Titre : LES AIMANTS - CHAPITRE 6 Auteur: Lily77974 Rating : Interdit aux moins de 18 ans Pairing: Edward & Bella Disclaimer : Il est évident que les personnages appartiennent à la grande Stephenie Meyer Résumé: UA. Bella est un vampire et vit à Denali, en Alaska. Jusqu'au jour où elle fut envoyée chez les Cullen à Forks. Son existence en sera transformée à jamais... LES AIMANTS CHAPITRE 6 Compréhension Par LILY77974 Après nous être bien lavés dans la rivière, nous rentrâmes à la villa. Alice, assise dans le canapé, m’adressa un sourire complice. J’espère qu’elle s’est bien rincée l’œil la traîtresse. Je m’assis à coté d’elle tandis qu’Edward montait à l’étage. Alice, imperturbable, me montrait les dernières fringues à la mode dans le Vogue qu’elle feuilletait, m’indiquant au passage celles qui m’iraient le mieux. Je voyais ses yeux briller d’excitation tandis qu’elle me parlait des couleurs qui s’accorderait parfaitement à ma peau, des accessoires qu’elle achèterait pour coordonner le tout et des coiffures qu’elle expérimenterait sur mes cheveux qui semblaient, à son goût, un peu trop classique. Je vis Emmett se tourner dans ma direction en adressant un sourire de compassion, signe qu’il avait déjà connu les assauts de la bête et retourna à son match de la NBA(1) qui passait à la TV. Moi aussi je veux la NBA. Pleurais-je en pensée. La soirée passa assez rapidement tandis que j’essayais tant bien que mal d’enregistrer tout ce qu’Alice me racontait alors que j’étais obnubilé par Edward, seul, dans sa chambre. « Tu pourrais au moins faire semblant de m’écouter ! » Dit Alice, la mine renfrognée. « Excuse. J’étais dans la Lune. » « Ouais. » Fit-elle avec un sourire qui prouvait qu’elle n’était pas dupe et qu’elle pensait clairement que cette Lune avait un prénom qui commençait par E. J’entendis Carlisle m’appeler de l’étage et je montais rapidement. J’allais frapper quand je distingua un « Entre » à peine audible et lointain. Ce qui me surprit car en principe, j’aurai dû pouvoir percevoir sa voix assez clairement, même derrière la porte. J’avais aperçu brièvement la pièce lorsqu’Alice m’avait fait visiter la maison et en y pénétrant, je pus, à loisirs, examiner la solennité des lieux. Ça faisait très sérieux surtout avec le mobilier de bois style Napoléon et l’immense bibliothèque où trônait des tas de bouquins de biologie et de médecine. Carlisle était derrière son bureau vêtu de sa blouse blanche. Quand il eût finit d’écrire, il rebouchonna son stylo puis le posa à plat devant lui et me fixa d’un air sérieux. J’avais l’impression de revoir un vieil épisode d’un soap (2) où le médecin enlevait ses lunettes avec un visage grave, en regardant son patient dans les yeux et où il devait annoncer une mauvaise nouvelle - généralement que le frère de la tante du cousin avait été assassiné par son jumeau maléfique. « Tu veux t’asseoir ? » Proposa-t-il gentiment. J’hocha la tête par la négative. « J’envoi Jasper demain à Seattle pour aller chercher tes nouveaux papiers. Et après, tu accompagneras Esmée au lycée pour ton inscription. » M’informa-t-il. « D’accord. » Répondis-je. « Je veux que tu sache encore que nous sommes très heureux de t’avoir avec nous et que nous ferons tout pour que tu te sentes encore plus à l’aise. Alice, Jasper, Rose, Emmett, Esmée, moi et… Edward. Nous sommes tous là pour t’épauler. » Dit-il en croisant ses doigts sous son menton. « Je sais Carlisle. » Dis-je, sentant le malaise s’installer. Il me scruta d’un œil bienveillant et ajouta « Si tu as un … Problème, tu sais que tu peux m’en parler Bella. » Insista-t-il. « Un problème ? ». Où voulait-il en venir ? Et si… Et s’il était au courant de la situation ? Je m’affola intérieurement mais ne laissa rien paraître. « Ecoute. Edward est un solitaire. Il est grognon parfois, contrarié souvent, mais ne le juge pas au premier abord. Or, j’ai remarqué que lui et toi vous ne me sembliez… pas très bien vous entendre. » Expliqua-t-il. Un intense sentiment de soulagement me submergea instantanément en réalisant qu’il était complètement à coté de la plaque. « Tout va bien Carlisle. » Ris-je jaune d’avoir été si proche de mourir une nouvelle fois. « Edward est venu nous rejoindre moi et Alice et nous avons pu… Discuter. Il n’y a pas de problème de ce coté là. » Continuais-je calmement. Ça eut l’air de l’apaiser. « Parfait. Je ne voudrais pas qu’il y ait des tensions entre vous. Nous voulons que tu sois bien avec nous Bella. » « Je le suis Carlisle. Vraiment. » La grande qualité de Carlisle était sa dévotion et son ouverture d’esprit. J’eus presque des scrupules à ne pas lui avouer toute « l’affaire » mais j’étais sure d’agir pour le mieux. « J’en suis heureux. Bien je retourne à l’hôpital donc je te verrai à mon retour alors. » Ponctua-t-il d’un large sourire. Je m’éclipsais vivement et alors que je refermais la porte du bureau, j’aperçu Edward sortir de sa chambre. Je me dirigea vers les escaliers, tout comme lui, et une fois devant, il me caressa la joue et prit une mèche de cheveux dans sa main qu’il porta à son nez pour la respirer. J’appréciais l’idée qu’il aime mon odeur. Puis, il me regarda avec ce sourire à tomber par terre et je plongea dans une sorte d’absence intérieure. En m’appuyant contre la rambarde, j’entendis un léger craquement qui me fit sortir de mon éblouissement momentané et compris que j’avais enterré mes doigts dans le bois. Edward se mit à rire bruyamment. « Si tu voyais ta tête. » Explosa-t-il en se tenant les cotes. Je lui donna une tape sur le bras. « C’est pas drôle Edward. Esmée va me tuer. » « C’est très drôle et Esmée va élever une statue à ta gloire au milieu du salon car elle n’attendait qu’une bonne excuse pour changer l’escalier. » Il se calma un peu bien qu’il gardât le sourire aux lèvres. « Laisse tomber ça. » Dit-il en prenant les débris dans mes mains puis il tendit sa main en direction du bas des escaliers ponctué d’un « les dames d’abord ». Je leva les yeux au ciel et tout en descendant, je sentais son regard transpercer ma nuque. Je ne savais pas si c’était le fait de nous être envoyé en l’air deux fois ou si c’était dû à la proximité mais l’odeur d’Edward, bien que toujours aussi envoûtante, me faisait quand même moins d’effet. Enfin, assez moins pour ne pas lui sauter dessus comme une folle enragée. C’était plutôt bon signe. Je savais que je pouvais me comporter assez normalement en sa présence. J’appréciais cela. Une fois dans le salon, Alice m’alpagua en sautillant autour de moi. « Super-journée-shooping-demain-après-midi-avec-toi-ne-dis-pas-non-tu-finissais-par-dire-oui-j’ai-l’ai-vu. » Sortit-elle d’une traite. « Pfff. Mauvaise idée. » Marmonnais-je dans ma barbe. « Bella. Pas de discutions ou de remarques. C’est une étape obligée. Tu ne peux pas aller au lycée sapée comme ça. » S’insurgea-t-elle. « Quoi ? Je ne suis pas habillé comme un sac à patates que je sache. » Me révoltais-je, vexée. « Peut mieux faire quand même. » Répliqua-t-elle. « Et c’est exactement le but de la manœuvre. » Vite une idée. N’importe quoi. Pourvu d’échapper à sa psychose. « On ne peut pas s’exposer dans la rue ! » Dis-je en faisant des gestes avec mes doigts pour mimer notre scintillement à la lumière du jour. Mais bon, cela ressemblait plutôt à la danse des canards. « Il pleut demain. » Riposta-t-elle. « J’ai pas d’argent. » Argumentais-je. « Faux problème. Essaye encore. » Réfuta-t-elle. « Ha. » Dis-je sur un ton victorieux, « Demain, j’accompagne Esmée au lycée pour mon inscription. » Alice leva les yeux au ciel. « Tu y vas qu’en fin de matinée. On a toute l’après-midi. » « Je… » M’interrompis-je. Elle avait gagné. Je n’aurai jamais le dernier mot avec elle. « Je m’inclines. » Dis-je en poussant un profond soupir. « Heureuse ? » Demandais-je avec écœurement. « Très. » Gloussa-t-elle. Je vis Edward du coin de l’œil se diriger vers son piano et il commença à jouer tandis que Jasper prit Alice par la taille et après un regard vers elle, ils s’éclipsèrent en vitesse. Esmée sortit de la cuisine et s’assit sur le canapé. Je m’installa par terre près d’elle et nous écoutâmes Edward. Dès les premières notes, je reconnus ‘la sonate au clair de lune’ de Beethoven. Je n’avais pas particulièrement de connaissance en classique ; la plupart du temps, je trouvais que ce genre de musique était soporifique et incompréhensible pour une inculte comme moi, mais je possédais assez de culture générale pour reconnaître les plus connues. Le son étouffé et sourd de chaque note résonnait en moi. Je ne savais pas si c’était le fait que ce soit Edward qui joue mais la musique semblait me pénétrer. C’était une mélodie très triste et ténébreuse mais bizarrement la mélancolie qui s’en dégageait était très apaisante presque réconfortante. C’était la première fois qu’une musique qui irradiait autant de tristesse me rendait aussi adoucie. J’observais Edward. Il avait l’air d’être en transe. Son visage était, tantôt marqué par deux petits plis à peine distincts entre ses sourcils froncés, tantôt l’air possédé, les yeux mi-clos au fil de son jeu. En cet instant, il avait presque l’air inaccessible, à des années-lumière de nous et pourtant, il était là, juste à quelques mètres. Je ne voyais pas ses mains mais j’imaginais ses doigts voler frénétiquement sur les touches alors que le morceau prenait fin vers les notes les plus graves dans un vibrant bourdonnement caverneux. Un frison involontaire me traversa et il se figea en regardant devant lui dans le vide. Esmée bougea dans le canapé à coté de moi et se dirigea vers lui. Elle lui prit la tête d’un geste maternel et l’embrassa sur la tête en murmurant un « merci ». J’étais à nouveau déconcertée de voir ce geste. Je savais qu’Esmée n’était pas la mère d’Edward et il m’était impensable de voir leur relation comme celle d’une mère et d’un fils. Carmen et Eléazar ne se comportaient pas comme tel avec Kate, Tanya ou Irina, bien qu’ils se considéraient comme une famille. Pour des raisons pratiques, Carmen et Eléazar, jouait une figure parentale devant les humains si la situation l’exigeait, étant d’apparence plus âgés. Mais ça s’arrêtait là. Leur rapport était plus proche de la relation fraternelle que d’une relation parentale. Ici, c’était différent. Pourtant, je ne pouvais m’empêcher d’éprouver de la… Jalousie pour le geste qu’Esmée avait eu pour Edward. Il me regarda alors qu’Esmée se redirigea vers la cuisine. « C’était magnifique. » Dis-je en ramenant mes genoux à ma poitrine. « J’aimerai beaucoup savoir en jouer. De la guitare aussi. J’ai aussi un faible pour le saxo, peut-être même pour la batterie quoique le violon sonne très bien aussi… » Edward leva un sourcil incrédule et éclata de rire. Je distinguais également le pouffement d’Esmée depuis la cuisine. Soudain, j’entendis une série de notes mélodieuse. « Je pourrais t’apprendre deux-trois trucs. » Dit-il. « Je suis très mauvaise élève. » Avouais-je. Une autre série de notes s’éleva dans l’air. « Je suis d’un naturel très patient. » Dit-il d’un air équivoque et d’une voix pleine de sous-entendu. J’eus soudain un flash de moi et de lui, nus, dans la clairière alors qu’il prononçait chacun de ces mots au creux de mon oreille juste avant de me pénétrer. J’avala péniblement le venin qui inondait ma bouche et pria intérieurement pour me pas avoir mouiller mon string. Je le vis faire un sourire malicieux puis refermer son piano et partir comme si de rien n’était à l’étage. Ça l’amusait apparemment. Le salaud. J’étais déchirée entre le désir de le suivre pour lui coller ma bouche sur la sienne ou pour botter son sublime et céleste petit cul. Alors que je réfléchissais encore à cette question, Carlisle apparut et après avoir donner un baiser à Esmée, il se dirigea vers la porte. Il m’est assez difficile de penser qu’il y a peu de temps encore, j’étais persuadé que la durée d’une relation entre deux vampires n’accéderait jamais quelques mois, tant notre nature perverti nos sentiments et notre comportement. Or, je m’étais rendue compte, d’abord à Denali puis ici, dans cette maison, que j’avais faux sur toute la ligne. Carlisle et Esmée était souvent d’accord l’un avec l’autre comme s’ils partageaient une même vision et faisait preuve d’une grande complicité. Comment pouvait-on être fou amoureux après plus de 80 ans ensemble ? En y réfléchissant bien, je pensa en mon fort intérieur que ça ne pouvait être dû qu’aux caractères singuliers du couple. Esmée était une extrême gentillesse et je voyais qu’elle tenait énormément à sa famille mais son trait de caractère le plus évident c’était son extrême gentillesse. Carlisle, lui, était tellement ouvert aux autres et en plus, possédait une parfaite maîtrise de lui-même. Lorsque Kate m’avait expliquée qu’il travaillait dans un hôpital en tant que médecin, j’étais effaré et pensa qu’elle me faisait une bonne blague. D’ailleurs, je n’avais pas autant ri comme ça depuis des lustres et il fallut qu’Eléazar me le confirme pour finir par y croire. J’étais sidérée. Oui. Carlisle m’avait apporté de l’espoir sans le savoir mais j’avais vite basculé dans l’angoisse quand je pris conscience du long chemin qu’il me fallait encore parcourir pour avoir la moitié du tiers de sa maîtrise un jour. « Ça ne va pas ma chérie ? » Demanda Esmée. « Si. Si. Je pensais à Alice et sa journée shopping de demain. » Mentis-je effrontément. Esmée rit de bon cœur. « Je compatis ». Malgré tout, je ris avec elle alors que Rose et Emmett pénétrèrent dans le salon. « On a raté quelque chose. » Demanda Emmett, incrédule. J’hocha la tête avec un air dépité. « Alice. Shopping. Demain. » Rose fit une mine vaguement horrifiée et Emmett me lança un « Je compatis » sincère et nous nous mîmes tous à rire. Rose s’affala dans le canapé suivit d’Emmett et commencèrent une joute verbale pour savoir qui prendrait le contrôle de la Terre… Euh… De la télécommande. Esmée retourna dans la cuisine en levant les yeux au ciel. « Ah… Base-ball !! » S’exclama Emmett, ravi. Ils avaient au moins trouvé un terrain d’entente puisqu’ils se mirent à regarder le match ensemble dans un certain silence. Je me mis à penser à Edward. Je ne pouvais pas le rejoindre dans sa chambre. C’était comme hurler « Hey tout le monde !! Edward et moi on s’envoie en l’air !!! ». Mauvaise idée. Pour la première fois de mon existence surnaturelle, je maudissais mon bouclier parce que, à cause de lui, je ne pouvais pas signaler secrètement à Edward que j’avais envie d’être avec lui. Mais d’un autre coté, rien ne me disait qu’il en avait envie. Qu’étions-nous l’un pour l’autre ? Cette attraction irrésistible et presque magnétique qui s’exerçait sur nous faisait-elle que nous ne puissions pas nous côtoyer d’une autre façon que pour le sexe ? La question principale était qu’est que je veux au juste ? Argggg. J’enrageais. Non. Finalement, je bénissais mon bouclier. Je ne sais pas depuis combien de temps j’étais là, à penser mais quand je repris pied dans la réalité, je m’aperçus que le match était terminé. Tandis que les commentaires d’après rencontre résonnaient dans la télévision, je sentis l’odeur d’Edward. Il était descendu et s’installa à coté de moi dans le canapé. Je fus soulager de constater que mon cerveau fonctionnait encore. Sa présence était troublante mais j’arrivais relativement bien à me maîtriser. Je jetais un coup d’œil furtif dans sa direction et vis qu’il avait l’air assez serein lui-même. Peut-être que ce truc-machin-chose de pétage de plomb sexuel était fini. Je ne pouvais pas m’empêcher d’être un peu mélancolique à cette pensée. Car bien que le fait de me voir transformer en animal en chaleur me faisait flipper, c’était quand même les parties de jambes en l’air les plus fantastiques de toutes mes vies. Animal en chaleur ? Ce pourrait-il que je sois effectivement en… Chaleur ? Après tout, notre race possédait plus de caractéristique de l’animal que de l’humain. J’étais peut-être dans une période semblable où mes phéromones se faisaient la malle. Non. Ça ne pouvait pas être ça. Autrement, je l’aurais déjà ressenti. A moins que je sois dans une phase du genre ‘puberté vampirique’. Puberté vampirique. N’importe quoi. Pourquoi pas une poussée d’acné pendant que j’y suis. Ça y est, je me mets encore à délirer. Je me mis à rire toute seule comme une idiote. Super. Edward va croire que je suis cinglée maintenant. « Tu me fais partager ta bonne humeur ? » Dit-il doucement. Je le regarda, paniquée. « Euh… Vaut mieux pas non. » Dis-je en bégayant. Il regarda la télé, l’air irrité. Je m’en voulais un peu mais je ne pouvais vraiment lui faire part de mes pensées sur mes théories à la con. « T’inquiètes Bella, ça lui donne un aperçu de ce que ressente la plupart des personnes ici présente. Il boude aussi quand on essaie de cacher nos pensées et qu’il ne peut pas jouer à Edward-Tout-Puisant. » Rigola Emmett. Je me tourne vers Edward, taquine. « Quoi ? Vraiment ? Tu… Boudes ? » Lui demandais-je un sourire narquois au coin des lèvres. Jasper et Alice apparurent et elle sauta gracieusement entre moi et Edward. « Moi aussi. » Dit-elle, visiblement très contrariée. « Pourquoi ? » Demandais-je curieuse. « Shopping annulé. » Sortit-elle comme si le ciel lui était tombé sur la tête. « Sans déconner ? » Demandais-je, un franc sourire aux lèvres. Elle leva un sourcil, mécontente. « Bella. Tu pourrais au moins cacher ta joie. Je suis vexée.» « Pardon Alice mais c’est trop bon. » Ricanais-je. Tout le monde rit sauf Jasper qui gloussa un peu, sûrement pour ne pas froisser Alice qui, déjà, lui lança des éclairs à travers les yeux. Puis, elle se tourna vers moi et j’effaça un peu mon sourire et fis un air faussement navré. « C’est encore mieux. » Dit-elle, ironique. « Alors. Comme je suppose que ce n’est pas le fait de ta volonté, comment se fait-il que la séance de torture… Euh… de shopping… » Alice pointa son doigt vers moi, les yeux rétrécis « …soit reportée ». Finis-je. Jasper prit la parole. « Carlisle m’envoie chercher tes papiers à Seattle pour ton inscription mais Alice a vu que j’aurai du retard donc Esmée et toi devraient aller au lycée pour l’inscription en début d’après midi. » Expliqua-t-il. « Bon alors remercions Jasper-au-plus-haut-des-cieux pour sa lenteur, m’épargnant ainsi la shoppingomanie aiguës d’Alice. » « Ha ha ha mais comme tu ne rentreras au lycée qu’à partir de lundi, ça nous laisser trois jours pour planifier un autre après-midi, voire une journée entière, entre filles. » Annonça-t-elle. « On joue à quel jeu là, Alice ne perd jamais ? C’est ça ? » Demandais-je vaincue. « Tu me remercieras quand tu te pavaneras avec classe devant toute le lycée. » Moi qui voulais passer presque inaperçue, je pensa tout d’un coup qu’avec elle, ça allait être raté. « Je ne veux pas me pavaner, comme tu dis. La discrétion est plutôt de rigueur non ? » Elle soupira. « Pfff. Bella, il y a discrétion et discrétion. De plus, les Cullen ont une réputation à tenir. » Dit-elle le plus sérieusement du monde. « Ok, j’abandonne. » Dis-je, en me demandant pourquoi j’insiste avec elle alors qu’elle aura toujours le dernier mot. « J’ai besoin de planter mes dents dans une bonne jugulaire, un caribou ou un loup fera l’affaire. » Annonçais-je en croisant mes bras, agacée. Un silence de plomb régna dans la pièce. « Bien quoi ? » Demandais-je, penaude. Ils se regardèrent tous et finalement ce fut Edward qui prit la parole. Il passa sa main dans ses cheveux avec embarras. « Je n’arrive pas à croire qu’on ait omis de te dire ça mais… Euh… Déjà, nous n’avons pas de caribou ici Bella… » Expliqua-t-il. « Bin… Ok. Je ne vais pas en faire un drame. » Me justifiais-je. Je voyais qu’il essayait de me dire autre chose pourtant. « Et en fait, nous avons des loups mais nous ne les… chassons pas. » Annonça-t-il. J’étais perplexe. Outre le fait d’être végétarien, militaient-ils pour la préservation du loup dans la région ? Une proie est une proie nom de dieu, je voulais bien changer de régime mais s’il me forçait à me nourrir de fourmis comme un tapir alors là, je ne répondais plus de moi. J’avoue que là, j’étais assez déconcertée. Devant mon air ahurie, Edward se mit à m’expliquer le traité qui unissait les indiens Quilleute de la Push, la limite du territoire de chasse, la zone neutre instaurée et le caractère unique des loups de la région. J’étais partagée entre l’horreur de côtoyer de telles créatures et le bonheur de pouvoir raconter à Kate la seule chose qu’elle ignorait sur les Cullen. « Bon ok. Si je comprends bien, vous avez des humains qui se transmutent en loups et avec lesquels vous vivez dans une relative harmonie, c’est ça ? Donc pas de loups, pas de caribous. Bon qu’est ce que vous avez d’autres à vous mettre sous la dent ? « Des pumas. » Répondit Edward. « Des hordes de cerfs. » Dit Alice. « Hum, de bons grizzlis bien gras. » Riposta Emmett. Je me leva en bondissant comme un ressors. « Grizzlis ? Je prends. » « J’adore cette fille. » Rit Emmett. « Dis donc toi, moi aussi je préfère les grizzlis ! » S’insurgea Rose. « Oui mais toi je t’aime. » Grogna Emmett en embrassant bruyamment Rosalie. Edward sembla réfléchir puis prit rapidement la parole. « Pour ce soir, je t’accompagne si tu veux. Je te montrerais les limites du territoire et comme il y a pas mal de campeurs aux alentours, je pourrais jauger de tes réactions face à la proximité d’humains pendant la chasse. » Annonça-t-il en me regardant. Je déglutis péniblement. Je n’avais qu’une envie, c’était de le tirer par le bras et de le jeter sur mon épaule pour l’emmener dehors telle une femme de cro-magnon. « Ouais. Si ça ne te dérange pas bien sûr. » Répondis-je comme si de rien n’était. Mais à l’intérieur, j’étais en train de danser et de sauter au plafond. Je vis Jasper bouger maladroitement les épaules. Il n’était pas dupe de mon apparente nonchalance. J’espérais qu’il mette mon excitation sur le compte de mon anticipation à chasser l’ours. J’observais Edward et vis que quelque chose le perturbait. Avait-il changé d’avis ? Mais son expression changea. Il paressait tout d’un coup… Soulagé. « J’irai bien avec vous mais un autre match va bientôt commencer. Tant pis. Tu chasseras le grizzli pour moi Bella. » Dit Emmett. Je compris tout d’un coup comme si un gyrophare apparut au-dessus de ma tête en clignotant et en faisant hurler sa sirène. Edward avait lu la pensée d’Emmett et était déçu qu’il envisage de venir avec nous. Il voulait être seul avec moi. Je jubilais intérieurement. J’avais envie de sauter partout et de crier. Jasper leva un œil suspect en ma direction. Il ne comprenait visiblement pas pourquoi j’exultais à l’annonce d’Emmett de rester ici. Puis il regarda Edward avec le même visage dubitatif. Puis il regarda Alice qui avait un grand sourire aux lèvres. Il fixa à nouveau Edward et son expression passa de l’incompréhension à la…Compréhension tandis qu’Edward pinça l’arrête de son nez, fronçant les sourcils. La panique m’envahit tandis que Jasper commença à ouvrir la bouche. Alice le prit soudainement par le col de son pull et l’embrassa avec passion puis le regarda intensément. « Ok, je crois qu’on va y aller maintenant. » Annonça Edward, la voix impassible tout en faisant signe d’un doigt dressé devant la bouche en direction de Jasper pour lui intimer de se taire. Notre échange n’avait duré que quelques secondes et Emmett et Rosalie, nous tournant le dos, trop occupés à regarder la télé, n’avait pas saisi notre… discussion silencieuse. Edward me prit la main et me tira vers l’extérieur, détalant en trombe. Ok pas de panique. J’étais heureuse d’être en train de courir et de sentir le vent caresser mon visage, me distrayant un peu du cauchemar éveillé que j’étais en train de faire. Tandis que nous nous enfonçâmes dans la forêt, je me mis à faire un bref état des lieux de la situation. D’abord, Edward et cette incroyable attraction qui va nous mener je ne sais où, ensuite Alice voyant tout ce qui se passe avec les détails croustillants et maintenant Jasper, qui, avait finalement découvert le pot aux roses. Putain de dons vampiriques. Une phrase me vint tout de suite à l’esprit pour résumer le tout : j’étais bien dans la merde. À SUIVRE (1) National BasketBall Association. Ligue de BasketBall américaine (2) Un soap ou soap-opéra est un feuilleton TV américain du type « Les feux de l’amour » ou « Amour, gloire et beauté… » - N/A (Note de l'Auteure) 1 : J'ai commencé à mettre des titres à mes chapitres parce que j'en avais marre de voir chapitre 1, chapitre 2, chapitre 3, etc... C'est mieux non ?