Coraline de Neil Gaiman

Nombre de pages : 176 pages
Editeur : Albin Michel
Date de sortie : 24 avril 2019
Collection : Albin Michel Romans Ado
Langue : Français
ISBN-10 : 2226436863
ISBN-13 : 978-2226436863
Prix éditeur : 12,00€
Disponible sur liseuse : Oui – 8,49€

De quoi ça parle ?

Coraline vient d’emménager dans une étrange maison et, comme ses parents n’ont pas le temps de s’occuper d’elle, elle décide d’explorer ce nouveau lieu. Ouvrant une porte condamnée, elle pénètre dans un appartement pratiquement identique au sien, où vivent ses « autres parents », copie conforme de ses vrais parents, mais qui ont des boutons cousus à la place des yeux. Aimables, séducteurs, ils veulent convaincre Coraline de rester pour toujours avec eux. La petite fille réussit à s’enfuir et à rentrer chez elle, mais découvre que ses vrais parents ont disparu. Elle retourne alors les sauver des griffes de ses « autres parents », aidée par un chat noir…

Mon avis

N’ayant pas encore vu l’adaptation ciné réalisée par Henry Selick en 2009, je vous livre ici une chronique 100% tournée sur cette jolie réédition d’un ouvrage paru initialement chez nous en 2003 aux éditions Albin Michel.

Ce conte noir embarque Coraline Jones et son lecteur dans une réalité alternative empreinte de surréalisme. La plume très immersive de Neil Gaiman nous entraîne dans un monde peuplé d’illusions déformées qui parodient les personnes et les choses réelles qui existent du côté de la porte qui mène au nouveau domicile des Jones. Dans cette autre dimension, Coraline peut avoir tout ce qu’elle désire, à commencer par l’attention et l’amour de ses « autres parents » aux yeux en boutons. Tout un chacun pourrait se dire l’espace d’un instant que c’est tentant, de rester là, d’obtenir tout ce que l’on souhaite, d’être choyé en permanence, de ne plus jamais connaître l’ennui… Et en même temps, quel intérêt ? Je ne sais pas vous, mais personnellement l’idée que tout me tombe tout cuit dans la bouche me met un peu mal à l’aise. Ça n’est pas Coraline qui viendra me contredire sur ce point. Malheureusement pour elle, échapper à cette réalité est bien loin d’être chose aisée… C’est armée de tout son courage, et en compagnie d’un petit chat noir sans nom, qu’elle décide de tout mettre en oeuvre pour sauver ses vrais parents pleins d’imperfections et fuir cette réalité si sombre qui ne lui convient pas.

Cet univers alterné crée par Neil Gaiman est effrayant par bien des aspects. D’abord, ces individus aux yeux en boutons et toutes ces créatures bizarres qui peuvent se former et se déformer, au point de ne plus ressembler à grand chose. Rien que d’y penser, j’en ai des frissons ! Puis cette « autre mère », terrifiante, déterminée à tout mettre en oeuvre pour garder Coraline auprès d’elle, JUSQU’A LA TOUTE FIN. Quand on sait ce qu’elle a fait à d’autres enfants avant elle, brrrr ! Fort heureusement pour nous, Coraline a plus d’un tour dans son sac !

Concernant les illustrations, la couverture un peu gothique porte la patte de Benjamin Lacombe dont le style reconnaissable entre tous me plait énormément depuis des années. A ce sujet, j’ai été un peu déçue de constater qu’hormis les en-têtes des chapitres et le dessin qui clôt le roman, les pages ne comportaient que du texte. J’avoue que je m’attendais à quelques illustrations par-ci par-là pour agrémenter l’histoire, de quoi la rendre encore plus effrayante.

J’ai néanmoins passé un très agréable moment en compagnie de Coraline, plongée dans ce récit très visuel qui tient furieusement en haleine, et qui convient aussi bien aux jeunes lecteurs dès 9 ans qu’aux adultes de tous âges.

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