THE DARK SIDE- LA PLACE DES UNS N’EST PAS FORCÉMENT CELLE DES AUTRES

Les écrits d'Edward Cullen

Chers Lecteurs, chères lectrices,

J’inaugure ici une nouvelle rubrique où je vais vous dévoiler par épisodes certaines de mes pensées les plus profondes. Cela risque de changer du tout au tout et sans doute découvrirez-vous ici un nouvel  aspect de ma personnalité, en tout cas loin de l’Edward si bien policé par Stephenie Meyer. Je commence par le commencement. Ce texte servira je pense d’introduction.

Il n’y aura pas de suite mais je vous dévoilerais mes pensées au gré de mes envies, de mes humeurs, les textes ne se suivront pas et pourront sauter de plusieurs années ou revenir à l’après. Je profite de cette note pour en appeler à votre indulgence, je suis bien loin d’être un écrivain. Tout ce que je peux vous dire c’est que ce texte est écrit sous le coup d’une impulsion aussi sincère qu’incoercible.

Je vous en souhaite une excellente lecture.

The Dark Side

La place des uns n’est pas forcément celle des autres

Je me suis toujours demandé comment j’allais mourir. Au combat durant un bataille impitoyable ? Ou bien tout simplement de vieillesse dans un lit conjugale que j’aurai partagé le long d’une existence morne et sans attrait avec une épouse choisie sur le volet par mon « père ».

Étrangement c’est la seule chose dont je me souvienne de ma vie de mortel. Des idées vague. Des idées morbides.

Ma mort fut ma naissance, ma seconde naissance et la seule dont je me souvienne correctement.

Une douleur fulgurante, un incendie sans fin qui vous ravage de l’intérieur comme de l’extérieur sans que vous ne puissiez rien y faire.  Vous appelez la mort de toutes vos forces, de toute votre âme mais elle reste muette. Insolente et présomptueuse. Elle ne vous entend pas. Elle vous nargue ! À la place de cette mort qui vous éteint l’âme à jamais il y a toute cette souffrance qui vous donne envie de vous déchirer les entrailles. Votre cœur qui explose et…

Le vide.

Je tombe, tombe et entends au loin les sanglots sans voix d’un être qui me semble aussi irréel que surnaturel.
La souffrance est partie, laissant place à un vide incommensurable. Bientôt ce vide se mut en soif dévorante. Quelque chose d’aussi inexplicable qu’incontrôlable.

La soif.

Je me réveille, je me sens fou. Qui suis-je ? « Lui » que me veut-il ? Il semble souffrir le martyre pourtant c’est moi qui… qui quoi au juste ? Edward junior Masen…Ce feu qui ne veut  pas s’éteindre… L’enfer… instinctivement je me redresse et regarde mes mains. Blanches, de marbre mais pas carbonisées. C’est étrange. Je suis moi mais moi qui est-il ?

« Lui ».

Que me veut-il ?

Tout d’un coup je les entends, leur pulsation bien réglée, les fluides qui courent inlassablement dans leurs veines et cette odeur si alléchante.

Je me lève, prêt à bondir pour trouver ce gout de bonheur prometteur, le seul qui pourrait étancher cette soif qui me dévore de l‘intérieur.
Plus rapide qu’il n’y pense je saute du lit pour courir dans les couloirs de ce qui ressemble à un hôpital.

« Lui ».

Il me rattrape et me retient.

« Tu ne peux pas faire ça » me dit-il de sa voix douce de martyre. « Ce sont des humains, tu ne dois pas les tuer ».

Des humains ? Mon esprit affolé court dans tous les sens tentant d’assimiler ce que « lui » me dit. Moi aussi je suis humain, moi aussi alors… mais…
Quelque chose, un déclic dans ma tête. Je tourne mon regard épouvanté vers celui qui semble être à l’origine de mon cauchemar personnel.

« Qu’avez-vous fait de moi ? » souffle-je d’une voix extraordinaire, aussi douce que celle de mon bourreau.

Il me regarde, mélange de souffrance et d’assurance.

« Je t’ai sauvé » me dit-il. « Oui je t’ai sauvé » Il prononce cette phrase comme un mantra tentant de se raisonner lui même sur l’acte qu’il venait sans doute de commettre à mon égard.

Malgré ma souffrance et mon envie de sang, je compris une chose :

Il avait fait de moi un monstre. Je ne savais plus qui j’étais, l’homme que j’avais été semblait disparaitre tout au fond de moi pour mourir à jamais.
Edward Anthony Masen était parti laissant place à …

Un monstre.

Sur l’heure ce fut la seule chose qui m’importait. J’étais un monstre et n’avais qu’une envie : Mordre dans les jugulaires bien tendre pour apaiser le monstre qui transpirait par tous les pores de ma peau.

Un Monstre…  Cette révélation me tétanisa d’horreur et de rage.

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