Titre : LES AIMANTS - CHAPITRE 9 Auteur: Lily77974 Rating : Interdit aux moins de 18 ans Pairing: Edward & Bella Disclaimer : Il est évident que les personnages appartiennent à la grande Stephenie Meyer Résumé: UA. Bella est un vampire et vit à Denali, en Alaska. Jusqu'au jour où elle fut envoyée chez les Cullen à Forks. Son existence en sera transformée à jamais... LES AIMANTS CHAPITRE 9 Opération Caribou Par LILY77974 « Si habile qu’on soit, on ne réussit pas à se mentir sans fin ; l’on se lasse, ou les évènements se chargent de nous ouvrir les yeux. » Claude Mathieu – Extrait de Simone en déroute - CHAPITRE 9 – Opération Caribou La nuit était tombée depuis un bon moment déjà. Quelques heures au moins. Je fixai les quelques étoiles qui n’étaient pas voilées par d’épais nuages menaçants. J’entendis clairement le couinement des pas feutrés qui avançaient dans ma direction et l’odeur qui parfumait l’air m’indiqua immédiatement de qui il s’agissait. Une fois parvenu jusqu’à moi, Edward s’allongea à mon coté, appuyé sur le coude. Il me regardait. Je continuais à fixer le ciel. « Tu connais le nom de cette constellation ? » Interrogeais-je en pointant un doigt dessus. « Cassiopée. » Dit-il doucement. « Bizarre comme nom d’étoile. » Répondis-je, dans l’incompréhension totale. « Cassiopée était une reine qui après avoir mis en colère le dieu des océans, Poséidon, fut obligée de donner sa fille Andromède en sacrifice. Mythologie grecque. »Expliqua-t-il, le sourire aux lèvres. Je pouvais même entendre une petite note d’ironie dans sa voix. « Pourquoi te sens-tu obliger de me sortir ta science à chaque fois ? » Soufflais-je. « Pour t’apprendre plein de choses. » Dit-il sur ton équivoque. « Crâneur. » Accusais-je. Il sourit et se pencha vers mes lèvres. J’avais terriblement envie de l’embrasser mais j’avais terriblement conscience aussi de l’ouie fine de quatre vampires à quelques mètres de là alors je me contenta de mettre un doigt devant sa bouche et de faire un signe négatif de la tête. Il s’approcha alors de mon oreille et chuchota si bas que j’eus du mal à l’entendre. « Serais-tu contre une petite baignade nocturne ? » Mon dieu. Sa voix était encore plus sexy. « Tu aimes la vase et sentir l’algue un peu trop toi. » Chuchotais-je, faussement réprobatrice. « Je ne te parles pas de la rivière. Je te rappelle qu’il y a une piscine au deuxième. Et tout y est insonorisé. » Murmura-t-il en effleurant lentement mon avant-bras. Je déglutis péniblement. J’avais l’impression d’avoir un lapin en travers de la gorge. Immédiatement après le mot ‘insonorisé’ des images de moi et lui, nus comme des vers, dans la piscine, assaillirent ma tête. Mon envie de lui était tellement forte que la parole me manqua un moment avant que de hocher la tête dans la positive. « Ok. Toi. Moi. Deuxième étage. Dix minutes. » Susurra-t-il, exigeant. Sur ce, il se redressa vivement comme s’il avait été frappé par la foudre et je courus vers ma chambre. Un maillot de bain et un peignoir de bain étaient posés sur le canapé, je les enfila en remerciant mentalement Alice et attendis les dix minutes les plus longues de toute ma vie. Au bout de deux, j’étais évidemment déjà en train de monter les escaliers et lorsque je pénétra à l’intérieur de la pièce, je fus déçue de ne pas y trouver Edward. Je me débarrassa de mon peignoir et me dirigea vers le fond de la pièce à l’autre extrémité de la piscine. Je me contenta de me poser sur le sol, de m’allonger sur le coté, face à la porte, et de prendre une pose assez suggestive tout en laissant ma main glisser sur l’eau. Lorsque Edward pénétra dans la pièce, je cru que ma mâchoire allait se décrocher et tomber par terre. Je dus reprendre contenance car avoir l’air abruti n’était pas très sensuel. Son short moulant était tellement serré qu’il ne laissait rien à l’imagination et collait son corps de dieu grec à la perfection, ses muscles saillants étaient révélés par les petites vagues bleutés provenant de la réverbération de l’eau et qui semblaient danser sur son torse, ses épaules formaient des petites bosses sur lesquelles j’eus instantanément envie de poser mes lèvres et ses yeux brillaient d’excitation. Je ne m’étais jamais senti aussi désirée par quelqu’un avant de voir son regard posé sur moi. Il s’approcha du bord et plongea dans l’eau. Il parcouru d’une traite les vingt-cinq mètres en apnée jusqu’à moi, en moins de temps qu’il m’en aurait fallu pour dire ouf. Il émergea soudainement devant moi, me saisit par la taille et me fit basculer dans l’eau avec un rire. J’essaya de me débattre et fila comme une anguille vers le coté gauche pour atteindre le bord. Sentant ses deux mains sur ma taille, je me figea et me laissa emprisonner entre ses doigts. Ses lèvres effleurèrent ma peau de mon épaule gauche suivit immédiatement de ses doigts qu’il laissa glisser sur ma cicatrice. J’eus un long frisson le long de mon épine dorsale à ce contact. Dans le souci de lui faire s’intéresser à autre chose qu’à cette marque, je pencha immédiatement la tête, lui offrait ainsi une vue imprenable sur ma gorge. Il me serra plus près de lui, frottant son érection contre mes fesses et commença à embrasser langoureusement mon cou. Je me contenta de me tenir sur le rebords assez laborieusement d’ailleurs. Il passa une main sur mon ventre, commença à titiller mon nombril puis entamant une lente descente vers le bas de mon maillot. Lorsque ses doigts atteignirent leur objectif alors que sa langue s’appliquait de ravager mon oreille, me forçant ainsi à imprégner chaque gémissement qui sortait de son incroyable bouche, je ne pu me retenir de tourner la tête à la recherche de ses lèvres. Ses doigts continuaient de caresser mes lèvres intimes avec un emportement enflammé et je me sentis moi-même au bord de l’exaltation. Il glissa lentement ses doigts en moi et les tourna en même temps qu’il me pénétrait. C’étain divin. « Si tu savais comme j’ai envie de toi. » Murmura-t-il en resserrant ses doigts sur ma hanche. A ce contact, je ne pu retenir un autre gémissement. « Qu’est ce que tu attends pour me montrer. » Dis-je difficilement en essayant de me retourner pour lui faire face. Il stoppa mon geste en maintenant fermement son emprise sur mes hanches. « Reste comme ça Bella. » Dit-il la voix rauque et basse. Sa main remontait le long de ma colonne vertébrale et il vint dénouer le haut de mon maillot tout en prodiguant ses caresses magiques à mon sexe. Il travaillait ses doigts de façon à me pénétrer de plus en plus rapidement et chaque geste me faisait gémir plus fort encore. J’étais trop proche de l’extase pour me rendre compte que mon haut avait foutu le camp. Cette douce torture prit fin lorsque je l’entendis plonger sous l’eau tout en baissant ma culotte dans son mouvement et lorsqu’il réapparut, il se colla à moi et je sentis sa peau contre la mienne, son sexe nu caressant la ligne de mes fesses. Il descendit encore et son gland palpa l’entrée de mon vagin. J’arrêta de respirer dans l’anticipation et lorsqu’il me pénétra, une longue plainte sortit de ma gorge et je baissa la tête instinctivement afin de mieux absorber toutes les sensations que cette position me procurait. Je ne pouvais pas le voir mais j’entendais distinctement son grognement de plaisir alors qu’il continuait de racler mes parois dans un mouvement quasi frénétique. J’étais entré dans une sorte de transe. Chaque geste, chaque son, chaque toucher injectait dans mes veines des frémissements de délectation intense. L’eau claquait contre ma peau et à chacune de ses pénétrations et sa voix qui résonnait dans l’air m’excitant encore plus. « Si tu savais comment je te sens bien Bella. Tu es une déesse. Ma déesse. » Tout ce que je pu répondre c’est un gémissement étouffé et pria si fort pour qu’il recommence à parler que lorsqu’il le fit, j’exulta instantanément. « Viens pour moi Bella. S’il te plait, viens pour moi. … Joui pour moi bébé. Crie pour moi. Je veux t’entendre. Je veux t’entendre. » Chaque parole résonnait dans mon dos et envoyait des contractions violentes et savoureuses dans mon ventre. Mon excitation était telle que mes cris saccadés devinrent des hurlements de jouissance alors que je sentais mon orgasme envahir tout mon corps jusque dans mes pieds. Après s’être calmer lui aussi, Edward me serra fort contre lui et joua avec mes cheveux de son nez. L’eau était agréable et nous maintenait comme en apesanteur. Je me sentais comme si mon corps n’était plus qu’un vent léger suspendu dans l’air et sentir l’étreinte d’Edward, me fit douter un instant que je fusse monter tout droit au paradis. Un silence agréable s’installa. Je n’étais pas du genre à commenter l’après, du style « oh c’était fabuleux » ou d’autres éclaircissements de ce type. Je fus également soulager de ne pas entendre Edward débattre du sujet. Pourtant, j’aurai voulu qu’il sache à quel point il m’avait foudroyé et à quel point, je nous avais senti en fusion. Je voulais lui dire qu’avec lui, je n’avais jamais ressenti ce que je ressentais quand il était près de moi. Tout ça devenait de plus en plus compliqué. « A quoi penses-tu ? » Demanda-t-il en enfouissant son nez contre mon cou. Ah !!! Sa phrase préférée. Si je ne l’avais pas entendu au moins une bonne dizaine de fois celle-là ! « Hum. La bonne question à poser serait plutôt à qui penses-tu. » Corrigeais-je. Je me retourna pour lui faire face et il m’entraîna au milieu de la piscine. Se séparant de mes hanches, il commença à nager autour de moi, avalant et rejetant l’eau de sa bouche par petit jet. « Alors tu ne me poses pas la question ? » Demandais-je, ironique. « Pas besoin. Je sais déjà à qui tu penses. » Dit-il dans un sourire. « Si tu savais vraiment que je pense à Emmett, tu ne réagirais pas comme ça à mon avis. » Il manqua d’avaler l’eau qu’il avait dans la bouche et cracha violemment le liquide en de fines petites particules. Je ris de son expression ahurie mais lorsque son visage changea en un sourire presque diabolique, je compris qu’il fallait que je prenne mes jambes à mon cou. Ce que je fis dans la seconde. Malheureusement, je ne possédais pas la rapidité d’Edward pour la nage et atterrit rapidement contre le fond de la piscine. Il appuya sur ma tête pour me maintenir sous l’eau et je me débattis avec peu de résultat. Je lui saisis la jambe et le fit basculer en arrière et le tint fermement par la cheville alors qu’il avait la tête en bas. Il se contorsionna et me saisit par les fesses. Il bondit sur mon ventre et une vague d’eau jaillit en dehors de la piscine pour finalement s’écraser contre la vitre d’une des fenêtres de la pièce. Il me fixa, les mains toujours posées sur mes fesses qu’il commençait à malaxer doucement, et commença à grogner. Immédiatement, la proximité de mon corps nu contre le sien me fit l’effet d’une bombe. En un mouvement rapide, j’encerclais mes jambes entre ses hanches et prit son sexe dressé dans ma main afin de le guider vers mon entrée. Je fixai ses yeux et son visage s’éclaira dans la surprise lorsque je me glissa sur sa queue lisse et douce en commençant à le chevaucher. Je me sentais tellement bien, tellement belle sous son regard sauvage telle une amazone, libre, fière et intrépide. Alors que mes mouvements devinrent plus enflammés, je fus prise dans une espèce de transe tandis qu’Edward continuait de haleter et d’enfoncer ses doigts sur mes fesses, montrant ainsi toute l’intensité du plaisir que je lui donnais. Je l’entendis crier mon prénom et la puissance de sa jouissance déclencha la mienne. Devant, la force de mon orgasme, je me laissa tomber en arrière, le dos flottant à la surface de l’eau. Je sentis les lèvres d’Edward parcourir mon ventre puis il posa sa joue contre ma peau et me serrant doucement. Après un long moment, je le sentis se retirer de moi, son sexe dur râpant les parois de mon vagin puis il me pénétra à nouveau, faisant encore monter le plaisir dans mon corps. Je me demandais furtivement si je ne me lasserai jamais un jour d’avoir envie de lui à ce point. ********************** Après nos batifolages dans la piscine, nous redescendîmes pour nous changer lui dans sa chambre, moi dans la mienne. Bien sur, Alice m’attendait déjà, affalée sur le canapé, lisant un vieux cosmo. Sans détourner son regard mais avec un petit sourire qui disait ‘j’ai tout vu’, elle continuait sa lecture comme si je n’étais pas là. Je m’installais à coté d’elle. « Alice. Enlève ce sourire stupide de ta bouche tout de suite. » Dis-je, faussement irritée. Elle posa son magazine et me regarda l’air innocent. « Quoi ? » « Et arrête de te rincer l’œil. » Pouffais-je. « Bin voyons. Je te rappelle que je fais ça uniquement dans un but totalement altruiste et désintéressé. » Dit-elle dans un battement de cil rapide. « Ouais. » Répondis-je par vraiment convaincue. « Ecoute. Etant donné que ton frère et moi pouvons rester l’un à coté de l’autre sans… nous sauter dessus, ce serait peut-être le bon moment pour te demander gentiment si tu pouvais arrêter la surveillance rapprochée. » Proposais-je avec tact. « Je ne demande que ça. Franchement, c’est insupportable et très… perturbant. » Gloussa-t-elle avec un petit rire nerveux. « Ok on est d’accord alors. » Dis-je en lui tendant l’auriculaire. Elle croisa son petit doigt avec le mien comme l’auraient fait des gamines de 8 ans. « Ok pas de surveillance sauf au lycée. » Le lycée. C’est sûr que ce n’était pas l’endroit le plus dangereux pour moi. L’endroit appelait discrétion et modération. « Ouais en même temps, Emmett et Rose seront dans les parages et j’ai pas trop envie d’attirer leur attention. » Expliquais-je, la mine renfrognée. Alice se fixa avec douceur. Je sentais qu’elle allait me dire quelque chose qui lui brûlait les lèvres depuis un bout de temps. « Bella. Justement… Puisque tu parles d’eux… J’aimerai comprendre pourquoi… Pourquoi tu ne veux pas que les autres sache ?… Pour toi et Edward je veux dire. » Demanda-t-elle en posant une main sur mon genou. Elle était si gentille mais la façon de me regarder me mit mal à l’aise. Il y avait de la tristesse et de l’incompréhension. Incapable de soutenir toutes ces émotions, je me leva et fixa l’extérieur en contemplant la nature. « Justement parce qu’il n’y a rien à dire. » Répondis-je franchement. « Ecoute. Tout ce que je vois c’est qu’Edward semble si différent depuis que tu es arrivée. Il est heureux. Tu le rends heureux. Et je suis certaine que tu ressens quelque chose pour lui. » Dit-elle, certaine de ce qu’elle avançait. Je n’aimais pas du tout la tournure que la conversation prenait mais ne voulais pas être sèche ou désagréable envers elle. Je ne pouvais pas. J’essayais de tourner la situation en ma faveur. « Nous vois-tu ensemble dans l’avenir Alice, dans tes visions? » Demandais-je, sure de la réponse qu’elle allait me donner. « Non mais… » « Il y a une bonne raison à cela. Dans six mois, je partirais. Je ne veux pas étaler ce que je fais avec Edward pour la simple et bonne raison que je ne resterais pas. Je ne veux pas qu’il souffre mais je dois continuer à avancer. Je te parais sans doute froide ou insensible mais je fais ça pour me protéger Alice. Et mettre au courant tout le monde de cette relation ne fera que lui donner de faux espoir. » Expliquais-je avec force. « Bella. Edward est mon frère. Je l’aime. Et je ne veux pas qu’il souffre. » « Moi non plus Alice et je te jure que je ne le ferais jamais souffrir. Je me sens si bien avec lui et il m’apporte tellement, trop peut-être et je préférais me voir démembrer que de lui faire du mal. Il sait que je partirais. Il sait que ma vie est à Denali. Il comprend. » « Tu pourrais rester avec nous. » Dit-elle après quelques secondes de silence. Je me tourna immédiatement vers elle. « Alice. » La réprimandais-je en fermant les yeux et en soufflant longuement. « Où est le problème Bella ? » Demanda-t-elle simplement. Faisait-elle exprès ? Etais-je la seule à intégrer les milliers de rzisons pour lesquelles c’était inconcevable. Les mots avaient frznchi ses lèvres avec une telle facilité que je lui en voulu durant quelques secondes de les avoir prononcés. Je lui en voulus de m’avoir, l’espace d’un millième de seconde, donnné de l’espoir. Espoir qui, l’instant d’après, vola en éclat et virent se planter dans mon cœur. J’explosais. « Le problème ? Alice, ça fait une semaine que je suis là. En une semaine - bon je te l’accorde - il s’en est passé des choses mais de là à rester ! Je ne peux pas sauter de clan en clan comme si je ne savais pas ce que je voulais. Je ne peux pas me comporter comme une sauterelle. J’ai trouvé la stabilité à Denali. Je dois tout à Carmen et Eléazar. Tout. Sans eux je serai encore en train de planter mes canines dans le cou d’un pauvre mec qui aurait eut que la malchance d’être au mauvais endroit au mauvais moment, sans eux je serais encore en train d’assassiner des humains pour le seul plaisir de ce fils de pute de Dani… » Je me stoppa net, consciente soudainement des paroles que j’allais prononcer. Etais-je stupide ou quoi ? « Qui est-ce ? » Demanda-t-elle alors qu’elle m’avait rejointe. « Je ne veux pas parler de ça. » Murmurais-je, effrayée par le calme qui montait en moi. « Bien. Je n’insiste pas. » Dit-elle en me frottant légèrement ses mains le long de mes avant-bras. « Bella je suis désolée. Je ne voulais pas te faire sentir mal. » Avoua-t-elle l’air contrarié et triste. « Ça va Alice. J’ai besoin d’être un peu seule tu veux bien ? » Lui demandais-je tendrement. Elle fit un signe positif de la tête et m’enlaça en me frottant le dos. Puis elle s’éloigna vers la porte et en sortant me lança un sourire pauvre. Quand elle fut sortie, je me pris la tête dans mes mains. Le seul fait d’avoir eu presque à prononcer son prénom avait fait remonter en moi tous les souvenirs enfouis dans mon crâne. Deux fois en moins de vingt-quatre heures. Waouh. Un record depuis des mois. Je me mis à tourner sur moi-même puis à faire les cent pas a travers la chambre lorsque j’entendis frapper à la porte fenêtre. Je me retourna et vis Edward. Mes images mentales s’envolèrent immédiatement lorsque je le l’aperçu. Je lui fis signe de rentrer. « Ça va ? » Demanda-t-il à peine le pied posé sur la moquette. « Oui… Non… Peut-être. J’ai eu une discussion avec Alice. » Soufflais-je en m’asseyant sur le canapé. « Ah je vois… Elle t’a encore pris la tête avec votre sortie. » Dit-il en me rejoignant et en s’allongeant, la tête contre mes genoux. « Dans ce genre là. Dis donc toi, ne nous serions pas vu il y a vingt minutes ? » Souriais-je ironique. « Ouais mais tu me manquais trop. » Ponctua-t-il par un baiser sur mon ventre. Bon. A la vue de sa réponse, il fallait passer aux choses désagréables et lui faire calmer ses ardeurs. Comment lui dire ? Prendre des pincettes n’a jamais été ma grande qualité. « Il faut que je te dise quelque chose Edward. » Sortis-je tout d’un coup avec douceur. « Quoi ! La grande prêtresse du silence veut parler. Tu as toute mon attention. » Pouffa-t-il. « Ok. Je.. Je ne sais pas comment te dire ça… » Balbutiais-je, consciente que la chose n’était pas facile. « Pas la peine. Je sais déjà que tu es folle de mon corps. » Dit-il en se relevant légèrement et en effleurant mon épaule de son nez. « Ok. J’essaye de te parler sérieusement là. » Dis-je avec douceur, soucieuse de ne pas le froisser. Ce fut raté. Il se figea dans son élan et se redressa vivement pour me regarder dans les yeux. « Je t’écoute. » Dit-il, l’air sérieux. « Edward. Je… » Commençais-je. Et là, plus rien. J’avais beau avoir toutes les phrases dans ma tête, je n’arrivais pas à les sortir. Comme si mon cerveau bloquait l’accès du chemin de mes neurones qui permettait de commander à ma gorge de sortir le son qui lui est propre et de communiquer verbalement. J’étais hypnotiser par son regard soucieux et était paralyser par la peur de le voir s’éloigner de moi. « Moi aussi tu me manquais trop. » Attend. C’est pas du tout ce que je voulais lui dire. Son sourire était si radieux que j’eus l’envie subite de me mettre à chialer comme une gamine de 4 ans. Pourquoi avais-je sorti ça ? Tout à la réflexion sur ma subite et stupide déblatération et trop choquée pour parler à nouveau – la peur de sortir encore plus de connerie aussi – je me contenta de prendre ses mains et de le faire basculer en position allongée sur le canapé. Je cala mon dos contre son torse et nous restâmes ainsi quelques minutes, juste le temps pour moi d’émerger de la torpeur stoïque dans laquelle j’étais plongée. Bon, à bien y réfléchir ‘tu me manquais trop’ c’était pas comme si j’avais dit je t’aime ou un truc dans ce genre là. C’était pas trop grave à la limite. Le tout était de ne pas renouveler ce type de boulette. *************** Durant la fin du week-end, je n’eus pas à déplorer d’autres débordements affectifs qui m’auraient conduits à réaliser une introspection de moi-même assez déplaisante je dois dire. Malgré le fait que je sache Alice et Jasper parfaitement au courant de la relation – j’allais dire ambiguë mais finalement elle était clair comme de l’eau de source pour moi – entre moi et Edward, j’étais finalement à l’aise devant leur regard qui ne laissait rien paraître ; je les remerciais mentalement pour cela. Je n’avais pas quitté Edward d’une semelle, traînant dans son sillage comme un chien autour d’une poubelle ou au choix gravitant autour de lui comme un satellite autour de la Terre. Faut dire aussi, qu’à part l’émerveillement qu’il me procurait en regardant son corps parfait, sa présence avait quelque chose de magnétique et de rassurant. Le dimanche matin, il avait essayer de m’enseigner les rudiments basiques du solfège et j’avais tenter de jouer quelques notes, sans grand succès d’ailleurs, alors je me contenta de l’entendre jouer et tomba en admiration devant son visage aux milles et une expressions. Je remarquais qu’Esmée se tenait encore dans la pièce quand il joua. Je compris soudain, pourquoi elle aimait tant le regarder derrière son piano. Edward avait l’air si… Humain. Les émotions qui transpiraient de lui le rendait si touchant, si vivant, si …troublant. Chaque note qui résonnait dans l’air avait l’air de vouloir crier son propre message. L’après-midi, nous le passâmes dans sa chambre juste à parler de ma vie à Denali durant ces six mois. Je me moqua gentiment d’Eléazar de Carmen et de leur ton paternaliste, je lui parla de Kate et de ses opérations commandos en tout genre, d’Irina, sa neutralité et son besoin d’apaiser toutes les tensions autour d’elle et de Tanya et de notre… animosité réciproque. Quand je prononça le prénom de Tanya, je sentis un imperceptible frison provenant de ses bras qui m’enlaçaient. Ce pouvait-il qu’il fasse une réaction juste à l’annonce de son prénom ? Je tenta de réitérer l’expérience. « Tanya. » Répétais-je, les sourcils froncés. Encore une contraction. « Tanya, Tanya, Tanya. » Déblatérais-je rapidement. Je sentis trois petites contractions successives, ponctuées d’un léger grognement. « Ça t’amuses ? » Dit-il en se positionnant au-dessus de moi. « C’est… Bizarre. » Rigolais-je. « C’est juste des stigmates de souvenirs pas très agréables. » Dit-il en caressant ses lèvres dans mon cou. « Parle-moi d’elle. » Demandais-je avant de réaliser que j’avais vraiment la curiosité malsaine. Il souffla et bascula à mon coté sur le dos. « Il n’y a rien à dire. Et d’ailleurs je pense que tu es au courant des grandes lignes grâce à Kate. » Dit-il dans un sourire moqueur. « D’ailleurs qu’est ce que c’est que ces opérations commandos ? » Demanda-t-il en se tournant vers moi, la tête reposant sur sa main. « Tu essaie de changer de sujet conversation là. » Lui fis-je observer en me dressant à mon tour sur mes coudes en le regardant ironiquement. « Tout à fait. Alors ? » Je me tourna face à lui dans la même position. « Kate s’est sentie investie d’une mission presque divine après mon arrivée. » Commençais-je. Je le vis froncer légèrement les sourcils, dans l’incompréhension et avec une véritable lueur de curiosité. Je décida de développer un peu mon explication. « Une fois mon moment de sevrage passé, elle s’est mis en quête de me faire faire tout un tas de trucs les plus farfelus les uns après les autres comme lire des bouquins, parfaire mon éducation musicale ou m’initier aux plaisirs de regarder des films qu’elle appelait l’opération ‘Caribou’. » « Opération ‘Caribou’ ? » Demanda-t-il, surpris. « Ouais normalement on appelle ça opération ‘pop-corn’ mais comme j’ai en horreur la nourriture humaine, elle a changé pour quelque chose de plus… appétissant. » Gloussais-je en me remémorant la fois où Kate était apparue, trois cartons remplis de DVD dans les bras, grognant et jurant ô grand dieux qu’elle me les ferait tous bouffer si besoin. « Ok. Elle pense à tout. » Rit-il. « Presque tout. Bref, je devais me taper une sélection de films dûment sélectionnés par Kate presque toutes les nuits - après tout, c’est vrai je n’avais que ça à faire. Elle m’obligeait presque aussi à mater des programmes télés débiles ou des documentaires historiques. Je dois bien avouer que malgré qu’elle se soit acharnée sur moi, tout ce qu’elle me faisait faire m’a permit de m’ouvrir sur le monde et de mieux le comprendre. » Expliquais-je. Edward sembla réfléchir un moment. « Pourquoi ne pas continuer ici ? Les DVD c’est pas ça qui manque ici et puis il y a la VoD*1 aussi. » Il fit une pause et me sourit. « En parlant de ça, tu ne m’as jamais dit quel était ton film préféré ? » « Bin c’est pas facile d’en choisir qu’un seul parmi les trois cent au moins que j’ai pu voir. » Dis-je, frustrée. « Ok. Ton top five alors. » Proposa-t-il. « Je dirais... Elephant Man, Pulp Fiction, Midnight Express, Forrest Gump et La ligne Verte. Et toi ? » « Le seigneur des anneaux, E.T, Les temps modernes, Les Blues Brothers et… Qui veut la peau de Roger Rabbit. » « Jamais vu les 4 derniers. » Avouais-je. « Quoi ?!? Moi aussi alors je vais me sentir investi d’une mission divine et parfaire ton éducation cinématographique. » Dit-il en glissant sa main sur mon ventre. « Tu ne vas pas t’y mettre toi aussi ? » Réprouvais-je, choquée. « Je sais pas » Il déposa des baisers sur ma gorge, faisant remonter ses doigts sous mon tee- shirt, se débarrassant à une vitesse hallucinante de mon haut. « Et qui dirais-tu de faire une opération ‘gros câlin’ ? » Je l’embrassa langoureusement et commença à le déshabiller. « Tu as toujours de bonnes idées. » À SUIVRE *1 VoD =Video On Demand (Vidéo à la demande)