Mary Poppins de Pamela Lyndon Travers

Nombre de pages : 256 pages
Editeur : Livre de Poche Jeunesse
Date de sortie : 7 novembre 2018
Collection : Livre de Poche Jeunesse
Langue : Français
ISBN-10 : 2017052124
ISBN-13 : 978-2017052128
Prix éditeur : 5,90€ pour le format poche
Disponible sur liseuse : Non

De quoi ça parle ?

Mary Poppins, la nouvelle gouvernante des quatre enfants Banks, est vraiment très spéciale ! Elle monte l’escalier sur la rampe, ouvre un sac vide et en tire un lit pliant, verse de la même bouteille du sirop de citron, de la glace à la fraise, du lait et… du rhum ! La fantaisie, le merveilleux et l’extravagance vont soudain bouleverser la vie quotidienne de toute la famille.

Mon avis

Rares sont celles et ceux pour qui le nom de Mary Poppins n’évoque absolument rien. En ce qui me concerne, j’ai toujours été très envieuse de son bagage fourre-tout qui renferme mille et uns objets (tellement utile pour déménager une bibliothèque, par exemple), qui n’est pas sans rappeler le petit sac d’une certaine Hermione Granger, ou encore celui de Merlin l’Enchanteur. S’il y avait bien une chose à inventer, ça serait celle-là.
Par contre, je n’ai jamais été spécialement fan de ce personnage qui avait déjà tendance à beaucoup m’agacer de par son côté mielleux, niais et un peu gnangnan qui me rappelait beaucoup Blanche Neige (que je ne peux pas spécialement encadrer non plus… Moi je préfère les méchants.). Je devais avoir quoi… 6 ou 7 ans à l’époque. Si jeune et déjà si blasée…

Incontestablement, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un parallèle entre le contenu du livre et les quelques souvenirs lointains et poussiéreux que je conserve encore de la version de chez Disney (qui date tout de même de 1964), visionnée pour la dernière fois alors que j’étais jeune et innocente (et blasée, pour le coup). Autant vous dire que ça date et que des décennies ont coulé depuis. Avec ce livre, je me suis donc pris un sacré coup de vieux dans la figure. Pour info, je n’ai toujours pas vu la suite sortie l’année dernière mais je compte y remédier. Peut-être cela parviendra-t-il à me rabibocher avec Mary.

Pour parler franchement, Mary Poppins est trèèèèès loin de la version guillerette, enjouée et souriante présentée dans le film que j’ai connu étant petite. Dans le livre, c’est une vraie garce, pour parler poliment. Elle traite les enfants Banks de façon carrément méprisante, elle est hautaine, froide, détachée, cassante, arrogante, sèche, autoritaire et ultra narcissique. J’irais même jusqu’à dire qu’elle pète plus haut que son derrière. Un peu comme Dolorès Ombrage, tiens… Sur ce terrain-là, on peut dire qu’elle bat Super Nanny voire même Nanny McPhee à plate couture. Elle ne laisse guère de place à l’amusement et manque cruellement de cette malice qui caractérise son alter ego cinématographique.

Le contraste entre les deux versions est donc saisissant et on ne peut que se demander comment et pourquoi un tel gouffre sépare les deux personnages qui sont censés n’être qu’une seule et même personne. Disney, vous avez un peu trop abusé sur l’édulcorant et la mièvrerie sur ce coup-là… Dans certains passages toutefois, et au contact de certains personnages en particulier, comme Bébert le vendeur d’allumettes, elle semble s’adoucir et montre une autre facette d’elle-même, moins rigide.

En définitive, je ne sais pas vraiment quoi penser de ce livre tant j’ai du mal à me détacher de son adaptation. Les petites aventures racontées dans chaque chapitre sont cependant pleines de magie et de fantaisie, ce qui m’a beaucoup plu et me permet de contraster un peu cet avis quelque peu mi-figue mi-raisin. Cela a su parler à mon âme d’enfant et c’est ce que je tâche de retenir. Ce livre n’en demeure pas moins une lecture intéressante, peut-être même incontournable, pour les nouvelles générations, dès l’âge de 9 ans.

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