LA VALSE DU TEMPS

Les écrits d'Edward Cullen

Cher vous,

Il est loin de mes habitudes de tant de solitude sur un site qui demande un temps de sollicitude. La valse du temps et ses rengaines me rappelle au souvenir de ma condition… de votre condition.

Être vampire n’est pas seulement un fait, une dénomination; c’est une condition physique et réelle. Pourtant s’il est bien une chose qui ne soit ni physique ni réelle, c’est le temps. Le temps qui passe; le temps qui court sans jamais lâcher sa route. Le temps est comme le train qui fuit, comme une douce musique qui nous inonde un moment et qui pourtant poursuit sa voie sans jamais faiblir, sans jamais frémir.

Chose immuable et non palpable le temps ne nous affecte pas contrairement à vous « humains ». Il est étrange et présomptueux de dire que pour les êtres de notre race le temps n’a pas d’effet ni de conséquence tragique.

Sans condition ni restriction, je vous présente mes plus humbles excuses pour avoir cru  un instant que je ne vous avais quitté qu’hier. Il est indéniable que de penser que je ferai un bien piètre correspondant à vous éviter de la sorte. Ce que vous seriez en droit de penser même si les faits réels sont bien loin de tant de polémique au sujet de nos correspondances électroniques.

Ah, je suis las du temps qui passe. Cette valse sans fin qui vous fait prendre conscience de vos faiblesses humaines alors que nous autre vampire le défions sans cesse au jour de la nuit et de la nuit au jour ! Le temps; le temps… au rythme de vos battements de cœur aussi bien chronométré qu’est la pendule de votre vie.

La valse du temps me fait prendre conscience du soin que je devrais entretenir à prendre acte et conséquence qu’un battement de paupière se résumerait à une année de votre vie.

Votre bien dévoué,

E.C

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