Titre : LES AIMANTS - CHAPITRE 11 Auteur: Lily77974 Rating : Interdit aux moins de 18 ans Pairing: Edward & Bella Disclaimer : Il est évident que les personnages appartiennent à la grande Stephenie Meyer Résumé: UA. Bella est un vampire et vit à Denali, en Alaska. Jusqu'au jour où elle fut envoyée chez les Cullen à Forks. Son existence en sera transformée à jamais... LES AIMANTS CHAPITRE 11 Frustration Par LILY77974 « La passion, ce désir absolu qu’on ne peut jamais combler quand il a pour moteur l’absence de l’autre. » Jean Royer - extrait de La Main Cachée CHAPITRE 11 - Frustration Dans une encyclopédie que j’avais lu à Denali, j’avais appris avec stupéfaction que les chinois croyaient que l’âme, après son jugement, expiait ses fautes dans diverses sphères des enfers où elle subissait des tourments en fonction des crimes commis. Ainsi, L’Enfer du Meulage désignait l’endroit où les avares étaient envoyés après leur mort pour y être réduits en poudre ou encore l’Enfer de la Glace où les enfants qui maltraitent leurs parents y sont envoyés pour être gelés. De ce fait, au regard de cette théorie, je pouvais sans aucun doute appeler l’endroit où j’avais atterrit : l’Enfer du lycée. Premièrement, le fait de retourner au lycée, à 21 ans et de se retrouver entourée par des ados pré-puberts aux sujets de conversations peu matures, m’avait semblé un peu déroutant. Deuxièmement, il sembla que leur unique sujet de conversation ne portait que sur l’arrivée de la nouvelle – c'est-à-dire moi – et cela était assez perturbant. Troisièmement, et selon toute vraisemblance, ils ne se sentaient pas le moins du monde repousser par mon aura vampirique, pire, ils semblaient attirer comme des mouches autour de la cuvette des toilettes et ça, c’était carrément emmerdant. Depuis la seconde où j’avais posé le pied sur le bitume du parking du lycée, je n’avais, à aucun moment, sentit une paire d’yeux qui ne me matait pas. Jasper n’arrêtait pas de me coller telle une sangsue, dès l’instant où je m’extirpais de la Volvo jusqu’au moment où j’entrai en classe pour le premier cours. Il essayait de calmer la nervosité qui s’était emparée de moi, m’envoyant des ondes de calme mais n’avait finalement atteint le but que de me stresser davantage une fois hors de sa portée. Alice, elle, était tellement obnubilée par son exploration silencieuse de l’avenir, qu’elle ouvrit à peine la bouche et Edward, quant à lui, se contenta de pousser de petits grognements inaudibles aux oreilles humaines tout en essayant de rassurer Rose qui essayait de rassurer Jasper qui essayait de me rassurer moi, sans succès. Seul Emmett – que je louais mentalement – semblait se comporter de façon ‘normale’ et fit même un petit pari – que personne ne suivit - sur le nombre d’humains qui détallerait comme des lapins d’un seul regard que je lui aurais jeté aujourd’hui. Manque de bol. Ce n’était pas le cas. Pour une raison inconnue, les élèves semblaient tous avoir une espèce d’attirance à mon égard et je dus bien me rendre à l’évidence que la peur était sans doute le dernier sentiment que je devais leur inspirer. La matinée fut une catastrophe. Pourtant, je relativisais : ça aurait pu être pire. La première heure de cours, géographie, fut la plus atroce. Le prof s’était senti obliger de me faire me présenter devant toute la classe. Je n’avais jamais senti autant d’électricité dans l’air. Les garçons me fixaient avec des yeux remplis d’admiration secrète – pour ne pas dire autre chose – et les filles avec des regards de haine mélangés à de la jalousie et un fort sentiment de fascination. Pour la première fois, je regrettais d’avoir accepter la proposition de Carlisle. Alors, devant tous ces regards interrogateurs et inquisiteurs, je récitais mon rôle à la perfection, trop même peut-être – celui de la petite correspondante d’Alaska, venue faire son semestre de printemps à Forks chez les Cullen. Après m’être assise au coté d’Alice et tandis que le cours commença, je sentis sa main me serrer fort. Je la remercia silencieusement et tenta de faire semblant d’être attentive au cours de M.-j’ai-oublié-son-nom. J’entendis quelques commentaires sans intérêt des uns et des autres dont certains sur la façon de me fringuer notamment. Ça, je le devais bien sur à Alice. Pour mon premier jour et remplis de frustration de n’avoir pas pu me traîner avec elle dans les magasins la semaine dernière, elle m’avait affublé d’un jeans délavé stretch recouvert par des bottes en cuirs ébène et agrémenté d’un pull noir en cachemire à manches courtes sur lequel était inscrit en lettres brillantes « Queen of the night ». Pour la discrétion, faudra repasser. La fin du cours fut annoncée par une sonnerie stridente et nous nous dirigeâmes vers la sortie sous des « waouh » à peine voilés et des « Grrrr » un peu plus prononcés. Alors que je m’apprêtais psychologiquement à affronter une autre heure semblable, toute mon anxiété fut balayée par la vision d’Edward, appuyé contre le mur près de la porte, les bras croisés et un sourire crispé aux lèvres. Il était visiblement très, mais alors très contrarié. « Souris Edward. C’est plutôt moi qui devrais tirer une tête pareille. » Dis-je en me plantant devant lui tel un piquet. Il jeta un coup d’œil vers Alice puis hocha la tête. « On se voit en maths dans cinq minutes Bella » Dit-elle en déguerpissant. Ah ouais. Les maths. Que du bonheur. Pensais-je ironiquement. Je vis Edward se rapprocher de moi et chuchoter si bas que personne n’aurait pu entendre. « Si tu savais à quel point j’aimerai avancer le temps et que tu sois pour moi tout seul. Je voudrais te faire tellement de choses. » Alors que son allusion envoya directement une contraction dans mon ventre, sûrement dû aux images assaillant ma tête de toutes ces choses dont il venait de me parler, je me pencha à mon tour vers lui, prête à lui dire ce que je pensais de l’idée quand je capta une conversation entre deux humains. « Il les lui faut toutes bordel. Il pourrait nous en laisser quand même. » « Quoi. Tu crois que elle et Cullen… ?!? » « Pff, j’espère que non. Pour… » Je me concentra à nouveau sur mon proche périmètre, coupant les sons nuisibles autour de moi et fixa Edward avec attention. Il serrait la mâchoire. La sonnerie annonçant le second cours retentit et il m’accompagna jusqu’à la porte derrière laquelle se dressait mon cauchemar du jour : La trigo et l’algèbre. Edward se contenta de plonger ses yeux dans les miens et je ne pu soutenir son regard de peur d’être plus attirer de sécher le cours que de rentrer dans la salle. Entre Edward et les maths, y’avait pas photo. « On se voit tout à l’heure. » Murmura-t-il avant de se retourner et de partir. Je le regardais s’éloigner à grands pas, les poings serrés, puis rentra à mon tour dans la classe où un scénario identique à la première heure se répéta, en moins pire certes. Je savais à quoi m’en tenir à présent. Alors que le cours s’avéra encore plus pompeux qu’un épisode de ‘La petite Maison dans la prairie’, j’essaya tant bien que mal de feindre l'implication, ayant conscience qu’avoir l’air saouler dès la deuxième heure, était du plus mauvaise effet pour passer inaperçu. Je m’appliqua tant bien que mal d’avoir l’air un peu humaine, veillant à me pas me complaire dans une immobilité statique, m’appliquant à bouger les doigts, cligner des yeux, me mouvoir avec aisance. Tout ce cirque était gênant. Tout allait relativement bien jusqu’à ce que l’un des deux garçons assis à la table devant nous se sentit obliger de se retourner et de me toiser ostensiblement. Je lui jeta un regard sombre mais ça ne le désarçonnant visiblement pas. Alors je sortis la seule arme que je savais être efficace : mes dents. Je lui jeta un sourire mauvais et le vis trembler… non… vibrer d’effroi. Il se retourna vivement tandis qu’un petit spasme le traversa et je sus que j’allais enfin avoir la paix. Du moins en ce qui le concerne. Si je devais faire ça à chaque humain agaçant, ça n’allait pas être de la tarte. Il n’y avait que ça ici. Pourtant, je ne pus me retenir d’éprouver du remords pour ce geste. Je n’aimais pas effrayer les humains. Alice se contenta de m’adresser des regards compatissants et commença à griffonner sur un bout de papier qu’elle me glissa discrètement quelques secondes plus tard. Tu l’as calmé pour un moment celui-là Je poussa un long soupir puis écrivit une réponse qui me sembla appropriéé sur le moment. Je déprime Alice Je la vis sourire et me chuchoter doucement « Pas pour longtemps rassure-toi. » Je la toisa, sans comprendre et alors que j’allais lui demander ce qu’elle entendait par là, la sonnerie de fin de cours résonna. Poussant, un autre long soupir, j’espérais voir Edward dans le couloir, posé contre le mur, à m’attendre comme pour la première heure mais une fois dehors, je me contenta de fixer le mur blanc et désespérément vide. Tout en marchant vers le bâtiment pour le cours de… Pff - j’en foutais de ce putain de cours - ravalant ma mauvaise humeur et la déprime profonde qui m’envahit. ‘Pas pour longtemps rassure-toi’ qu’elle disait. Mon cul. Alice ne dit rien tandis que nous marchions dehors pour rejoindre un autre bâtiment et je me surpris même à humer les odeurs autour de moi, espérant capter le parfum d’Edward dont une particule aurait pu traîner par là. Mais je ne captais que la douce odeur tentatrice des fragrances humaines et pour rien arranger, l’humidité qui s’infiltrait dans ma gorge me fit l’effet d’avaler de la flotte directement par le nez. Le parfum que dégageait les humains annihilait tous les autres tellement il était fort et puissant et ne faisait monter en moi que les prémices d’une soif à laquelle je ne voulais pas penser actuellement. Je me contenta de respirer celui d’Alice, agréable et non tentateur. Alors que nous arrêtâmes devant l’entrée de la salle, le visage d’Alice s’illumina littéralement et je me retourna pour apercevoir Jasper marcher dans notre direction. Ils s’embrassèrent à perdre haleine, sans aucune considération pour moi, et, telle une furie, je pénétra dans la salle de cours. L’odeur d’Edward emplit mes poumons et je le vis, là, assis derrière sa table, la main posé contre son menton, me fixant de ses yeux de braise tout en tapotant la place vide à coté de lui de sa main libre. J’étais tellement joyeuse que s’il n’y avait pas eu tous ces humains, j’aurai fait un salto arrière au milieu de la pièce. Après que m’être installée à coté de lui non sans l’avoir regarder avec l’envie brûlante de l’embrasser, le professeur pénétra dans la pièce et après s’être enquit que nous avions tous passer d’agréables vacances – je ne pus réprimer un sourire – il se lança dans un monologue destiné à essayer de nous intéresser à la biologie mais qui n’eut que l’effet de me barber intensément. « Alors ? » Chuchota Edward. « Alors quoi ? » « Qu’est ce ça te fait de savoir que je suis à peine à quelques centimètres de toi et que tu ne peux même pas me toucher ? » Sussura-t-il de sa voix mielleuse. Je le regarda un moment, étonnée puis mes yeux se rétrécirent. « Hum. Tu crois ça ? » Dis-je tout doucement. Je fis tomber nonchalamment mon stylo sous la table et commença à me baisser pour le prendre, appuyant ma main délicatement sur son entrejambe. En saisissant le stylo, je fis une petite pression de mes doigts sur le tissu de son jean et une fois redressée, je n’ôta ma main qu’au dernier moment puis fit mine d’être passionnée par ce que racontait le prof sans même regarder Edward. Toujours les yeux fixés au tableau, j’entendis sa voix murmurer avec force. « Je te jures que si nous n’étions pas devant tout le monde, je serai déjà en train de te faire hurler sur cette putain de table. » Oh. Mon. Dieu. Je ne tiendrai jamais jusqu’à ce soir. Je me contenta de fixer les cheveux de la fille en face de moi et de me concentrer sur la nuance de noirs de ses mèches, me forçant surtout à ne pas le regarder lui sinon j’étais perdue. Toute l’heure se déroula sans un mot, consciente à chaque instant de sa présence et des vibrations qui émanaient de son corps - ou était-ce du mien ? Je ne saurai le dire. Tout était mélangé dans une sorte de désir inavoué et réfréné et de tentation impossible à satisfaire. Je ressentais un tel désir qu’il me fut impossible de penser à autre chose que sa peau contre ma peau. C’était mon but ultime. Plus les minutes s’égrenaient, plus mon envie de lui augmentait exponentiellement. Ma frustration nourrissait mon désir dans lequel la sensation de satiété me semblait un concept chimérique. Tout un tas de plan s’ébauchèrent dans ma tête. Bien sur, au bout d’un moment, je dû me rendre à l’évidence qu’aucun d’entre eux ne tenait compte de la présence d’Emmett, ici, au lycée. Si je cédais à mon envie et que je reste avec l’odeur d’Edward toute la journée, il aurait bien fallu à midi lui expliquer pourquoi. Mais d’un autre coté, puisque que Rose, Alice et Jasper étaient déjà au courant, un de plus n’aurait pas changé grand-chose à l’équation du problème. Cela faciliterait au contraire beaucoup de chose. Bravo Bella. Ah tu peux parler et dire que les hommes pensent avec leur pénis mais toi, avec quoi penses-tu être en train de penser ? La sonnerie du cours retentit mais ni Edward ni moi ne bougeâmes, perdus dans une espèce de bulle si fragile qu’un simple geste aurait pu la faire imploser. Je me leva comme un zombie et sortit de la salle sans me retourner et vis Alice et Jasper dans le couloir. Je les rejoignis, complètement ruinée, et avec la sensation d’être vidée de toutes mes forces. « Pourquoi ai-je l’impression de vouloir aller m'enterrer dans un trou ? » Demanda tout d’un coup Jasper en me fixant. « Désolée Jasper. » Répondis-je péniblement. Alice me caressa le bras en me lançant un sourire compatissant. « Ok. On va en cours. » Dit-elle en embrassant Jasper. La dernière heure de mon cauchemar ambulant fut la plus longue de toutes les heures de mon existence. J’avais l’impression que j’allais vomir tout le sang que j’avais ingurgiter quelques heures plus tôt tant mes tripes se tordait. C’était comme si on arrachait mon estomac en tirant dessus avec une lenteur calculée et que les filaments qui retenaient mes organes entre eux se déchiraient petit à petit. Cette douleur était insupportable et je savais fort bien d’où elle venait. C’était le hurlement de mon corps tout entier qui réclamait sa subsistance. C’était le vacarme assourdissant de ma tête qui exigeait l’assouvissement de ma chair. J’avais le sentiment d’avoir perdu quelque chose, un sentiment de vide intense. Pourquoi ne pouvais-je apaiser ce calvaire ? Soudain, plus rien n’avait d’importance. Peu importait l’endroit où j’étais, peu importait Emmett, au diable Tanya. J’étais décidée. Cette comédie avait assez duré. « Emmett va nous en faire une attaque. » Dit Alice soudainement. « Heureusement pour moi qu’il est déjà mort alors ? » Alice rit et n’aurait pas pu avoir l’air plus exaltée. « C’est bien de faire ça ». « Je ne sais pas. J’ai l’impression d’agir sous le coup des mes émotions et pas sur la réflexion. » « Trop réfléchir ne nous emmène pas loin Bella. Je l’ai vu. Tout se passera bien aujourd’hui. Fais-moi confiance. » Dit-elle en me serrant la main. « Edward est en anglais. 2ème porte sur ta gauche en sortant. » Je lui fis un grand sourire et attendit, impatiente. Alice se mit à pouffer dans sa barbe et je me sentis très nerveuse. A peine eus-je entendu la sonnerie annonçant le moment la pause de midi, que je me dressa vivement de ma chaise, posa doucement les paumes sur ma table, bassa la tête, souffla un grand coup, releva la tête, prit mon sac sous le regard admiratif d’Alice et détalla comme un lapin. Je me mis presque à courir – à allure humaine - dans le couloir et me posa contre le mur, dans la même position qu’Edward tout à l’heure. La porte s’ouvrit sur les élèves et lorsque Edward apparut, suivi de Jasper, je ne bougea pas d’un poil. Jasper chercha Alice du regard et vit qu’elle était en train de nous rejoindre. Edward se rapprocha de moi doucement, soucieux de ne pas me toucher et fronça les sourcils, perturbé. Dans mon champ de vision, Emmett et Rosalie arrivait mais la seule chose que je voulais, que je désirais par-dessus tout, c’était de mettre un terme à son supplice - et au mien par la même occasion. Je fis la seule chose de senser à faire, je leva ma main lentement pour la porter à sa joue tandis qu’il me regardait intensément mais il stoppa mon geste en me retenant par le poignet. « Rose et Emmett arrive. » Souffla-t-il doucement sans détacher son regard. « Je m’en fous Edward. Si je ne t’embrasse pas dans la seconde qui arrive… » Je ne pus terminer ma phrase parce ses lèvres empêchèrent mes dernières paroles de sortir. Son baiser était brûlant sur mes lèvres. Sa douceur était telle que je ne pensais même plus au fait d’être dans un couloir bondé d’humains nous regardant comme des ahuris ou même au fait qu’Emmett devait faire une crise d’apoplexie en ce moment. Le temps était suspendu et il me semblait que je plongeais dans une espèce d’éternité. Une seconde d’éternité. Il m’apparaissait tout d’un coup comment d’un simple baiser, je pouvais me sentir tellement entière, tellement apaisée. Je serrais Edward encore plus prêt de moi, entourant son corps de mes bras et sentis sur mes joues la douceur de ses mains. Je rompis ce baiser extraordinaire et fixa ses yeux d’ambre dans lesquelles je sembla me perdre un moment. Il posa une main à coté de ma tête, s’appuyant contre le mur, et ses lèvres effleurèrent le lobe de mon oreille. J’en frissonna. « Y’a beaucoup trop de monde ici et … » Il lécha le bord de mon oreille. « … et tu as beaucoup trop de vêtement sur toi. » Susurra-t-il, me faisant mouiller ma petite culotte instantanément. « Nous sommes d’accord. » Murmurais-je à mon tour en le sentant trembler sous mes doigts. Edward tourna la tête et machinalement je suivis son regard. Jasper était appuyé contre le mur, paraissant à bout de souffle, Alice lui caressait le dos, le visage inquiet. « Mon amour ? Ça va ? » Demanda Alice. Jasper se mit à éclater de rire si fort que je cru voir le mur vibrer. « Waouh. Putain. C’était tellement… Je n’arrive… waouh. Je n’ai jamais senti un truc pareil. Vous deux… Waouh, c’est de la pure dynamite.» Alice se détendit immédiatement et rigola avec Jasper alors que les élèves nous regardaient de loin en s’éloignant vers le réfectoire. « C’est juste… Laissez moi une minute, ok ? » Je me tourna brièvement vers Emmett qui n’avait pas bougé d’un centimètre depuis tout à l’heure. Rosalie remua son bras devant ses yeux mais il semblait être dans une sorte de torpeur hypnotique. Si je ne l’avais pas su immortel, j’aurai bien cru qu’il nous faisait une syncope. « Alice ? Vous devriez aller au réfectoire. On vous rejoint. » Il me tendit une main. « Viens » « On va où ? Les cours ? » Demandais-je sans vraiment m'en inquièter mais soucieuse de ne pas nous attirer des ennuis le premier jour. « On a une heure devant nous. » Répondit-il simplement. Sur ce, je pris sa main et nous nous mîmes à marcher, presque à courir en nous dirigeant vers la cour extérieure qui donnait derrière le lycée. Après avoir pénétrer la forêt qui en bordait l’enceinte, il se mit à cavaler rapidement, me traînant par le bras. J’étais presque en train de m’envoler derrière lui. Apparemment, je n’allais pas assez vite pour lui puisqu’il s’arrêta tout d’un coup, se baissa devant moi, encercla mes genoux avec ses bras, me fit basculer en avant, cala mon ventre sur ses épaules, se redressa - tout ça en mois de temps qu’il m’en fallut pour me rendre compte que dans cette position agréable, j’avais une vue magnifique sur son formidable et éblouissant petit cul - et détalla plus vite que je l’aurai fait moi-même. Au bout de quelques minutes de chevauchée intensive à me faire ballotter de gauche à droite comme un sac de pomme de terre, il stoppa sa course et lorsque mes pieds touchèrent le sol, ses lèvres se posèrent immédiatement sur les miennes. Je ne pus retenir un gémissement étouffé. « Je n’aurais jamais pensé que ce serait aussi dur. » Dit-il finalement en parsemant mon visage d’une pluie de baiser. J'enfouis mes doigts sur ses épaules, faisant glisser son manteau au sol. « Mon dieu Edward. J’ai tellement envie de toi que ça me fait mal. » Murmurais-je. Il abaissa lentement le zip de mon blouson puis, après l'avoir fait tomber à mes pieds, il se rapprocha de mon oreille et chuchota. « Alors laisse-moi te faire du bien. » À Suivre