NUIT DE NOCE

Les écrits d'Edward Cullen

Avant de partir pendant quelques jours, Artemissia m’avait demandé de poster un texte. N’ayant pas le temps d’en créer un, je vous ai retrouvé une vieillerie par si vieille que cela. Elle me tient à coeur car elle représente beaucoup pour moi. Je dédie cette prose à la femme de ma vie : Bella. Bella sans qui je ne serais rien. Sans qui j’attendrais encore et encore, affrontant chaque jour l’immensité d’un vide incommensurable…

Bella tu es ma vie.

Nuit de Noce

La nuit éclairée par ses étoiles illuminait son corps comme elle illuminait mon âme.

Je ne pouvais croire en mon bonheur.

Croire en cette merveille qui se tenait si près de moi. Magnifique volupté irréelle.

Sa peau diaphane presque aussi blanche que la mienne dont le reflet s’étendait à l’infini de l’océan scintillait de mille perles transparentes me rappelant ce que j’étais. Ce que je suis.

Pourtant…

La lune dans sa haute clémence semblait nous offrir sa tendre bénédiction à ce qui serait la première d’une longue et lente ascension vers les plaisirs interdit. Je ne pus refréner un frisson de terreur à l’idée de ce que je m’apprêtais à lui faire.

Nous étions fou. Fou l’un de l’autre. Fou tout simplement.

Mi corazón estaba dañado por tanto la felicidad

Cette folie pouvait la détruire elle si pure, si parfaite. Pourtant son regard empreint de désir mêlé d’innocence semblait m’inviter à la rejoindre.

Je ne pouvais pas bouger. Subjugué par la peur et le désir latent tapies au fond de moi depuis si longtemps.

Une éternité.

Ma sirène avança, elle fit le premier pas, se teint près de moi et me toucha. Sa main telle la caresse d’un papillon me fit l’effet  d’un tremblement de terre.

Jamais nous nous étions retrouvé ainsi.

Si proche.

Jamais.

Le cœur a ses raisons que la raison ignore. Mon cœur ne battait plus… mon cœur de pierre n’avait pas de raison. Mon cœur n’était plus… Quel était donc ce sentiment qui me tétanisait. Quelle était cette sensation inconnue qui venait  gâcher la délectation de ces prémices ?

Du désir ? De l’hésitation ?

Non.

De la peur.

Pour la première fois j’avais peur non pour elle mais pour moi.

Peur de ce qui allait arriver.

Moi l’inhumain. Moi le prédateur. Que faisais-je au milieu de cet océan baignant  dans sa tiédeur marine. Que m’apprêtais-je à faire ? À commettre ?

Mi corazón estaba dañado por tanto la felicidad

Comme mu par une force invisible et incontrôlable nous nous retrouvâmes

La belle avait retrouvé sa bête. Bravant les dangers et les interdits. La peur au vent, la réalité au lointain, nous avions laissé la prudence au rivage.

Ses grands yeux magnifiques me scrutaient voulant sonder les tréfonds de mon âme comme attendant un consentement silencieux de ma part. En cet instant mon cœur, s’il avait pu, aurait pleuré devant tant  de beauté.

Nous nous embrassâmes.

Nu l’un contre l’autre

Peau contre peau

Cœur contre cœur.

L’un battant la chamade

L’autre pleurant d’exultation.

Ce soir serait éternel

Ce soir serait passionnel

Ce soir serait immortel

Ce soir serait…

Notre nuit de noce.

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