Pièces détachées de Phoebe Morgan

Nombre de pages : 384 pages
Editeur : l’Archipel
Date de sortie : 11 juin 2020
Langue : Français
ISBN-10 : 2809828245
ISBN-13: 978-2809828245
Prix éditeur : 21,00 €
Disponible sur liseuse : Oui à 14,99 €

De quoi ça parle ?

Corinne, Londonienne de 34 ans, a déjà eu recours à trois FIV. Mais cette fois, elle en est sûre, c’est la bonne. Elle va tomber enceinte. Cette cheminée miniature en terre cuite, qu’elle découvre un matin sur le pas de sa porte, n’est-elle pas un signe du destin ?

Cette cheminée coiffait le toit de la maison de poupée que son père adoré – célèbre architecte décédé il y a bientôt un an – avait construite pour elle et sa sœur Ashley quand elles étaient enfants.

Bientôt, d’autres éléments de cette maison de poupée font leur apparition : une petite porte bleue sur le clavier de son ordinateur, un minuscule cheval à bascule sur son oreiller…

Corinne prend peur. Qui s’introduit chez elle ? Qui l’espionne ? La même personne qui passe des coups de téléphone anonymes à Ashley ? Y a-t-il encore quelqu’un en qui la jeune femme puisse avoir confiance ?

Mon avis :

Cela faisait quelque temps que je n’étais pas tombée sur un thriller qui m’a autant embarquée dans son histoire. Je suis très contente de cette lecture !

Nous suivons dans leur quotidien deux sœurs : Corinne et Ashley. Toutes deux ont des vies radicalement différentes mais restent très proches. Corinne tente désespérément de tomber enceinte et enchaîne les FIV. Bourrée d’hormones, elle travaille dans une galerie d’art et est profondément amoureuse de Dominique, son conjoint. Elle a énormément de mal à accepter de ne pas tomber enceinte, au point de ne pas arriver à être amie avec de jeunes mamans… Elle est d’un naturel extrêmement angoissé, mais très observatrice et à l’écoute de son entourage.

Ashley, c’est tout l’inverse. Elle a quitté son travail pour s’occuper de ses trois enfants, dont la petite dernière Holly, qui n’est encore qu’un bébé. On l’a sent complètement dépassée par sa vie, épuisée. Holly est une petite fille qui ne fait pas ses nuits, qui pleure beaucoup. Ashley n’a pas eu ses deux grands aussi difficiles. Elle aime profondément sa famille, même si lorsque nous la rencontrons, elle a besoin de recul et de lâcher prise.

Enfin, nous suivons une autre personne, qui observe depuis très longtemps la petite famille, cachée dans l’ombre. Cette personne a déclenché très vite de l’empathie chez moi, même si nous savons dès le début que cela va mal finir, car c’est à la base un enfant qui a besoin d’amour et qui subit les affres de la maladie de sa mère… C’est très triste de voir cet enfant grandir…

L’ambiance s’installe petit à petit avec des objets laissés pour Corinne, qui représentent l’ancienne maison de poupée construite par son père, décédé il y a un an. Rapidement, si Corinne est quelqu’un d’angoissé, elle va devenir presque paranoïaque, à avoir peur d’une porte qui claque. Si c’était très intéressant pour poser l’ambiance, j’ai trouvé Dominique très conciliant et à l’écoute. Car Corinne m’a épuisée d’avoir peur de tout, d’angoisser de tout. Elle a un très très bon instinct pour détecter aussi rapidement que quelque chose cloche…

Ashley, ma préférée des deux sœurs, en plus d’être dépassée par Holly, va perdre totalement pied quant à l’éducation de sa fille aînée qui se met à faire des bêtises non sans conséquences, et va aussi être persuadée que son mari, James, la trompe. Elle va cumuler les moments de désespoir mais est déterminée à ne pas lâcher prise et à avoir des explications.

La résolution de tous les événements se devine finalement assez vite, mais je ne m’attendais pas à tout ce fil rouge tendu entre chacun des membres de la famille. La manipulation est totale, et totalement intégrée dans cette famille ! C’est fascinant ! Et tout tient extrêmement bien la route !

Un très bon premier roman, qui, dès sa fin, laisse présager un second tome sur lequel je vais me jeter ! 

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