
Reiji Kurose, lycéen, se contente d’exister, prisonnier de la ville où il habite et de sa famille. Sa rencontre avec l’idole qu’il admire de longue date, Nagi Aoe, lui fait vivre un court instant de joie intense. Cependant, pour mettre fin à ses problèmes, la jeune femme lui offre de se suicider à ses côtés.
Fermement résolus, Reiji et Nagi sont à un pas de sauter dans la rivière, en pleine tempête…
Mon avis :
Ce manga… mon Dieu ! Il est noir, il est malaisant et tellement glauque ! Cependant, je n’ai pas pu m’arrêter de le lire avant d’avoir fini ce nouveau tome. Cette suite se concentre sur notre lycéen harcelé et plutôt dépressif. Après avoir été arrêtée dans sa tentative de suicide par l’une de ses profs, celle-ci l’amène chez elle. Si je pensais que ça allait s’arranger pour lui, eh bien… sans spoiler, non. Par contre ici, on revoit peu Nagi, mais on commence à entrapercevoir le lien qui noue Reiji et son principal harceleur, Gen. Le mangaka nous offre un mystère à résoudre avec une certaine scène du passé de Reiji et Gen.


Boy’s Abyss est ultra dérangeant, et ce, par bien des côtés. Ce n’est pas un titre à mettre entre toutes les mains. La force de ce manga réside dans son côté sombre et sa narration ultra corrosive avec des personnages brisés. Chacun d’entre eux rêve de partir loin de ce village qui les a vu grandir, de s’extraire de cette vie sans saveur. Dans un sens, cela me rappelle un peu la « middle class » des États-Unis et ses petites perdues. Ces gamins qui rêvent de partir loin de leur campagne paumée et ces adultes qui s’y retrouvent coincées sans savoir comment fuir une vie sans lumière. Ils sont perdus et ne savent plus que faire s’ils sortent du rôle qu’ils se sont eux-mêmes attribués.
Ryo Minenami décortique l’âme humaine, et il en extrait ce qu’il y a de plus noir et de plus malsain. C’est addictif même si certains actes peuvent choquer si on est sensible. Pour ma part, c’est un titre qui attise ma curiosité et justement, j’ai très envie de voir où tout ça va nous mener.