J’ai découvert la plume et les romans de Peter James il y a quelques années et jusqu’ici, c’est un auteur que j’ai pris l’habitude de lire les yeux fermés. Le pitch de départ de Rêves Mortels me parlait bien et de fait, j’étais super pressée de me plonger dans sa lecture.

Son résumé :
La dernière fois que Sam a fait un tel rêve, elle avait sept ans… et cette nuit-là, ses parents sont morts.
Vingt-cinq ans plus tard, les cauchemars de Sam sont de retour, et ils se réalisent de nouveau : viols, meurtres, accidents horribles… Elle est prête à tout pour qu’ils cessent. Mais psychiatres et médiums n’arrivent pas à l’aider. Personne ne croit à son histoire. Sam ne sait pas ce qui lui arrive : hallucinations, prémonitions, réincarnations ?
En tout cas, elle est seule pour affronter ces rêves mortels…
Mon avis :
Indéniablement, j’aime la plume de cet auteur qui arrive à me plonger dans ses histoires, quelles qu’elles soient. Rêves Mortels n’échappe pas à cette règle, mais je vais être franche avec vous, je suis ressortie de ma lecture super mitigée !
Pourtant, la trame, l’héroïne, le contexte… tout semblait bien parti pour que ce soit une superbe lecture, mais… la sauce n’a pas pris. Déjà, parce que j’ai trouvé énormément de longueurs dans le roman et l’héroïne plutôt brouillonne dans sa manière d’être et de raisonner. Le style quant à lui m’a paru désuet, d’un autre temps, et pour cause, le roman commence à dater.
La construction nous plonge dans une vision d’horreur, le rêve de Sam, l’héroïne qui n’est encore qu’une enfant, puis nous faisons un bond dans le temps le chapitre suivant. Sam est adulte, mariée et travaille dans une agence de pub. De fait, régulièrement, la jeune femme pense à des slogans publicitaires qui, j’imagine, sont censés souligner l’ironie de certaines situations réelles. Sam est malheureuse en ménage avec un mari pas du tout présent et un enfant que j’ai trouvé bien capricieux et geignard. Bref, l’auteur prend plaisir à nous dépeindre son héroïne comme une pauvre femme accablée qui semble devenir folle.
Alors, le lecteur, moi en l’occurrence (donc la lectrice) se demande si ses cauchemars ne sont pas le fruit d’un surmenage et d’un mal être grandissant. Et c’est ce que pense son entourage et les professionnels qu’elle consulte.
Si j’ai quand même bien aimé ce côté rétro (ça boit, ça fume, la femme est encore perçue comme un charmant pot de fleur à peine bonne à servir son mari… Rhaaaaaa ! bon, ce sont les années 80’, normal quoi), j’ai été déçue par le dénouement qui reste à l’image même de toute la construction du roman : très brouillon. Je n’ai pas compris le comment du pourquoi ni si la fin était vraiment une fin.
Du coup, dans mon cas, je ne peux pas dire que je ressors satisfaite de ma lecture. Ce n’est à mes yeux pas le meilleur de Peter James qui m’a habituée à mieux. Cela dit, je n’ai pas non plus boudé mon plaisir, mais je reste mitigée !