Elizabeth Bumgarten a lancé un ultimatum à sa fille : soit Frankie se débrouille pour mettre le grappin sur un aristocrate anglais, soit elle revient en Amérique. Or, la jeune fille n’a aucune intention de se marier. Elle veut profiter de la vie, ce qui serait fort compromis si elle tombait sous la coupe d’un époux. Quand l’odieux duc d’Ottenberg commence à lui faire la cour, elle panique. Qui l’aidera ? Peut-être Reynard Boulton, l’homme le mieux informé de Londres, au fait des secrets les plus croustillants, et dont le charme va bientôt lui faire oublier ses beaux principes…
Mon avis :
Je vais être franche, depuis quelque temps pour ne pas dire mois voire année, je trouve que la romance historique outre atlantique a beaucoup perdue. La plupart des histoires se ressemblent toutes et offrent peu de matière avec un contexte peu creusé. Tout reste survolé tout est mis en œuvre pour mettre en avant une romance entre les héros qui n’a, en général, rien de très extraordinaire.
Bon, la plupart se lisent, mais hélas s’oublient assez vite faute de matière. Hormis quelques perles rares… mais bref. Du coup, je me fis au petit macaron estampillé « coup de cœur » en me disant que le récit pourrait faire mouche.
Bon, on ne va pas se mentir, si j’ai lu La fille au doux secret avec plaisir, c’est loin d’être un coup de cœur. Déjà, parce que dans le même style, c’est-à-dire, des filles américaines à marier, je préfère de loin les histoires écrites, soit par Lisa Kleypas soit Joanna Shupe (une autrice de cette époque qui sort un peu des sentiers battus par rapport aux autres, enfin selon mon point de vue).
Ce que j’ai aimé ici, hormis le fait d’avoir une héroïne sympathique qui aimerait faire ce qui lui plait, mais est carrément malmenée par sa mère bien décidée à la marier à un riche parti anglais ? La plume agréable de l’autrice !
Frances, surnommée Frankie par ses proches va devoir faire bonne figure malgré le fait qu’elle ne veuille pas du duc allemand, quelque peu étrange, que sa mère veut lui imposer. Pour cela, elle va s’allier au meilleur ami de son beau-frère, Reynard, qui sait mieux que personne dénicher les secrets des autres.
Entre nous, Reynard ne m’a pas marquée plus que ça (même avec son passé sombre) et sa relation avec Frankie, si elle est sympathique, n’a rien d’extraordinaire. Pas de frissons, pas beaucoup de tension sexuelle entre eux. Cependant, leurs réparties restent assez plaisantes. Quant au dénouement, il est arrivé parce qu’il fallait une fin heureuse, mais là encore, j’ai trouvé qu’entre les héros ça manquait cruellement d’alchimie.
Dans l’ensemble, la plume de Betina Krahn reste plaisante, mais… je ne garderai pas un souvenir impérissable de cette histoire. C’est simple, il y a un tome 1 que je n’ai pas lu (l’histoire du meilleur ami de Reynard et de la sœur aînée de Frankie) et bien, cette suite ne m’a pas donné envie de le découvrir plus que ça.
Voilà une romance historique dans l’air du temps qui hélas ne s’est pas démarquée à mes yeux, mais qui se laisse lire.
