THE DARK SIDE- LE NAUFRAGE

Chers lecteurs, chères lectrices,

Vous ne rêvez pas, il s’agit bien de moi… une nouvelle fois. Je ne pensais pas vous livrer de sitôt un autre de mes souvenirs à l’état brute mais force est de reconnaître que ce texte me taraudait depuis un petit moment. Il voulait sortir et être couché sur cet écran numérique.

Je regardais ce tableau de Rembrandt et il m’a ramené à un certain épisode …

.. Ou je me suis senti le naufragé d’une vie trop précieuse pour être perdue.

Le Naufrage

Je me perds dans un abîme de noirceur, dans une profondeur sans fin et sans fond. Je la regarde mais ne la vois pas. Je ne veux pas. LA voir me plonge dans une terreur sans nom une dépression sans faim.

Je me perds moi qui avait tout gagné. Je vois la terminaison nerveuse extrasensorielle et irréelle de cette union sans fondement ni loi. Je suis fou. Pas d’elle. Je suis fou. Tout simplement. Réellement sans cheminement.

LA voir me plonge dans une terreur sans nom une dépression sans faim. J’ai mal. Mal du mal que je lui fais.

La souffrance, chose irréelle et surnaturelle d’un cœur sourd qui dépérît  devant cette vie qui fuit. À cause de moi, loin de moi.

Je vois le commencement du jamais.

J’entends les soupirs las de l’ennui sans toi.

Je les hais, je te hais je ME hais. Moi qui suis le début de la fin. Moi qui suis le point noir de sa vie.

Tel un naufragé en pleine tempête je me vois me débattant, ahanant suppliant que la mort te laisse à moi. Où vais-je ? Je cours, cours autour de ces gens que je hais de te faire ainsi du mal, de te laisser ainsi souffrir.

J’ai envie de mourir moi le monstre engendrant le mal; ton mal. Je suis le démon, toi l’ange; la martyre.

Je me méprise à travers ton regard.

Je sens les fondations de notre navire couler délibérément. J’ai beau y faire, jeter tous les seaux… Où suis-je ? Toutes les notes de mon piano ne serviraient pas à te ramener à la raison de la vie. Tu as choisi.  Choisi le mal. Choisi ton amante d’un court instant: la mort.

Est-ce ma punition ? Tu veux me voir mourir une nouvelle fois avec toi ? Est-ce cela que tu veux ?

Je ne suis rien.

Le bateau sombre, nous à l’intérieur. Je jette l’eau hors du ponton et toi tu en rajoutes… Ils en rajoutent tous toujours un peu plus.

Nous pauvres fous aux croyances trop encrées dans un espoir fou et risible d’une vie qui n’amènera que tourment et horreur. Toi, ma martyre, moi, ton bourreau.

LA voir me plonge dans une terreur sans nom une dépression sans faim. J’ai mal. Mal du mal que je lui fais.

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