Vendredi Musique 2019 #28

Wolf Totem de The Hu

Crédits : Hardin Bourke Entertainment

Bonjour à toutes et tous !
Aujourd’hui, je vous retrouve pour une nouvelle session metal. A l’origine, j’étais censée vous parler d’un certain groupe allemand (et j’espère que notre grande déesse ne m’en voudra pas trop de changer mes plans, promis, je le garde sous le coude pour une prochaine fois) maaais finalement… il y a ce groupe totalement ahurissant qui commence à bien cartonner et auquel je ne résiste vraiment, vraiment pas… Vous comprendrez peut-être pourquoi (ou pas).

Le groupe 

The Hu est un groupe de heavy metal de Mongolie formé en 2016 qui utilise des instruments mongols traditionnels comme le Morin khuur (sorte de vièle à tête de cheval) et le chant de gorge mongol, un chant diphonique qu’on appelle le khoomii. Le groupe est composé de Gala au chant de gorge principal, Enkush principalement au Morin khuur, Jaya pour les instruments traditionnels et le chant et Temka pour les choeurs. En tournée, d’autres membres viennent s’ajouter au quatuor, principalement pour renforcer les choeurs et apporter des rythmes de guitare, de basse, de batterie ou de percussion.
Le premier album du groupe est attendu pour septembre 2019 et s’intitulera The Gereg.

Pourquoi on vous en parle ?

Je suis extrêmement sensible à la musique asiatique (merci à mes gênes) sauf à la musique de lover qu’on entend dans les restos, faut pas exagérer, et pour être honnête, le bon metal asiatique, c’est assez difficile à dénicher. A l’époque de MySpace, pour celles et ceux qui ont connu, je suivais Shangren, un groupe malheureusement inactif aujourd’hui mais dont vous pouvez encore trouver les chansons sur YouTube.

Quelle ne fut donc pas ma surprise et ma joie de tomber sur The Hu ! Non seulement parce que j’adore la Mongolie, mais parce que ce chant de gorge là… c’est à vous couper le sifflet, vous ne trouvez pas ? C’est un véritable ovni ! Avec les instruments traditionnels derrière, c’est juste absolument par-fait ! Le coup de coeur absolu. J’aime les trucs qui sortent de l’ordinaire, et parfois il m’en faut vraiment peu. La beauté de ces messieurs, des instruments, l’esthétique du clip, pfoulalalalala ! Ici, de ce que j’ai pu comprendre en lisant les paroles en anglais, il s’agirait d’une sorte de chant de guerre.

La dernière fois, je vous parlais du joik qu’on entendait dans Keiino, aujourd’hui, je vais vous toucher quelques mots sur le khoomii.

Le  khoomii est un type de chant ancestral diphonique qui consiste à reproduire des sons naturels comme l’écoulement de l’eau, le souffle du vent, l’écho des montagnes, le grondement du tonnerre, le chant des oiseaux, etc. C’est une technique vocale qui permet de produire plusieurs notes simultanément au moyen d’un seul organe vocal en combinant divers types de voix et divers positionnement de langue ou des lèvres. Ainsi, l’interprète utilisera sa gorge pour émettre un bourdon continu et profond, tandis qu’en se servant de sa langue pour contrôler l’air soufflé, il parviendra à moduler la résonance en harmoniques plus aiguës.

Bref, faut être sacrément balèze.

Pour aller plus loin

Pour prolonger le plaisir, je ne peux que vous conseiller les deux titres sortis à ce jour, à savoir Yuve Yuve Yu dont le clip magnifique donne parfois un peu le vertige et le tournis mais dont les sonorités se veulent assez « festives » (si ça se trouve, pas du tout, vu que personnellement je ne comprends pas les paroles), et Shoog Shoog  qui me donne envie de danser, et qui est sous-titré en anglais.

Quitter la version mobile