L’Attaque des Titans T01 à T07 de Hajime Isayama

Mon avis :

Cela fait des années que j’entends (en bien) parler de L’attaque des Titans sans n’avoir jamais osé franchir le pas. Parce que je savais que les premiers tomes n’étaient franchement pas bien dessinés et puis… j’admets que j’étais sceptique quant à l’histoire en elle-même. J’avais bien sûr vu quelques extraits, mais voir des humains se battre contre des géants stupides… ça ne me disait trop rien.

Mais voilà, je suis une éternelle curieuse et voyant que ce titre est devenu un vrai phénomène autant au Japon qu’en France (mes deux fils sont totalement fan et même là-bas, les tomes sont régulièrement réédités et on en trouve peu en occasion, c’est pour dire). Bref, j’ai finalement osé commencé et d’ailleurs, je remercie du fond du cœur Pika édition d’avoir bien voulu m’envoyer les huit premiers pour que je m’en fasse un avis objectif et sincère.

Alors ? Suis-je conquise ou au contraire déçue et pas convaincue ?

Bon, j’ai ouvert le premier tome et… étrangement, même si le dessin n’est pas super précis et travaillé, j’ai connu pire et ça ne m’a pas arrêté dans ma lecture. Ce tome 1 est une mise en bouche, une introduction à la série, mais déjà, il commence fort. Nos futurs héros vont en prendre pour leur grade avec ces géants qui ne pensent qu’à les avaler sans sommation.

Bien, voilà, j’ai enfin rencontré Eren (dont j’entendais parler depuis longtemps) ainsi que Mikasa et Armin. Et autant vous le dire, vu la fin du premier volume, je me suis jetée sur la suite.

Alors une chose importante à dire, et que je trouve géniale de la part du mangaka, sont les flashbacks très nombreux qui agrémentent chaque volume. Ainsi, nous découvrons on fur et à mesure la vie de chaque protagoniste et la manière qui les a poussés à intégrer la brigade de leur choix. Et aussi pourquoi ils sont devenus ce qu’ils sont.

Les êtres humains vivent dorénavant dans une cité hermétique composée de plusieurs murs hauts de plus de cinquante mètres. Les premiers murs ont été détruits grâce à l’aide d’un Titan Colossal. C’est ainsi que commence le récit. Eren, va y perdre sa mère et la plupart de ceux qu’il connaissait, mais ça le motivera encore plus à détruire ces créatures monstrueuses.

On ne sait pas grand-chose de ces êtres, mais plus on avance dans la série et plus ce que l’on apprend sur eux, et découvre, laisse autant perplexe les lecteurs que les personnages. Et de fait, ça nous tient en haleine. En plus des différentes scènes de batailles aussi glaçantes que sanglantes (parfois à la limite du soutenable), le mangaka prend le temps de poser la psychologie complexe de ses personnages. Par exemple, je ne comprenais pas bien la relation qu’entretient Mikasa avec Eren. Elle le suit comme un fantôme et s’est autoproclamée comme son garde du corps. C’est dans le tome 2 que nous avons nos réponses. Et là encore, le mangaka n’hésite pas à nous rappeler que si les Titans dévorent les humains, les humains eux-mêmes sont capables des pires atrocités avec leur semblable. Rien n’est laissé de côté ou au hasard.

Enthousiasmée par les deux premiers volumes (le deux se terminant sur un rebondissement de taille), j’ai continué la lecture de la série et là encore, je me suis pris une claque au troisième tome qui nous offre une révélation de génie ! Et quelle révélation. Et puis c’est aussi l’occasion pour moi de faire la connaissance du caporal-chef Livaï. Lui aussi j’en avais sacrément entendu parler.

Je crois que la force de cette série, c’est la manière dont Hajime Isayama tisse son intrigue et les différents fils narratifs. Il est impossible de s’ennuyer une seconde dans ce manga. Le mystère des Titans reste entier et il y aura même quelques rebondissements à leur sujet qui laisseront perplexe. Et s’il n’y avait que ça !

Une fois que nos amis sont enfin entrés dans la brigade des explorateurs, il va se passer encore une kyrielle d’évènements qui m’ont scotché différents volumes du manga. Je ne vais pas vous dire quoi, mais je me pose une montagne de questions et je suis aussi intriguée que les personnages.

En toute sincérité, je comprends pourquoi L’attaque des Titans est un manga obtenant un tel succès qui ne désenfle pas au fil des ans. Certes, les dessins et la mise en pages des premiers tomes laissent à désirer, mais le scénario est si bien travaillé, si complexe, sans parler de la psychologie des personnages (et il y en a) qu’à la rigueur on s’en fiche un peu. Il y a temps à faire que l’on sent que le mangaka prend son temps et ne se prive pas. Alors, oui, il y a du texte et donc de la lecture, et ce, malgré toutes les scènes d’actions.

C’est sacrément bluffant !

Je pense que vous avez compris que ces sept premiers volumes m’ont hautement impressionnée. Parce que, de base, ce n’est pas vraiment mon genre. Moi les mangas trashs avec une quantité de baston, ce n’est pas trop ma tasse de café. Mais là, je ne peux qu’être saisie par la qualité du scénario et la manière dont le mangaka travaille ses personnages. En lisant, je me disais que tout semblait déjà défini comme si l’auteur avait prévu à tout. Eren est un personnage que l’on suit avec plaisir, mais ce n’est pas le seul élément fort de la série. Il y a Mikasa, Armin qui prend plus d’assurance au fur et à mesure, Livaï et tant d’autres encore.

Bref. Je viens de découvrir les sept premiers tomes de la série de L’attaque des Titans, j’ai vu, j’ai lu, j’ai adoré et je veux lire la suite parce que j’ai envie de savoir. Savoir pourquoi Eren est-il ce qu’il est… Pourquoi les Titans, et ce qui se cache derrière tout ça… Bref, j’ai tellement de questions qui se bousculent dans ma tête que je suis un peu frustrée de devoir patienter pour continuer ma découverte.

À lire, vraiment, pour mieux comprendre le succès retentissant de cette série.

L’attaque des Titans T01 à T07 de Hajime Isayama

8.5

Dessins et mise en pages

6.5/10

L'histoire

8.9/10

Les personnages

8.9/10

L'ambiance

8.9/10

Mon intérêt

9.5/10

Les plus :

• La mise en place de l'histoire
• Le travail sur chaque personnage
• Les rebondissements haletants
• Les révélations
• Les personnages que nous rencontrons au rythme de notre lecture

Les moins :

• Les dessins, mais ils sont moins pire que ce que l'on m'en avait dit