FANFICTIONS : BELLA N’EST PLUS, JE NE PEUX CONTINUER – OS

Titre : BELLA  N’EST PLUS, JE NE PEUX CONTINUER

Auteur : Saeko
Rating : PG
Pairing: POV d’Edward
Disclaimer : Il est évident que les personnages appartiennent à la grande Stephenie Meyer !

Résumé :

C’est le point de vue d’Edward en Italie qui attend midi afin de sortir se dévoiler à la foule.
Je ne crois pas avoir totalement respecté le style Meyer, voire pas du tout, c’est plutôt le mien, on fera avec.

Enjoy.

PS: Si je peux me permettre je vous passe le lien du morceau qui m’a accompagnée durent mes deux heures d’écriture

http://www.youtube.com/watch?v=WIVp05sEPhE&feature=related

BELLA  N’EST PLUS, JE NE PEUX CONTINUER

 

La mort est généreuse, elle va, de son vénérable couperet, m’arracher à ce monde vidé de toute substance.

Bella n’est plus, je ne peux continuer.

Bien sur, aucun vain espoir de rédemption ne m’habite face à cette fin. J’aspire même humblement au châtiment divin. J’ai toujours eu connaissance de ma légitime damnation, en cette heure je l’appelle. Non seulement, ma condition vampirique, justification éhontée à la libération du monstre, me permis d’arracher des vies humaines, que seul dieu, juge impartial, était en mesure d’absoudre, mais en plus ma non-vie de profane conduisit au trépas de ma bien aimée.

Un unique souhait m’anime face à la mort, je la supplie de me libérer d’un monde où Bella n’est plus.

Bella n’est plus, je ne peux continuer.

Mon existence fut, pauvre exécrable que je suis, la pierre sur laquelle la vie de Bella ripa.  Je maudis mon père, Carlisle, pour avoir, égoïstement, engendré l’infâme qui détruirai le plus bel ange jamais porté par la sainte terre. J’exècre Jasper qui n’a pu retenir sa soif. Je conspue Alice qui n’a su voir. Malgré l’ardeur des reproches pour ma famille qui me ronge le corps, j’ai l’indubitable conscience que la totalité des blâmes me revient. Je suis le seul fautif, je l’ai abandonnée, l’ai laissée seule et fragile, face à ce monde trop sombre pour accueillir sa pureté cristalline.

Bella n’est plus, je ne peux continuer.

J’ai pris grand soin à anéantir tout insidieux doute qui aurait pu s’insinuer chez elle quant à la véracité de mes propos lors de notre rupture, je me suis cru enfin avoir le courage d’agir de façon digne et désintéressée envers Bella. Pauvre fou que je suis, je l’ai menée à sa perte.  Anéantir, c’est bien là mon véritable don d’immortel, comment ai-je pu ?

L’idée qu’elle soit morte avec la certitude blasphématoire que je ne l’aimais plus,  déchiquette mon cœur mort. Elle est partie se croyant rejetée, oubliée. Comment ai-je pu ?

Ce fait constitue la torture la plus inacceptable qui soit. Mon corps de pierre plie sous le poids de cette culpabilité qui a brisé mon invulnérabilité.

Bella n’est plus, je ne peux continuer.

S’il ait un dieu, qu’il ait conscience que la véritable pénitence appropriée face à mon ignominie serait de me laisser en ces lieux, éternel supplicié, prisonnier de ce monde. Je devrais ressentir à jamais ce vide qui me broie depuis l’annonce faite par Rosalie. Les regrets m’ont englouti depuis et je me retrouve englué dans leurs vomissures.

Bella n’est plus, je ne peux continuer.

Cependant, je serai égoïste jusque dans la mort. Les yeux clos, je ferme hermétiquement mon esprit afin de profiter du denier souffle de mon existence pour raviver les souvenirs, que ma condition vampirique rend limpides, du bonheur vécu avec mon adoration.

Le brouhaha des discussions, tant parlées que pensées, italiennes s’amenuise jusqu’à disparaître totalement.

Ma muse apparait clairement, la plus belle femme de l’histoire de l’humanité, tout en elle évoque la douceur et la tendresse. Si la bienveillance a pu s’incarner, elle l’a fait dans cette sublime enveloppe charnelle.

Je me surprends à tendre la main afin d’effleurer sa magnifique chevelure aux reflets chocolat. J’emplis avidement mes poumons de son doux parfum et constate avec étonnement que le feu de ma gorge ne rugit pas.

Elle ne me sourit pas, l’expression du tigre-chaton est vissée sur ses adorables traits, elle n’est pas contente de me voir ici, si elle le pouvait elle me trainerait par les cheveux au fond de la ruelle sombre.

Un rire étouffé s’échappe de ma gorge serrée. Le courroux de ma Bella fantasmée a le don de me dérider aux portes de cette deuxième mort.

Un son de cloche retentit, il est l’heure. Il m’est presque impossible de laisser ma douce imaginée, je reste donc encore immobile dans la pénombre, souriant et serein. Je l’entends m’appeler, Edward, Edward, si clairement que j’en suis troublé mais aussi et surtout reconnaissant.

Non Edward, regarde-moi. Je lui réponds silencieusement, je ne fais que cela ma Bella.

Bella le monstre n’est plus, il n’y a plus que l’homme face à la mort qui pleure recroquevillé sous la douleur si intense qu’un immortel ne peut la supporter. Elizabeth ne m’a pas donné la vie, Carlisle ne m’a pas fait renaitre, c’est toi, et toi seule, qui m’as fait exister.

Pardonnes-moi Bella.

Il est l’heure.

J’esquisse un pas mais sens une légère silhouette me toucher. J’ouvre les yeux et rattrape dans un réflexe inhumain Bella.

FIN

 

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