
« Juste avant notre naissance, une maladie infectieuse a bouleversé notre monde. » Dans un futur proche, la norme est désormais de recouvrir son visage d’un masque dans tout espace public. Natsuki et Hata, deux lycéens attirés par ce qu’avait à offrir la société avant la pandémie, se rapprochent après avoir découvert fortuitement l’ultime « secret » que constitue le visage de l’autre. Suivez l’histoire de leur « nouveau quotidien », parsemé de normes et de morales créées de toutes pièces pour un nouveau monde.
Mon avis :
En lisant le résumé de ce nouveau manga, il m’a été impossible de ne pas penser à la pandémie qui nous frappe depuis début 2020, la/le COVID19. Le port du masque, la distanciation sociale, etc. En vérifiant l’année de publication de ce titre, celui-ci est sorti en 2021, donc forcément…

Malgré tout, ce virus n’est jamais cité dans le manga et on peut envisager, ce qui est sans doute le cas, qu’il s’agit d’une autre pandémie. Après tout, tout est possible ! Mais, au-delà de ça, j’ai découvert l’histoire d’une jeunesse dont les codes sociaux et familiaux ont bien changé. Notre héros porte un masque depuis sa naissance et doit vivre avec en respectant à la lettre les directives de l’état. De plus, on fur et à mesure que l’histoire se déroule on s’aperçoit qu’ils vivent, bien en sécurité, entre les murs de leur ville sans pouvoir sortir à l’extérieur. A priori, la zone au-dehors serait est contaminée par le virus (de ce que j’ai compris). Du coup, je suis curieuse d’en apprendre plus sur le sujet.
En mettant de côté l’aspect « catastrophe » lié à la pandémie, c’est ce qui en découle pour la jeunesse née avec que le mangaka met en avant. Le visage est masqué à la vue de tous, de fait personne ne connait le faciès de l’autre. Voir les lèvres d’un homme ou d’une femme est devenue le fantasme ultime. Même pour manger, ils gardent leur masque, même en famille chez soi… bref, tout le temps !
C’est dans ce contexte que notre histoire commence avec Haruto Hata qui va voir, tout à fait par hasard, le visage complet de sa camarade de classe, Natsuki. Cette dernière, d’ailleurs, rêve de cet ancien monde dans lequel ses parents étaient libres de respirer l’air (sans entrave) et pouvaient se toucher ou même se dévisager. Elle regarde également beaucoup de films de cette époque qu’elle idéalise.
Avec Hata, ils vont se rapprocher et vivre un peu dangereusement. Car à côté de ça, le gouvernement est très strict. À tel point qu’il existe une brigade de surveillance qui n’hésite pas à mettre les gens en quarantaine dès qu’il y a cas contact ou suspicion.


Dans l’ensemble, j’ai lu ce premier tome avec plaisir. L’intrigue est bien menée, les personnages sont intéressants à suivre. Parce que même si ça parle de pandémie et que c’est sombre, ça reste une histoire de lycéens qui apprennent à se découvrir dans un monde devenu compliqué et rigide sur des points qui auraient pu nous paraître aberrants. Un monde dans lequel la peur de la contamination est omniprésente.
En lisant ce manga, on peut se poser diverses questions sur la rigueur ou même la liberté des êtres humains remise en cause sous prétexte de les protéger. Est-ce que ça ne va pas trop loin ? La fin de ce premier tome nous laisse dans l’incertitude, notamment concernant le héros, Hata qui se retrouve en bien mauvaise posture.
Bref. C’est un manga que je recommande si vous êtes curieux comme moi et que le résumé vous titille.