THE DARK SIDE- LE PACTE DE SANG

Chers lecteurs et chères lectrices,

Je n’avais pas mis d’article sur cette série noire depuis un certains temps. J’aime croire avoir changé depuis. Je demande à l’avance un humble pardon à ceux qui se sentiront atteints par mes quelques lignes. La Patience n’a jamais été mon fort.

Avez-vous déjà été pris au dépourvu d’une obsession tellement forte que la seule porte de sortie qui s’offrait à vous en premier lieu était la fuite ? Vous êtes vous déjà senti si faible que malgré votre statut d’être surnaturel vous vous êtes retrouvé tout aussi démuni qu’un simple nouveau né ?

Ce jour là j’ai regretté amèrement le fait d’être un éternel lycéen… Ce jour là seulement mais laissez-moi vous conter cette histoire…

Le Pacte du sang

Je t’aime comme je te hais ! Qui es-tu petite humaine insignifiante pour t’octroyer le droit de me faire fuir ? Qui suis-je pour te donner cette victoire sur ma personne ? Tu devrais me craindre et je ne devrais pas avoir peur de toi !

Qui es-tu misérable enfant pour avoir le droit de me bloquer ainsi tes pensées ?

Où suis-je ? Qui suis-je ? Pourquoi ai-je ce sentiment de totale désertion qui m’habite en cet instant ?

Détrompe toi: je ne te fuis pas par crainte mais pour te protéger petit agneau trop stupide pour comprendre vers quel drame je t’ai sauvé.

Je suis le diable et toi la tentation. Le fruit défendu d’un festin qui me régalerait jusqu’à la nuit des temps. J’ai tellement envie de toi petite chose sans défense. Une envie sourde de te mordre, de te gouter et d’aspirer jusqu’à la dernière goutte de ta vie.

Cruel dilemme que de celui de savoir si je dois et peux t’accorder la liberté de continuer à vivre.

Ton sang si pur. Ce liquide si rouge. Cette odeur si entêtante.

Je te veux.

Si je te chasse, tu ne pourras me fuir bien longtemps. Je suis prêt à tout pour toi. Prêt à rompre le pacte du sang animal seule substance légale de ma famille.

Prêt à tuer pour avoir la gratitude de sentir ton fluide sanguin traverser mes propres veines. Je te vole la vie et tu seras mienne à jamais. Mienne plus que quiconque ne l’aura jamais été. C’est un don incroyable que je pourrais t’offrir que de celui de me permettre de redevenir à travers ce rouge, un peu humain.

Je me fiche de tout. Je serais prêt à tout en cet instant d’égarement passionnel, obsessionnel. Tu es à moi et au diable père, mère et serment ! Au diable tout mais tellement toi. Toi qui me harcèle jusque dans ma tête et dans mes veines arides. Tu as su réveiller le monstre endormi. La bête te veut. Elle te sent toi qui sang si bon.

Je te hais comme je pourrais t’aimer. Je suis là loin de tout loin des miens et surtout loin de toi et pourtant ton odeur est présente à mon esprit comme la ritournelle obsédante de ton cœur de jouvencelle.

Qui suis-je pour te fuir ? Tu ne gagneras pas cette partie belle inconsciente. Je ne faiblirai pas. Je vais revenir et je te mets au défi de me provoquer encore de tes pensées vides et sans atteintes.

J’ai honte et je me hais autant que je t’ai dans la peau. Me rouler dans ton sang. Geindre d’extase et de bonheur de te sentir enfin glisser sous ma langue. Je dois m’habituer même si je grogne de colère d’être ainsi mis à nu pour toi.

J’ai fait un serment … Mon père et ma mère qui êtes aux cieux de la grâce de perfection. Vous qui avez foi en moi, en ma force, je ne suis présentement plus rien. Rien qui puisse vous donner la moindre fierté d’être mes parents.

Je le veux mais ne le peux. Je ne serai pas ce lâche qui se roule dans la fange de sa déchéance monstrueuse. Je crache au monstre qui veut sortir de moi. Je ferme les portes à cet être sordide de surnaturel. Être moi et garder ce pacte intact.

Non, tu ne gagneras pas petite fille innocente et stupide.

Je reviens. Marche sur mes pas, fais demi tour et je reviens vers toi. Pas pour toi mais pour moi pour eux qui ont fait le pacte de ce sang plus humble et pur qu’est le sang animal.

La rage me quitte, la sérénité m’habite.

Le fils prodigue est de retour plus fort que jamais et prêt à affronter enfin ses démons. Son destin.

Ton sang qui chante pour moi sera ma punition : celle d’avoir voulu enfreindre la loi de notre pacte.

Je t’aime comme je te hais.

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