Les Monstres de Rookhaven de Pádraig Kenny & Edward Bettison (Illustrations)

J’ai découvert la plume enchanteresse de Pádraig Kenny grâce à son titre Les Orphelins de Métal (paru également chez Lumen) que j’avais beaucoup aimé. Sachez d’ores et déjà qu’avec ce second titre, cet auteur confirme une chose : il sait narrer une histoire, nous entraîner à l’intérieur et nous la faire vivre comme si nous y étions. Et que dire de cette association plus que bienvenue avec l’illustrateur, Edward Bettison ? Assurément, nous tenons là une petite merveille entre les mains. Eh, bien sûr, les éditions Lumen sont toujours les premiers à savoir sublimer au mieux leurs romans.

Son résumé :

Les monstres ne sont pas toujours ceux que l’on croit…

Mirabelle habite un mystérieux manoir en pleine forêt avec une famille un peu particulière. Il y a par exemple son oncle Bertram, capable de se transformer en féroce grizzly, ou sa tante Eliza, dont le corps entier est composé de centaines d’araignées… Autrefois chassés par les hommes (qu’ils avaient, il faut dire, une fâcheuse tendance à dévorer), ces monstres ont conclu un Pacte avec le village le plus proche : en échange d’un approvisionnement régulier en vivres, ils ont juré d’épargner leurs voisins.

Jusqu’au jour où deux orphelins, Jem et Tom, réussissent à franchir la barrière magique qui isole le manoir du reste du pays. Or si cet Enchantement permet à Mirabelle et à sa famille de rester cachés aux yeux de tous, c’est qu’une créature bien pire qu’eux encore les menace. Tandis que la jeune fille se lie d’amitié avec les deux enfants et s’ouvre peu à peu au monde extérieur, le danger se rapproche inexorablement…

Mon avis :

Dans ce livre, on parle de monstres qui font peur, mais pas que. Derrière ce conte pour enfant et grands enfants, se cachent également de jolies thématiques comme la maltraitance, la tolérance sans oublier le deuil. Nous suivons plusieurs personnages comme Jem et son frère Tom, deux orphelins qui ont fui un oncle violent et maltraitant. Le frère de Jem est malade et leur chemin va s’arrêter devant une drôle de déchirure et les mener vers un manoir où vivent d’étranges personnages.

Des Monstres.

Mirabelle, l’une d’entre eux, est une adolescente singulière, mais avec laquelle je me suis tout de suite attachée. À vrai dire, chaque personnage ayant sa propre personnalité, il est impossible de les oublier, car ils restent longtemps en mémoire comme les oncles Enoch et Bertram, tante Eliza, les jumelles Dotty et Daisy, Olibrius qui voyage sans cesse ou encore le plus jeune, Gideon. Ah et il y a Goret (mon chouchou avec Mirabelle). Celui qui est craint de tous. Ils représentent la Famille et leur particularité est qu’ils sont des monstres qui se cachent. Voilà où atterrissent Jem et Tom.

Si au départ, l’oncle taciturne, Enoch de son prénom, ne veut pas d’eux, Mirabelle aussi altruiste que bienveillante (et têtue) va tout faire pour qu’ils restent. Ainsi, va commencer une drôle d’histoire à travers les murs d’une maison étrange où il veut mieux rester calfeutré dans sa chambre une fois la nuit tombée.

Nous découvrons également que la Famille a signé, il y a fort longtemps, un traité de paix avec les villageois de Rookhaven, mais quand une ombre dangereuse plane au-dessus d’eux, je peux vous garantir que c’est bien vite la pagaille. Et les monstres ne sont pas forcément ceux auxquelles on pense.

J’ai passé un merveilleux moment de lecture avec cette histoire écrite avec amour et beaucoup de douceur pour les monstres. Les dessins en noir et blanc d’Edward Betisson subliment le récit. Un conte sombre, mais empli de justesse. J’ai plusieurs fois eu les larmes aux yeux, notamment lorsque Goret était mis en avant ou bien Mirabelle. Goret est un monstre particulier qui nous montre ici que les apparences sont bien souvent trompeuses. Et…

Cette histoire parle également d’un sujet qui me touche beaucoup : le deuil. J’ai trouvé que c’était décrit avec justesse et pudeur. Ainsi on suit le chagrin de plusieurs protagonistes qui essaient de faire au mieux et d’aller de l’avant malgré le silence et les non-dits. Que ce soit avec Jem et Tom, les deux orphelins ou bien Freddy, le jeune villageois qui a perdu son grand frère durant la guerre.

Le deuil est omniprésent dans le récit.

Je crois que je pourrais vous parler de ce roman durant des heures. Alors certes, je ne vous fais pas une chronique ultra pro et détaillée, mais c’est là mon ressenti tout à fait personnel, j’en conviens. Il y a beaucoup de choses à écrire encore, mais je m’arrêterai là en vous disant qu’il serait dommage de ne pas vous aventurer au manoir de Rookhaven et de ne pas y rencontrer tous ses occupants ainsi que les villageois vivants non loin.

Bref. Je me suis régalée, j’ai pleuré, un peu et souris aussi. Les Monstres de Rookhaven, est un titre, conte aussi sombre que lumineux qui a su me toucher en plein cœur. J’adore !

La plume de l'auteur/l'autrice - 95%
L'histoire - 95%
Les personnages - 100%
Le genre de l'histoire (Romance, Suspense, Aventure, Thriller, Fantasy...) - 100%
L'intérêt des lecteurs - 100%

98%

Magnifique

Bref. Je me suis régalée, j’ai pleuré, un peu et souris aussi. Les Monstres de Rookhaven, est un titre, conte aussi sombre que lumineux qui a su me toucher en plein cœur. J’adore !

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Julie F. / Artemissia Gold

🦋 Julie / Artemissia 🦋 Lectrice compulsive et blogueuse à mes heures perdues. Depuis peu, j'écris des romans publiés aux éditions Elixyria sous le nom de plume de Julianna Hartcourt.

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