
Les Elfes ne viennent que pour deux raisons : la guerre et les épouses. Dans les deux cas, leur apparition est synonyme de mort.
Il y a trois mille ans, les humains étaient les proies de races puissantes pratiquant la magie sauvage. Heureusement, un traité fut signé et une barrière entre les mondes érigée. Afin d’honorer ce traité, les habitants humains du village de Capton sont forcés de fournir tous les cent ans une jeune fille, afin qu’elle devienne l’épouse du roi elfe et parte vivre avec lui.
Être choisie revient à quitter son peuple et sa famille pour toujours, une condamnation à laquelle Luella, âgée de dix-neuf ans, est heureuse d’avoir échappé. Elle a pu ainsi suivre des études d’herboristerie, afin de devenir la guérisseuse du village.
Jusqu’au jour où le roi des Elfes vient pour elle…
La voici désormais forcée d’épouser un roi froid, à la beauté surnaturelle, et de vivre au coeur d’un pays plein de magie sauvage, mais qui se meurt. Car Luella va vite découvrir que pèse sur ses épaules un lourd fardeau : elle seule peut sauver à la fois ce monde et celui dont elle vient, et où elle a laissé les siens…
Mon avis :
J’ai vu passer la couverture en VO il y a un an, je crois, et comme les histoires avec les elfes c’est un peu ma came, j’espérais très fort qu’il sorte un jour en France. Les éditions Bragelonne l’ont fait et je suis ravie d’avoir pu lire ce roman dans la langue de Molière.

Dans l’ensemble, je ressors de cette lecture charmée et contente. Cependant, je reconnais que l’histoire en elle-même est assez bateau et classique. Concrètement, l’autrice nous a fait un mélange entre le mythe de Hadès et Perséphone et le conte de la Belle et la Bête. On ressent vraiment ces deux inspirations, surtout pour le côté légendaire Grecque très à la mode depuis quelques années.
Luella, notre héroïne, se retrouve propulsée dans un monde en plein déclin, voire hostile aux humains, ou l’hiver est rude. La jeune fille, de par sa magie, est appelée à régner au côté du Roi Elfe. Son travail sera de ramener au sein de leur royaume, le printemps. Mais les pouvoirs des reines humaines s’affaiblissent et Luella est bien décidé à mettre un terme à ce cycle de reine humaine qu’elle juge infernal et cruel.
Pour tout dire, j’ai quelques réserves sur le début que je trouve trop rapide, superficiel et qui parfois manque également de cohérence objective. Tout va trop vite et en quelques pages, Luella se retrouve à devoir assumer ses fonctions. Sa relation avec le Roi Elfe sera dans un premier temps glaciale et pleine de réserve.
Leur romance n’est pas explosive ni pétillante. C’est assez plat, car le roi montre peu ses sentiments (et puis nous n’avons que le point de vue de la jeune femme) et agit de manière vraiment froide envers Luella, mais également avec les autres. Il a ses raisons bien sûr. J’ai trouvé que ça manquait de personnages secondaires et ceux que l’on rencontre sont peu développés à mon goût.
Concernant l’intrigue principale, là encore le dénouement arrive plutôt rapidement, mais j’ai bien aimé tout comme la sous-intrigue avec les Faés. Dans cet univers imaginé par Elise Kova, on découvre que le Midscape (là où vivent les Elfes et où se situe l’histoire) est composé de plusieurs peuples comme les Elfes, mais aussi les Faés ou bien encore les vampires… J’ai trouvé cette partie assez intéressante et ça donne envie que l’autrice développe plus son monde.
À ce stade de ma chronique vous allez me demander, d’accord, mais est-ce que livre vaut le coup ?
Franchement ?
De mon côté, j’ai aimé et je l’ai lu en moins de deux jours. C’est une lecture facile et plutôt prenante. Après, on est loin des histoires épiques à la Jennifer L. Armentrout ou Sarah J. Maas. Au final, Un pacte avec le Roi Elfe est une romance fantasy assez basique, simple dans sa construction et ses personnages. Malgré tout, elle fait bien son job et j’ai apprécié la plume de Elise Kova.
Je voulais lire ce livre et je ne le regrette pas. C’est une histoire romantique simple, classique qui ne casse pas trois pattes à un pauvre canard, les plus exigeants y trouveront certainement à redire, mais moi, ça m’a plu et… c’est l’essentiel.