Titre : BONNE FOI - CHAPITRE 3 ( Traduction) Auteur: Amesthyst Jackson Traductrice : Lily77974 Rating : Interdit aux moins de 18 ans Pairing: Edward & Bella Disclaimer : Il est évident que les personnages appartiennent à la grande Stephenie Meyer Résumé: UA. Edward Masen a été transformé en 1918 et abandonnée par celui qui l'a engendré. Il n'a jamais rencontrer Carlisle et se nourrit de sang humain... Jusqu'à ce qu'il tombe sur Bella Swan pour une nuit qui va tout changer. Note : Ceci est une traduction de l'excellent "Bonne foi" d'Amesthyst Jackson. Fiction entièrement pensée du Point de vue (POV) d'Edward. Note d'Artemissia : Merci pour tous vos gentils commentaires ! Sachez que la traductrice et l'auteur de cette fanfic les lisent :) BONNE FOI CHAPITRE 3 Par Amesthyst Jackson Traductrice : Lily77974 J’étais coincé ici, pendant que Bella dormait, incapable de partir furtivement parce que j'avais promis de rester. Mais il me devenait de plus en plus clair que si je voulais continuer ces échanges sexuels avec Bella, je devais feindre de nouer une relation avec elle. Aucune femme ne continuerait de coucher indéfiniment avec un homme s'il ne semblait vouloir rien d’autre que du sexe - à moins que, naturellement, la femme ne veuille rien d’autre que du sexe, qu’importe, mais ce n'était pas ce que Bella voulait. Je pouvais saisir ça déjà. Ainsi, il semblait que je devrais jouer l’illusion humaine. Elle voudrait en savoir plus à mon sujet, ce qui me permettra d’atteindre mes objectifs, à savoir, en découvrir plus à son sujet. Je devrais la laisser me voir vivre une vie d’humain afin d’éviter les soupçons. Cela signifierait suivre les cours, lui fixer des rencarts, lui montrer mon appart’… bref observer tous les rites humains de la drague. Bon, ça pouvait le faire. Ça pourrait même être un défi amusant. Enfin, si je ne mourais pas d'ennui pendant qu'elle dormait. Je devais trouver une façon de rendre ceci plus supportable. Après quinze minutes environ, elle commença à trembler. Je la couvris avec la couette posée sur l'extrémité du lit, de peur qu'elle se réveille et qu’elle ne formule ses observations sur le pourquoi de ses grelottements. Elle devait avoir remarqué ma froideur mais elle ne m’avait cependant pas encore interrogé et je n’avais pas vraiment envie de débattre de la question. En y pensant vraiment, Bella n'avait pas évoqué grand chose alors qu'elle devait sûrement avoir des questions plein la tête. Comme sur mes yeux intégralement noirs. Ou sur le fait que nous n’avions pas utiliser encore de capote. Peut-être était-elle sous pilule ? Mais toujours étant, elle devait s'inquiéter des MST. Elle ne pouvait pas être à ce point dans l’ignorance ? Les écoles avaient des programmes d’éducation sexuelle maintenant. Elle devait forcément être au courant. Trente minutes. J’étudiais avec attention les fissures dans le plafond. Les dortoirs étaient de tels trous à rat. C'était un miracle qu'ils puissent accueillir un semblant de vie humaine. Les cafards pourraient-ils même vivre ici ? « Edward… » Je regarda dans sa direction, espérant apercevoir son réveil, mais ses yeux restèrent fermés. « Arrête de courir après… » Dit-elle, clairement. Je ris en pouffant. Alors comme ça, Bella parlait dans son sommeil. Ca pouvait être amusement. Rêvait-elle sur la raison pour laquelle je pourrais la poursuivre, me demandais-je ? Par ailleurs, ce problème avec ses instincts faisait-il que son subconscient le lui rappelle seulement une fois endormie ? « Nous l’aurons ce chat… » Je grogna. Je n'étais pas sûr de vouloir savoir ce qui se tramait dans sa tête. Elle s’arrêta de parler, et il se passa une autre longue heure avant qu'elle ne se réveilla finalement, clignotant des yeux, confuse. Elle tourna son visage jusqu'au mien et elle rougit. « Désolé de m’être étalée sur toi comme ça. » Dit-elle en triturant l'extrémité de la couverture. « Tout va bien. » Mentis-je, remarquant son inquiétude. « J'étais plus fatiguée que je ne le pensais, » Continua-t-elle. « Je… Je n’ai pas beaucoup dormi cette semaine. » « C’est bien que ce soit le week-end alors. » Dis-je, en me demandant ce qui la rendait si nerveuse. « Ouais. » Il y eut une longue pause. « Peut-être que je… devrais mettre quelques vêtements ? » Je ris de son innocence. « Seulement si tu le veux. Mais je te préfère sans eux. » Ses joues rosirent, brûlant ma gorge et elle rencontra furtivement mes yeux, à travers ses mèches foncées. « Je ne sais juste pas quoi faire maintenant. Je veux dire que… Que font les gens font habituellement après… ? » « Je ne suis pas un expert. » Dis-je avec un haussement d’épaule. Je pouvais lui demander quelque chose mais mon insistance à lui redemander du sexe me sembla un peu de mauvais goût et la mordre maintenant ne serait pas certainement une bonne idée. « Fumer une cigarette ? Se caresser ? Courir en criant ? Je suppose que tout dépend de la situation. » « Oh. » Elle saisit la couverture sur sa poitrine. « Bon… pour ce qui est de notre situation ? » « Pourquoi ne pas juste parler ? » Proposais-je, plaçant un bras derrière ma tête. L'autre coincé sous Bella. « D’accord. » convint-elle, se baissant en avant pour se reposer contre moi. J'eus du plaisir à sentir la chaleur de son corps. « Pourquoi tu ne m’en dis pas davantage à ton sujet ? » « Qu’est ce que tu voudrais savoir ? » Demandais-je, circonspect de lui fournir plus d'information que je ne le devais. Elle mordit sa lèvre. « Hum… Et bien, tu m’as dit que tes parents sont morts quand tu étais jeune. Qu’est ce qui s’est passé ? » Que devais-je lui dire ? Je ne me voyais pas très bien lui avouer qu'ils étaient morts de la grippe espagnole… « Ils sont morts… d’une maladie rare. Mon père l'a attrapée d'abord, puis ma mère. Tout s'est passé très rapidement. » « C’est horrible, » Dit-elle - pas tellement avec pitié, mais plus avec compassion. « Qu’est ce qui t’es arrivé après ? » « Je… J’ai vécu avec une tante et un oncle, » Fabriquais-je. Il serait difficile de découvrir la vérité, sauf si elle examinait trop profondément mon passé. « Ils m'ont élevé jusqu'à ce que je parte à l'université. » « Tu n’es pourtant pas très proche d’eux n’est ce pas ? » Demanda-t-elle, semblant distinguer un semblant de dissimulation dans mon histoire. Femme perspicace. « C’est la raison pour laquelle tu es venu jusqu’ici, n'est-ce pas? » « Et bien, je ne suis pas très proche d’eux. Je suppose tu pourrais dire que j’ai… grandi trop rapidement. Parfois c’est comme si je n’avais jamais été un enfant du tout. » Dis-je, aussi proche de la vérité que je ne pourrais jamais l’être. Ça sembla la satisfaire. « Je ressens la même chose parfois. Mais je t’en avais déjà parler, non ? » « Un peu. Mais dis-en moi davantage sur ton enfance. Tu m’as dit que ta mère était plutôt l'enfant. Comment cela ? » Bella rit. « Et bien, elle a la durée d'attention d'un bébé, pour certaines choses. Elle a toujours tout un tas de projets - yoga, cours de poterie, tricot, natation synchronisée. Tu lui en parles et elle le fait. Mais elle ne peut pas s’en tenir sur la durée. Elle m’entraînait aussi dans quelques unes de ses lubies. Le temps d’entamer une activité que quelque chose d’autres la happait, tout ça en l’espace d’une semaine ou deux. » « Tu pourrais faire toutes ces choses maintenant. » Proposais-je, observant son froncement de sourcil malheureux. Bella inspira profondément. « Comme si j’avais le temps ! Par ailleurs, il me faudrait m’en contenter que d’une. » « Alors, qu’est ce que tu voudrais faire, si tu avais ce choix ? » Elle réfléchit pendant un moment. « Piano. J'ai pris des leçons pendant environ un mois. A l’époque, j'ai voulu arrêter parce que j'étais nulle, mais maintenant j’aurais souhaité savoir en jouer correctement. J’adorerais pouvoir faire de la musique toute seule. » « Je pourrais te donner des cours. » Je me trouvais mon offre… Irréfléchie. Peut-être parce qu’il y avait des chose plus simples que je pouvais faire avec elle. Peut-être parce que je savais exactement ce qu’elle ressentait. « Tu joues ? » Demanda-t-elle, étonnée. « On ne m'a pas permis d’arrêter.» Souris-je d'un air affecté. J’eus un vague flash flou de ma mère et de moi, lui suppliant de me laisser cesser de jouer - j'étais plus intéressé par le sport à ce moment-là - mais elle m'avait dit que jouer du piano m'aiderait à impressionner les filles. Il s’avéra que cela m’eut été bien prouvé. « Ça serait super. Mais je ne serai jamais très bonne, je crois. Je veux dire, c’est quelque chose que tu dois travailler pendant des années… » J'haussa les épaules. « Comme toute autre discipline. Ça dépend de combien heure tu serais prête à passer dessus je suppose. » « Humm… Je pourrais t’entendre jouer ? » « Bien sûr. » Bella resta tranquille et je la laissa à ses pensées pendant que je rentrais dans les miennes. C’était bizarre, qu’allais-je trouver encore pour me rapprocher de cette frêle petite créature. Peut-être que c’était une des raisons pour lesquelles il était plus facile d’être avec elle que les autres humains… « Penses-tu que c’est bizarre ? » Dit-elle finalement, en se posant sur un coude. Son sein m’apparut de dessous la couverture. « De quoi ?» Demandais-je, distrait par ce petit bout de peau. « Ça. Nous. Je veux dire, nous avons couché ensemble deux fois en une semaine et nous nous connaissons à peine… Mais je ne trouve pas cela mal non plus. » « Je pense si tu ne le sens pas comme une mauvaise chose, c’est que c’est plutôt bien, » Répondis-je. « C’est peut-être pas conventionnel, mais ce qui en fait tout le charme ? » Bella mordit sa lèvre. Je voulus la mordre à sa place. « Je sais juste que mon père me tuerait s'il savait. Bon, réellement, il te tuerait probablement d'abord. » « Ce qu’il ne sait pas, ne le blessera pas. Ou nous, pour cette raison, » Je souris d'un air affecté. La menace d'un père en colère ne m'aurait pas particulièrement troublé. Il n'y avait pas grand chose qu'il pourrait me faire. Elle rit. « Ouais. Et ce n’est pas comme si je revenais frapper à sa porte en cloque, ainsi je devine qu'il ne découvrira jamais. » Je souleva un sourcil, me demandant pourquoi elle pensait qu'elle était à l’abri d’une grossesse. Elle l’était avec moi, bien sur, mais elle n'avait aucune manière de savoir cela. « Tu prends la pilule alors? » Son sourcil se leva en une expression de défi. « Un peu tard pour me demander ça ? Mais non, je ne pourrais jamais être enceinte. » « Pourquoi? » Demandais-je. Bella pressa son visage dans ma poitrine, comme si elle se cachait, et s’installa de nouveau au creux de mon bras. « Il y a eu un accident, environ une semaine après mon emménagement chez mon père. Il faisait froid, le dernier grand gel de l'année, et j’étais près de ma camionnette dans le parking de l'école quand Tyler Crowley a perdu le contrôle de son fourgon et foncé directement dans ma direction. » « C'est un miracle que tu aies survécu. » Dis-je, stupéfait. Comment avait-elle surmonté un tel traumatisme ? « Après, j’ai entendu… » Dit-elle sèchement, impassible. « … Pendant qu’on me soignait, que le plus gros des dommages se situait dans mon bassin - j'ai été compressé contre le pare-chocs de la camionnette. Mon utérus était tellement endommagé par tout les os brisés qu'ils ont dû l'enlever. C’est tout. » Je pensais à elle dans mes bras, sachant maintenant ce qui avait causé la cicatrice sous son nombril que j'avais négligée avant. « Je suis désolé, » Dis-je, Supposant que c’était la meilleure chose à dire. « Ça doit être difficile d’y faire face. » Elle haussa les épaules. « Je n'ai jamais été très maternelle ; Je veux dire, je ne me suis jamais vue avec des enfants. La plupart du temps, je suis simplement heureuse d’avoir survécu jusqu’à mes 19 ans. Cette espèce de sensation m’a poursuivi un peu comme si le destin jouait avec moi, pour un temps, et que un de ces jours, il n’aura pas oublier de se rappeler à mon bon souvenir. » Je ne savais pas quoi dire, bien qu’elle eusse probablement raison. Je devais me tenir tranquille depuis trop longtemps, parce qu'elle tourna sa tête, me renvoyant une bouffée de chaleur. « Je suis désolée. Je t’effraie, n'est-ce pas ? Tu dois penser que je suis cinglée. » « Non. Je ne pense pas que tu es folle. » Je songea qu'elle était l'humaine la plus bizarre que j'avais jamais rencontré, dotée d’un instinct qui l’avait conduite dans des endroits où elle n’était pas censée être et avec cette circonspection étrange d'elle-même que les gens avaient tendance à rater… mais folle ? Non, son esprit était aussi solide - et aussi impénétrable – qu’un roc. Et elle était forte, assez forte pour m'humilier juste un peu. « Tu as encore mal ? » Demandais-je, curieux. Elle n'avait jamais montré aucun signe de douleur avec moi mais il me sembla impossible qu'un corps puisse guérir une telle blessure. « Si j’ai encore mal ? » « Tes… blessures. » « Oh. Non, pas vraiment. Il y a des douleurs parfois, mais rien de vraiment pénible. » Encore, il y eut un silence. Je ne savais pas comment me comporter dans un tel moment. « Est-ce que tu… me vois différemment maintenant ? » Demanda-t-elle, incertaine. Je souleva un sourcil. « Je devrais ? » Elle haussa les épaules, mal à l’aise. « Souvent, quand les gens le découvrent, C’est comme… comme si je n’étais plus moi, ou du moins comme si je n’étais plus une femme. Ils me donnent ce regard piteux, comme si j'avais une maladie mortelle et incurable. Et je déteste cela, parce que ma vie n'est pas terminée. Peut-être que je ne peux plus avoir ce genre de vie, mais j'ai accepté cela, et je ne veux pas qu’on me plaigne. » La véhémence de ses mots m’étonna. Je ne pensais pas qu’elle pouvait avoir ça en elle. « T’ai-je donné ce regard que tu parles ? » Me demandais-je à haute voix. « Non. » Dit-elle, jetant un coup d'oeil sur moi du coin de l’oeil. « Mais je crois que je devrais te demander ce que tu penses de tout ça, juste au cas où. » « Je pense… » Dis-je soigneusement, « … Que tu es une belle jeune femme qui pourrait avoir tout ce qu’elle veut. » Et elle pourrait, avec son caractère. Aussi qu’est ce qu’il faisait qu’elle eut bien voulu de moi ? Comment a-t-elle senti aussi bien, d’une façon ou d'une autre, que j'avais été privé d'une vie normale? Parce que nous étions dans le même cas. Je savais ce que ça faisait de se réveiller et de retrouver le monde changé, comme elle l’avait fait. « Merci Edward. » Dit-elle doucement avec un rougissement sur ses joues. « Pourquoi ? » « Je ne sais pas. Pour être différent, je suppose. » Elle ramena son corps vers le haut et me donna un baiser qui bourdonna curieusement sur mes lèvres. « De… De rien. » Dis-je, perdant mes mots. Son sourire était lumineux, de même que ses yeux. « Donc… La nuit n’est pas très avancée… en quelque sorte. Qu’est ce que tu voudrais faire ? » « Tu aimerais que je te réponde honnêtement ? » Demandais-je, tandis que je traçais un chemin de mon index autour d'un mamelon. Ses paupières s’abaissèrent et elle haleta. Je sus quelle serait sa réponse lorsqu’elle frotta ses cuisses contre moi. « J’ai toujours préféré l'honnêteté. » Dit-elle le souffle court. « Bon à savoir, » Lui dis-je avant de rouler sur elle. « Alors, honnêtement ? Tout que je veux c’est toi. » Elle trembla et elle me prit alors de court en enveloppant sa petite main chaude autour de mon sexe. « Qu’est ce qui t’arrête ? » Je couvris sa bouche effrontée avec mes lèvres. Je m'assurerais qu'elle serait sans voix durant tout cette nuit. Bella tomba dans le sommeil à nouveau, et cette fois elle ne se réveilla qu’au bout de quelques heures. Alors qu’elle était profondément endormie, je m’étais extrait subtilement et quitta la lumière. Elle semblait gelée alors je la plaça soigneusement sous les couvertures, espérant qu’ils la maintiendraient endormie. Et alors, je me mis à fureter dans la pièce. Sa moitié de chambre était composée d’une armoire et sa garde-robe – qui portait son odeur – était mince. Il y avait peut-être quinze chemises dans son placard. Ses tiroirs contenaient trois jeans et quelques chaussettes, des sous-vêtements en coton, des T-shirts et des pantalons. Trois des cinq tiroirs étaient complètement vides. A bien y regarder, elle avait plus de livres que de vêtements. Ceux de Jane Austen et Brontes étaient les plus usés et je devinais quels étaient ses favoris. Il y avait quelques anthologies, pour les cours je supposais, et quelques collections de poésie. Quatre ouvrages en Espagnol. Elle devait être bilingue, en plus. Son travail d'algèbre reposait sur son bureau, incomplet et parsemé de marques de gomme et de griffonnage. Son ordinateur, une sorte de machine antique et grossière, était éteint. Ses manuels étaient empilés d'une manière ordonnée sur un coin du bureau. Il n'y avait aucune image ou bibelot nulle part. Sur sa table de chevet, il y avait un réveil et un lecteur de CD. Je trouvais sa collection de CD dans le tiroir supérieur - un méli-mélo de genre, de Linkin Park, aux nocturnes de Chopin. Ça ressemblait à une version miniature de ma collection CD. Je souris. Au moins, j'avais trouvé une humaine avec un peu de goût. À la vue de tout cela, elle ne semblait pas avoir beaucoup de possessions. Est-ce que des cadeaux lui feraient plaisir ? Me demandais-je. Si elle possédait tellement peu, lui offrir des choses pourrait m’aider à la maintenir près de moi un peu plus … Mais ensuite, je me rappelais son insistance plus tôt sur le fait qu'elle ne voulait aucune marque de pitié, et je pensa alors que ces cadeaux insulteraient son esprit d'indépendance. Je devais d'abord tâter le terrain avec des petites choses. Bella commença à marmonner dans son sommeil et je me faufila de nouveau dans le lit avec elle, effrayé qu’elle se réveille et qu’elle me trouve en train de fouiller dans ses affaires. Elle se pressa simplement contre moi, enroulant un bras autour de mon torse pendant qu'elle plongeait de nouveau dans un sommeil profond. Je ferma les yeux et mon esprit, cherchant à me rapprocher du sommeil de la façon la plus proche que je ne pourrais jamais atteindre. Le matin, je fis semblant de dormir tandis que Bella se débattait dans la chambre et puis se précipita dans la salle de bains située entre les deux pièces, enveloppée dans la couverture dont je l'avais recouverte cette nuit. J’entendis le bruit de la douche et décida qu’il était temps de m’habiller. Je l’attendis impatiemment pour m’en aller, sachant que partir sans rien dire aurait été très malpoli. Je l’écoutais se laver dans la douche, visualisant le savon glissant sur son corps et me demandant si elle s'occuperait de moi si je la rejoignais. Puis, l'eau s’arrêta de couler et je perçus le bruissement de sa serviette pendant qu'elle se séchait. Il y eut le frottement d'une brosse à dents tandis qu'un sèche-cheveux s'allumait. Apparemment, elle pouvait faire plusieurs choses à la fois. Bella sortit finalement hors de la salle de bains, fraîchement habillée dans un jeans et un chemisier léger avec ses cheveux tombant d'une manière ordonnée dans son dos. « Bonjour, » Dit-elle, rougissante. « Tu… Tu veux prendre une douche ou autre chose ? » J’haussa les épaules. « Ça peut attendre que j'arrive chez moi. » « Bien. » Elle joignit ses mains ensemble. « Est-ce que… tu as faim ? D’habitude, je vais déjeuner mais comme tu es là… » « Je ne prend jamais de petit-déjeuner mais je viens avec toi.» Dis-je, me levant du lit. « Tu manges dans le réfectoire ? » « Ouais, » elle rougit à nouveau. « Je veux dire, tu ne dois pas venir si tu ne veux pas. J'ai juste pensé… » « Je veux venir. » Dis-je, Soucieux de faire disparaître sa nervosité. « Après toi. » J’attendis qu’elle récupère son sac et ses clefs avant de fermer la porte. Puis nous avons entamé une courte promenade du dortoir à la cafétéria. Elle était calme et me lançait des regards quand elle pensait que je ne pouvais pas la voir. « C’est pas très amusant, se lever tôt chaque samedi juste pour le petit-déjeuner. » Commentais-je. Elle haussa mes épaules, les yeux rivés sur le trottoir. « Tu t’y habitues à force. En outre, je n'ai jamais le luxe de faire la grasse matinée. » « A cause du travail ? » Devinais-je. Elle sourit tristement. « Devoirs, boulot, etc. Aujourd'hui, je dois aller à la chasse au job. » « Je ne peux pas imaginer que se soit une tâche très drôle. » « Non, ça ne l’est pas. » Dit-elle alors que nous atteignions le bâtiment de la cafétéria. Je lui ouvris la porte, happé par l'impact de l’odeur de nourriture - il n'y avait vraiment rien de plus nauséabond. Je suivis Bella jusqu’au bout de la rangée, la regardant sélectionner un assortiment des choses et les placer sur son plateau - fruit, céréale, yaourt, un pain, du jus d'orange. Tout cela ne me sembla très appétissant. La salle n’était pas très fréquentée mais Bella se dirigea vers une table isolée du fond. Je m’assis en face d’elle, la regardant prendre sa cuillère et commençer à écraser ses céréales dans le lait. Les habitudes humaines étaient si bizarres. « Où vas-tu rechercher du travail ? » Lui demandais-je. «En ville, » Dit-elle. « Pas trop loin à pied, si devais gérer. Ma camionnette va bientôt rendre l’âme. » « Tu conduis une camionnette ? » Je ris, essayant de la visualiser dans un tel véhicule. Je me l’étais imaginée dans quelque chose de sûr, conventionnel. Une Volvo, peut-être. Mais toutefois, n’avait-elle pas mentionné une camionnette la nuit dernière ? Était-ce toujours le même? Avait-il survécu à l'accident ? Elle me regarda avec un éclat de colère. « Quel est le problème avec conduite d’une camionnette ? » « Rien. » Dis-je, levant mes mains en l’air en signe de reddition. Sujet délicat, alors. « C’était simplement inattendu. Tu veux que je regarde pour toi ? Je ne suis pas un expert mais j'ai bricolé un peu sur des voitures. » « Oh, c'est pas la peine, » Dit-elle en faisant un rejet de sa main. « Je demanderais juste à Jake de jeter un coup d’œil la prochaine fois que j’irai à la maison. » Jake ? Je fronça les sourcils, me demandant qui était ce mâle qui, jusqu'ici, n’avait pas été mentionné. Elle était enfant unique et je ne pensais pas qu'il y avait beaucoup de cousins dans la course. Elle avait dit qu'elle n'avait jamais eu de petit-ami mais m’avait-elle caché quelque chose à ce sujet ? Je n’avais aucune manière de le savoir, non ? « Tu n’as pas confiance en moi pour ta camionnette ? » Demandais-je, voulant la tenir soudainement à distance de ce Jake. « Non ! C’est juste que tu as tellement fait pour moi déjà. Ça ne semble pas équitable. » Elle regarda de nouveau ses céréales, évitant mon regard. « Ce n'est pas grave. Jake est celui qui a reconstruit le moteur à l'origine ; il peut s’en charger. » « Qui est ce Jake ? » Demandais-je finalement, incapable de me contenir plus longtemps. Je n'avais jamais considéré que j'aurais un rival pour l’affection de Bella. Cette pensée était intolérable. Elle était mienne. « C’est un ami de la famille, » Indiqua Bella, me fronçant les sourcils. « Le fils du meilleur ami de mon père. Mon père me l'a acheté quand j’ai emménagé à Forks. Edward, tu n’es pas… Tu n'es pas jaloux, n’est ce pas ? » J’haussa les épaules. Etais-je jaloux ? Oui, je suppose que je l'étais. Mais la manière de l’envisager était trop… humain pour moi. Ce n'était pas comme si j'avais besoin qu’elle m'aime, j’étais motivé. J’avais juste besoin de savoir que personne d’autre ne la touchait. « C’est seulement un ami. Presque comme un frère, » Me dit-elle, m'observant, spéculative. « Je ne m'attendais pas à ce que tu sois du type jaloux. » « Je ne le pensais pas non plus. » Murmurais-je, regardant au loin. Une des employés de la cafétéria nous regardait fixement - ou moi, plutôt. Je me tourna de nouveau vers Bella, trouvant ses yeux fermement fixés sur moi. « Je suis désolé Edward, » Dit-elle doucement. « Je ne voulais pas te faire sentir mal à son sujet. Je… J’ai juste des difficultés à croire que quelqu'un comme toi pourrait être jaloux avec quelqu'un comme moi. Cela ne s’est jamais produit. Mais je te jure, tu n’as aucune raison d’être jaloux. » Je lui fis un sourire forcé. « Oui, et bien, tu devrais me pardonner aussi. Je n’avais jamais été dans cette situation avant. » « Jamais ? » interrogea-t-elle, luttant pour ouvrir son yaourt. « Mais… Tu as connu d'autres femmes. » « Oui. » Confirmais-je. « Mais je ne me suis jamais trouvé dans… une relation avant. » Bella mordit sa lèvre. « Est que c’est ce qui nous qualifie ? » « Tu t’opposes à ce terme ? » Demandais-je, luttant pour la déchiffrer. « Non... Non. C’est juste que je ne sais pas où tout ça va nous mener. Je me sens toujours comme si tu allais disparaître à la seconde, pour toujours… » Je secoua ma tête. « Je suis là, Bella. » « Que sommes-nous alors ? » Je contempla la pomme qu'elle mangeait. Le fruit sembla meilleur entre ses lèvres. « Je suppose que les termes de petit-ami et petite-amie feraient l’affaire, à moins que tu n’aies quelque chose d’autre à l'esprit. » « Non, ça me va, » Dit-elle avec un rougissement. « J’ai… Euh… J’ai terminé, si tu voulais partir. » « Très bien. » Dis-je, la suivant encore pendant qu'elle ramassait son plateau et qu’elle le rangea sur un chariot. « Tu aimerais que je t’emmène pour ta chasse au job ? » Lui demandais-je tandis que nous partions. Après notre discussion au sujet de son ami Jake, je me sentais peu disposé à la laisser hors de ma vue. Combien de mâles dehors seraient plus qu’heureux de me la voler ? « Je… Hum… » Elle mordit sa lèvre, incertaine. « Si tu n’as pas autre chose de prévu, ce serait merveilleux. » « ça ne me dérange pas du tout, » Dis-je, l'orientant avec une main dans son dos en direction de ma voiture. « Je n'ai aucun plan pour la journée. » « D’accord, » Approuva-t-elle avec un petit sourire. « Merci. » J'haussa les épaules. « Tout le plaisir est pour moi. » À SUIVRE Note d'Artemissia : N'oubliez pas, si vous avez lu, de donner votre avis sur ce second chapitre. Les avis sont toujours important pour l'Auteur et le Traducteur. Merci pour eux !