1333, Kamakura. Au terme d’une insurrection, Hôjô Tokiyuki, jeune garçon dont le destin était d’hériter du shogunat, perd tout : sa famille, sa ville natale, les partisans de son clan… Dernier survivant de sa lignée, il devient alors le fugitif le plus recherché de la région. Mais heureusement, Tokiyuki a un don particulier pour survivre : la fuite. Son histoire est celle de l’errance, de la dissimulation et de la reconquête. Ainsi commence la vie tumultueuse de l’insaisissable prince samouraï !
Mon avis :
Une fois n’est pas coutume, je vais vous faire un avis global des trois premiers tomes puisque je les ai lues à la suite.
Voilà une série qui me faisait de l’œil depuis sa sortie ! Déjà, parce que j’adore les couvertures que je trouve colorées et attrayantes ensuite l’histoire avec un grand H du japon m’intéressait fortement ! Comme le dit le mangaka, Yusei Matsui, cette histoire-là n’est pas forcément la plus héroïque ou la plus connue concernant l’archipel du Soleil Levant, mais j’étais curieuse de voir comment il allait l’aborder.
L’intrigue se focalise sur le jeune Hôjô Tokiyuki qui aurait dû hériter du shogunat de Kamakura, mais après une terrible trahison, le clan Hôjô s’est vu anéanti (ou presque). Tokiyuki va être aidé par les partisans de son clan et notamment par un religieux, le maitre du sanctuaire de Suwa qui affirme voir l’avenir ! (Parfois il voit très « loin » et c’est très amusant.)
Tandis que les ennemis de Tokiyuki continuent à pourchasser les survivants du clan Hôjô, notre héros va apprendre à développer ses qualités qui sont essentiellement la fuite, mais il excelle dans cet art qui pourrait bien faire toute la différence. Dans le premier tome, nous faisons donc sa connaissance, ainsi que l’univers historique en place jusqu’à la trahison, le massacre et sa propre fuite.
Dans les tomes suivants (2 et 3) Tokiyuki va changer de nom et devenir sous couverture un jeune aspirant au sanctuaire de Suwa, sous l’égide de Yorishige, le religieux qui voit l’avenir. Il ne rêve que de vengeance et de récupérer ce qui a été volé à son clan aussi violemment. Malheureusement, les hommes de main du Mikado (l’actuel empereur au pouvoir) n’ont de cesse de venir fouiner vers le sanctuaire. Ce qui va entrainer une série de conflits et de duels (parfois amusants).
Autant le dire, il y a du texte, mais ça se lit plutôt bien ! Et puis, je suis complètement fan du dessin au trait fort et prononcé de Yusei Matsui. De plus, que dire de l’humour omniprésent ? Je trouve que ça apporte un véritable plus à ce manga ! Parce que l’histoire est teintée de violence sous-jacente et que c’est une époque du Japon assez dure. Être tué où tuer est un peu une règle de base. Malgré tout, notre héros, Tokiyuki ne perd pas de sa verve ni de son innocence. Il est d’ailleurs entouré de personnages assez sympas à rencontrer, comme la fille du maître du sanctuaire ou certains acolytes un peu particuliers qui viendront épauler notre héros au fur et à mesure du temps.
Le gros plus de ce manga, ce sont, à mon sens, les pages de fin qui nous expliquent plus en détail certains faits historiques de l’époque. Ces articles sont signés Hongô Kazuto et permettent de mieux comprendre et s’immerger dans le manga de The Elusive Samurai. J’aime en apprendre plus !
Si vous aimez l’histoire avec un grand H et plus particulièrement vous aventurer dans un pan du passé japonais complètement méconnu, n’hésitez pas. De plus, je trouve que le style de Yusei Matsui est parfait pour cet exercice, très shônen, sa patte me rappelle certains titres des années 90. Les décors sont bien plantés, les scènes d’actions fluides et haletantes.
Bref, voilà une série à découvrir d’urgence ! Pour ma part, j’ai grandement apprécié ces trois premiers tomes !
