La Fille aux éclats d’os de Andrea Stewart

L’Empire d’Écume T1

Son résumé :

Dans un empire contrôlé par la magie d’os, Lin, la fille de l’empereur, va devoir lutter pour réclamer son droit au trône.

Sur toutes les îles de l’Empire, on prélève sur chaque enfant un éclat d’os derrière l’oreille, lors d’un rituel trop souvent mortel. Depuis son palais, l’empereur utilise ces précieux fragments pour créer et contrôler de redoutables chimères animales, les concepts, qui font régner la loi. Mais son autorité vacille et partout la révolte gronde.

Sa fille, Lin, a été privée de ses souvenirs par une étrange maladie et passe ses journées dans l’immense palais plein de portes closes et de noirs secrets. Pour regagner l’estime de son père, elle décide de se lancer dans le périlleux apprentissage de la magie d’os. Une magie qui a un prix… alors que la révolution vient frapper aux portes du palais, Lin devra décider jusqu’où elle peut aller pour reconquérir son héritage… et sauver son peuple.

Mon avis :

Avant de vous parler plus amplement de ce nouveau titre des éditions Bigbang, sachez simplement que je me suis régalée ! C’est épique, le mystère et les différentes intrigues nous tiennent en haleine jusqu’à la toute fin que je n’avais pas vue venir. Mon Dieu ! Mais quelle fin ! Durant ma lecture, je m’étais imaginé tout plein de choses, mais pas ça. Je salue ici la prouesse de l’autrice d’avoir su me surprendre. Et j’ai adoré ça !

Mais sinon et l’histoire dans tout ça ?

À vrai dire, si la trame de fond est la même, il y a plusieurs autres fils d’intrigues qui se rejoignent la principale à la toute fin. De ce fait, nous suivons beaucoup de personnages : Lin, Jovis, Ranami et Sable. Chaque protagoniste a ses idéaux. Pour Lin, il s’agit de retrouver la mémoire et faire en sorte que ce ne soit pas son frère d’adoption, Bayan et qui semble avoir les faveurs de son père, qui lui usurpe le trône. Jovis, quant à lui, est un célèbre contrebandier à la recherche de sa femme qui a été enlevée il y a des années. Cependant, bonne patte, Jovis en vient à soustraire les enfants (autant qu’il le peut) au tribu. Ranami quant à elle est la fille d’un gouverneur retors et elle espère bien pouvoir tirer son épingle du jeu. Et puis il y a Sable… Sable, j’ai longtemps émis des hypothèses à son sujet, mais je m’étais lourdement trompée. Tout comme sur la femme de Jovis d’ailleurs.

Nous suivons donc tous ces personnages et même si je dois bien admettre que ma préférence allait à l’intrigue concernant Lin (le jeu que joue son père est cruel vis-à-vis de Bayan et elle. Il les met en concurrence et c’est à celui qui aura le plus de clefs ouvrant sur les trésors de savoir de l’Empereur qu’ils auront une chance de gagner l’accession au trône) qui s’épaissit au rythme des pages pour nous exploser à la figure à la toute fin. Si j’ai aimé les différents points de vue, je dois reconnaitre que c’était bien souvent frustrant de sauter de l’un à l’autre toutes les cinq/dix pages. Lin, qui semble tout de même être l’héroïne principale a droit à peu d’apparitions au contraire de Jovis. Heureusement, chaque protagoniste est attachant à sa façon. Enfin sans doute un peu moins Ranami et Sable, mais concernant Sable, c’est logique (je ne vous dis pas pourquoi, vous le découvrirez en lisant le roman).

Malgré une narration à plusieurs voix qui peut perdre les lecteurs, l’univers de L’Empire d’Ecume est riche, foisonnant d’idées aux intrigues passionnantes ! J’ai adoré ce monde imaginé par Andrea Stewart au doux air de « Chine ancienne » avec sa cité impériale, ses coutumes ainsi que ses costumes. Les scènes sont excellemment bien décrites et j’avais l’impression de suivre une série télé. L’idée des concepts est également excellente et j’ai tellement hâte de découvrir ce que nous prépare la suite. Parce que, je le redis, mais cette fin est juste démentielle. Je me suis pris une de ses claques !

Dans l’ensemble, j’attendais beaucoup de ce titre et force est de constater que je suis loin d’être déçue. J’ai aimé la manière dont les intrigues même séparées s’imbriquent. J’ai apprécié les différents enjeux, qu’ils soient politiques ou bien plus personnels. Bref, dans mon cas, c’est gagné parce que j’ai franchement adoré et l’impression qui me reste de cette lecture se résume en un mot : waouh !

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