dis ça parce tu m'as jamais connu le grand amour, la véritable passion… » Insista-t-il. « Non, c'est pas ça Eléazar. Tu vas me prendre pour une cinglée mais… j'ai senti à plusieurs reprises mon corps appelé le sien et vice versa. Un appel qui ne nécessitait aucune parole, aucun mot. Et ça, dès la première fois où j'ai respiré son odeur. Je ne comprenais pas sur le coup et je n'ai toujours pas compris ce qui nous est arrivé. » « Tu exagères un peu Bella. » « Je t'assures. Je suis peut-être dingue après tout. C'est comme ces humains… Tu sais, qui disent avoir vu flotter leur corps au-dessus d'eux avant leur mort… Non attends… Ce n'est peut-être pas le bon exemple… Ce serait plutôt comme si j'avais été à l'intérieur de mon corps mais sans y être tu vois ? » Eléazar me fixa alors comme si j'étais démente. « Non, tu vois pas. Ok. Je peux même pas l'expliquer de façon cohérente. » J'étais plongé entre le désespoir et la frustration quand soudain je me rappela ma conversation avec Alice sur ce que j'avais ressenti alors. « C'est comme ce que je pourrais éprouver pour du sang humain. Même de manière plus implacable encore. Je sais que c'est ridicule mais c'est plus proche de ce que je ressens lorsque que ça se produit. » « C'est arrivé souvent ? » Demanda-t-il, à l'affût. « Bin il y a eu cette toute première fois où je l'ai senti et... il semble que son... odeur me frappe lorsque, pendant un moment, elle est absente et que je la respire à nouveau. » « D'accord. Et que s'est-il passé dans ces cas précis ? » Je roula des yeux. « Tu veux un dessin ? » « Hum. » Il prit un air concentré, prenant son menton dans sa main et fixa le sol. Au bout de quelques secondes, il se leva et se mit à faire quelques pas en marmonnant des choses en espagnol ou en italien, que je ne comprenais absolument pas mais je pouvais déduire qu'il essayait de réciter quelque chose puisqu'il fermait les yeux en continuant sa tirade. Puis soudain, il semblait retrouver ce qu'il cherchait puisqu'il affichait un sourire de contentement et me fixa avec attention. « Connais-tu le terme de 'cantate' (2)? » Demanda-t-il tout d'un coup. « Non. Je n'en ai jamais entendu parler. » « C'est un mot italien qui signifie chanteur ou chanteuse. » J'hocha la tête par la négative pour lui faire savoir que ça ne me disais rien. « Une ou un cantate est un humain pour lequel, l'appel du sang est tel, qu'il est impossible d'y résister. Même pour quelqu'un comme moi avec des siècles de sevrage. On le désigne ainsi car le sang chante littéralement pour le vampire qui en respire l'effluve. Et c'est extrêmement rare. » Expliqua-t-il au bord de l'embrassement, dû sans doute, à son trop-plein d'enthousiasme. « Je ne vois pas ce que ça viens faire dans l'équation. » « J'y viens Bella. » Il se rassit et se pencha vers moi. « Tu sais, de par mon histoire, que j'ai vécu en Italie avec les Volturi. Ils sont très attachés à tout ce qui touche de près ou de loin à notre espèce. Ils sont axés en particulier sur tout ce qui nous caractérise de façon mystique : notre physiologie, nos dons et même aux légendes qui nous sont liés. » « Ainsi, il existe une vieille fable selon laquelle un vampire aurait transformé sa chanteuse, et celui-ci ne pu jamais la quitter tant l'attraction physique et psychique qui résulta de cette transformation était incommensurable et puissant. Bien sur, tout cela est resté à l'état de légende étant donné que - de façon certaine et inaliénable - il est impossible de résister à l'appel du sang ou même de changer quelqu'un dans ce genre de situation. » « Cette légende est appelée 'La ballerina' – La danseuse en italien - car si le sang de sa chanteuse chantait pour lui, son corps, lui, dansait pour elle. » « Tu veux dire que je serais... la danseuse d'Edward ? » Demandais-je, troublée. « Oui. Humaine, tu aurais été sa 'cantate'. » « Je suis bien contente de ne pas l'avoir rencontrer à ce moment-là. » Rigolais-je, soulagée de trouver une explication potable à la folie qui m'avait tourmenter - certes, de manière très agréable. « Sur que tu ne serais plus parmi nous pour en parler. » Rit-il puis se rendant compte de ce qu'il venait de dire, il racla sa gorge, géné, et reprit. « Quoiqu'il en soit, c'est vraiment extraordinaire, je veux dire les chances pour qu'une telle chose se réalise… Je ne peux plus dire nulles parce que j'en ai la preuve vivante sous les yeux…Vous étiez fait pour vous rencontrer, c'est le cas de le dire. » Je me leva de mon siège. Il fallait que je bouge. « C'est malin… Maintenant j'ai au moins un million de questions qui me traverse la tête. » « Je ne sais pas si je pourrais y répondre, il faudrait que j'en sache un peu plus sur le sujet. »Dit-il en se tournant vers son bureau. Soudain, il se ravisa et se tourna vers moi. « Je suppose que tu vas vivre avec Carlisle et son clan définitivement, je me trompe ? » Demanda-t-il avec un demi-sourire. « J'ai… Je sais que ça ne fait pas longtemps que je suis partie et après tout ce que vous avez fait pour moi, vous tous, mais toi en particulier, il fallait que je vienne pour te l'annoncer moi-même. » Il posa une main sur mon épaule. « Tu es passé par des heures bien sombres Bella et encore, je ne connais pas toute l'histoire. Edward sait ? Le lui as-tu raconté ? » Demanda-t-il à la recherche de mon regard. « Non. » « J'ai pratiquement tout essayé pour te tirer les vers du nez. Je me contentais de tes refus car je pensais que tu aurais suffisamment confiance en moi pour m'en parler. » « Ça n'a rien à voir avec la confiance, ni avec l'amour que je te porte Eléazar. Où que je lui porte. » Expliquais-je. « Je pense que tu as peur de la façon dont on pourrait te percevoir à cause de ça. Mais tôt ou tard, et à force de rester dans ton mutisme, à force de rejeter l'aide qu'on peut t'apporter, ça finira par te ronger si fort que tu ne te reconnaîtras plus toi-même. Et crois-moi quant je te dis que je sais de quoi je parle. De plus, tu ne peux pas cacher éternellement à Edward tes souffrances et ton passé parce que quoi que tu en penses, ils font partie de toi. Ils seront toujours là et continueront à t'affecter. Mais en parler allègera le poids de ta douleur. Crois-tu que Carmen ignore ne serait-ce qu'un seul de mes secrets ? Sans compter que ton silence finira par ronger Edward aussi. » Je fus silencieuse un moment, essayant de réfléchir à ce qu'il me disait. Je pensa que j'avais enregistré trop d'informations en trop peu de temps pour pouvoir y songer avec attention. Tout de suite, mes pensées se tournèrent involontairement vers Tanya et sur la manière de lui annoncer la nouvelle. C'était peut-être un moyen détourné d'éluder encore une fois la VRAI question - que je pouvais appelé désormais 'l'inévitable échéance' - car il était clair à présent que la révélation de mon passé à Edward devenait plus que nécessaire. Eléazar avait raison, je ne pourrais pas contenir ses interrogations plus longtemps et je ne voulais pas qu'il ressente la moindre douleur à cause de moi. Mais… Peut-être qu'en lui avouant tout, je voulais inconsciemment qu'il me repousse afin de me permettre ainsi de retomber dans les affres de la souffrance. C'était peut-être un moyen de me satisfaire à nouveau dans la flagellation permanente. Je me rendis compte alors combien il était aisé de se complaire dans l'autodestruction, combien c'était simple et facile ; alors que faire face à ses propres démons et à ses propres peurs demandait bien plus de courage et de cran. « Je vais lui dire. Pas maintenant mais je vais lui dire. Mais là tout de suite ce qui me préoccupe c'est Tanya. » Il croisa les bras sur sa poitrine, un sourire pincé sur les lèvres. « Oui. Je doute qu'elle prenne bien la chose. Je proposerais bien de lui annoncer, ainsi qu'aux autres la nouvelle une fois que vous serez repartis mais je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Ne rien lui dire non plus, ce n'est pas une bonne idée ; et quand elle l'apprendra, elle pourrait prendre plus mal encore le fait que tout le monde soit au courant sauf elle. Non. Le mieux serait de l'annoncer au cours d'un Conseil. En présence de tous et devant Alice et Jasper, je doute qu'elle puisse faire quelque chose de… stupide. » « Comme ce qui s'est passé avec Edward ? » Dis-je, agacée. Eléazar soupira et secoua la tête. « Tanya n'était pas comme ça. Elle souffre profondément de ce qui s'est passé. Elle était amoureusement d'un homme qui ne l'aimait pas et l'amour à sens unique est quelque chose de dévastateur. Quand tu entrevois ce que serait l'avenir avec celui que tu aimes et qu'au final tu t'aperçois que tout n'est qu'illusion, tu ne te relèves de cette blessure qu'après avoir chassé l'amertume et la rancœur. Tanya est aigrie mais c'est parce la souffrance qui résulte de sa déception est sans doute la pire de toutes les souffrances. Elle n'a pas basculé totalement dans la guérison parce qu'il lui restait encore l'espoir. L'espoir qu'un jour Edward reviendrait vers elle. Quand je vais annoncer que tu restes vivre chez les Cullen et que tu es la compagne d'Edward, je vais anéantir cet espoir. » « Je suis désolée Eléazar. » Murmurais-je en le prenant dans mes bras. « Ce n'est pas de ta faute Bella, ni celle de Tanya, ni celle d'Edward, ce n'est la faute de personne. » Dit-il en s'écartant de moi avec un sourire. Je lui rendis son sourire et vis de nouveau la lueur d'enthousiasme dans ses yeux. « Bella, verrais-tu un inconvénient à ce que j'appelle Carlisle pour lui parler de ma théorie ? » Demanda-t-il. Il semblait hésiter entre l'attitude posée et l'aspect d'un vieux sage mais l'éclair d'excitation contenue dans son regard était plus vive que jamais. « C'est assez embarrassant… » « Je pourrais ne pas te citer directement en disant que je connais quelqu'un qui connaît quelqu'un qui a entendu dire que… » « C'est pathétique. » L'interrompis-je. « Tu n'as plus deux cent ans pour faire des trucs pareils ! » Je souffla bruyamment, levant les yeux au ciel. « Ça va. Va t'amuser avec Carlisle. Mais vous ferez vos expériences de savants fous sur quelqu'un d'autre. Je ne serai pas votre cobaye. » Dis-je en brandissant un doigt faussement menaçant vers Eléazar. « Bella. » Dit-il en roulant des yeux. « Si tu veux que le truc du doigt marche, il faut faire comme ça. » Il brandit son index droit comme un piquet et fronça les sourcils, une moue réprobatrice sur le visage. « J'ai besoin d'entraînement pour arriver un jour à la cheville du maître semble-t-il. » « Allez file. N'as-tu pas quelqu'un a appelé ? » Edward. Waouh. J'avais réussi à ne pas penser à lui durant au moins une demi-heure aujourd'hui. J'étais certaine d'avoir l'air débile et que je m'étais mise à baver la bouche ouverte car Eléazar fit un sourire amusé devant la tête que je faisais. « Verrais-tu un inconvénient à ce que j'utilise ton bureau ? » Demandais-je tandis qu'il me répondait négativement de la tête. Il s'apprêta à sortir mais je le héla. « Et si tu pouvais dire que je suis au téléphone avec Rose ou Esmée et faire en sorte que personne ne vienne me déranger… Ce serait super. » Une moue amusée se dessina sur son visage. « Autre chose peut-être ? » Demanda-t-il, ironique. « Maintenant que tu en parles, si tu pouvais m'apporter un peu de sang de caribou dans un verre avec une paille… » Ris-je. Il rigola à son tour puis reprit son sérieux. « Tu vas me manquer Bella. » « Moi aussi Eléazar… Moi aussi…. » A Suivre... (1) Pour voir à quoi ressembler la chanson en citation de début de chapitre c'est par là http:/www(point)youtube(point)com/watch?v=M9GyTSzLFSg (2) Référence : New moon.