Nombre de pages : 360 pages
Editeur : MxM Bookmark
Collection : Collection Infinity
Date de sortie : 12 février 2020
Langue : Français
ASIN: B082DG5H4Q
Disponible sur liseuse : Oui – 5,99 €
De quoi ça parle ?
Quand une cam-girl et un riche héritier se rencontrent en ligne, ça fait des étincelles.
Nous nous sommes rencontrés de façon improbable. Au départ, tout était anodin. J’étais « ScreenGod », et elle « Montana ». Évidemment, ce n’était pas nos vrais noms, seulement les pseudonymes que nous avions choisis.
La nuit, me connecter et lui parler était mon échappatoire – mon refuge.
En réalité, elle s’appelait Eden, comme je ne tardai pas à le découvrir.
Dès notre premier échange en ligne, je fus captivé.
Elle devint vite une addiction.
Nous ne savions rien de nos vraies identités au début… Et elle comptait bien ne rien changer à ça. L’anonymat n’altérait en rien la complicité qui s’était spontanément créée entre nous. Cela avait même eu pour effet de nous autoriser à être plus transparents l’un envers l’autre que si nous avions réellement su qui nous étions.
Eden était drôle, intelligente, splendide – elle était la femme dont j’avais toujours rêvé.
Mais elle continuait de m’échapper.
J’avais accepté que les choses restent ainsi, jusqu’au jour où un indice me mena directement à elle. J’ai saisi cette opportunité.
C’est là que notre histoire d’amour a commencé pour de bon.
Mon avis :
C’était un texte que j’avais envie de lire depuis qu’il était annoncé. Une version « Vous avez un message » plus épicée me tentait bien. La plume de Penelope Ward est toujours très agréable, mais il manque dans ce récit un petit je ne sais quoi.
« ScreenGod » et « Montana Lane » font connaissance par écran interposé mais dans des circonstances un peu particulières. Eden, alias Montana Lane est « cam girl ». Je vous précise, pour ceux qui comme moi, n’auraient pas connaissance de ces termes. Une Cam girl est une femme exposant son corps sur internet de manière sexuellement explicite par le biais d’une webcam. Ryder, alias « ScreenGod » n’a pas pour habitude de visionner ce genre de spectacle. Il est beau, riche et a toutes les femmes qu’il veut à ses pieds. Mais un soir particulièrement déprimant, il tombe sur le profil d’une jeune femme avec un violon. Cela l’interpelle et l’intrigue. Quand cette même jeune fille entonne une chanson qui fait remonter beaucoup de souvenirs à Ryder, c’est le début d’une relation virtuelle. Soir après soir, chacun derrière leur écran, ils échangent et apprennent à connaître ce que l’autre veut bien dévoiler de sa vie. Mais une relation virtuelle est-elle viable sur le long terme ?
Ces deux personnages sont très touchants de vulnérabilité. Derrière leurs écrans et finalement plutôt protégés, ils osent enfin se confier sur leur vie, leurs aspirations. Ryder est l’héritier d’un grand producteur à Hollywood. Il est en permanence sollicité par intérêt. Il ne connaît pas de relations authentiques, à part avec son meilleur ami. Eden est une oreille compatissante pour écouter et il ne faut pas se le cacher une magnifique jeune femme à regarder. D’ailleurs c’est un sujet qui finit par déranger Ryder, le fait qu’elle doive se dénuder à la demande d’hommes plus ou moins pervers. Même s’il ne veut pas se permettre de juger, cela l’affecte. Quand elle reste absente quelques jours, Ryder s’inquiète tant qu’il finit par tenter de la retrouver à travers les Etats-Unis. Quelques indices lui permettent de la débusquer. Il rentre alors presque par effraction dans sa vie réelle. On découvre une jeune femme attachante et mature. Son métier est loin d’être un choix délibéré, mais il lui permet de survivre et de faire face aux responsabilités depuis la mort de sa mère.
C’est une jolie histoire avec des personnages qui forcent le respect, mention spéciale à un petit garçon admirable. Elle permet également d’aborder le sujet de la famille. Celle que l’on perd trop vite, celle qu’on doit prendre en charge et celle qu’on choisit. Le récit est agréable mais manque de vraies situations dramatiques. Tous les problèmes trouvent une solution trop rapidement, l’élément dramatique n’est pas à mon sens assez exploité. Mais cela reste une lecture que je vous recommande.