Interview de Emma Landas

Bonsoir à toutes et à tous !

Dans le cadre de notre partenariat avec le Festival du Roman Féminin, il nous a été donné l’occasion de poser quelques questions à une autrice dont nous apprécions la plume talentueuse, créative et pleine d’esprit (surtout Terence). Pour celles qui sont teams Terence ou bien Will, voire Goran, Emma Landas, surnommée la Baronne, infirmière en vrai, mais romancière en rêve, nous livre une petite partie d’elle-même dans cette interview.

Slasheuse professionnelle, Emma Landas cumule les activités. Tantôt infirmière, tantôt chargée de communication, elle garde toujours une place pour ses passions : l’écriture et les séries télé. Scénariste refoulée, elle donne vie à des romans pleins de réalisme et hauts en émotions, dans lesquels elle n’épargne jamais ses héros.
Elle a signé chez Black Ink Editions : Chirurgicalement Vôtre, L’Étrange Noël de Monsieur Dickens, Goran, et Will..

 

1 : Quel type de personne es-tu dans la vraie vie ? T’inspires-tu de toi-même ou de tes proches pour certains de tes personnages ?

Je suis quelqu’un de plutôt rigolote, mais qui fait les choses avec beaucoup de sérieux quand je suis passionnée. Et je suis extrêmement sensible (mais en positif). Je portais jusqu’à peu plusieurs casquettes : infirmière, chargée de communication et auteure, mais ma tête était trop lourde, et l’un de mes couvre-chefs vient d’être emporté définitivement, je l’espère…
Je m’inspire beaucoup de moi-même pour mes personnages, d’où la présence répétée de l’autodérision, de l’humour et de pas mal de sensibilité dans mes écrits. Alors attention, je mixe beaucoup de ce que je suis et, surtout, de ce que j’aspirerais à être ou ne pas être.

2 : Pourquoi as-tu commencé à écrire ? Pourquoi continues-tu ?

Parce que je ne connais pas meilleure catharsis. Et puis comme tous les auteurs, je passe plus de temps depuis mon enfance dans l’imaginaire que dans le réel. Alors autant en faire profiter les autres !
Avant d’embrasser une carrière paramédicale, j’ai longtemps voulu être scénariste et réalisatrice. Rêve malheureusement avorté, mais je me dis que malgré tout, j’arrive à me faire mes films en écrivant mes histoires. D’où la présence de playlists musicales pour chacun de mes livres. Si je continue aujourd’hui, je pense que c’est pour ces deux raisons. Enfin plus qu’une thérapie, écrire est à présent mon chemin de vie, sur lequel je réalise mes rêves d’ado, être scénariste. Et j’aspire à embarquer ainsi d’autres rêveuses sur mes terres. Me vient d’ailleurs en tête une citation que j’affectionne, celle de François Truffaut qui dit que « Le cinéma est à son meilleur chaque fois que le réalisateur réussit à plier la machine selon son désir et à faire ainsi rentrer le téléspectateur dans son rêve ». Voilà quelle est ma mission.

3 : D’où t’est venue l’idée du Manoir ? Ce lieu qui renferme les vices les plus secrets de Terence, que Selena va découvrir dans Chirurgicalement vôtre ?

Haha, le manoir. Eh bien, il faut savoir que Chirurgicalement vôtre est une ode aux livres, films et musiques que j’affectionne le plus. Pour les connaisseurs, cette histoire n’est ni plus ni moins qu’un hommage aux Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos. Le libertinage est un thème que j’affectionne particulièrement, et le cinéma l’avait également mis en lumière, si on peut dire ça ainsi, avec Eyes wide shut de Kubrick. Ce film a suscité quelque chose d’assez troublant chez moi, une oscillation entre désir malsain, horreur et angoisse, et au final j’ai vu le beau derrière le laid. C’est cette sensation que j’ai voulu retranscrire dans Chirurgicalement vôtre, enfin, j’ai plutôt fait l’inverse. Le laid derrière le beau.

4 : Le domaine médical reste ton lieu de prédilection pour Chirurgicalement vôtre et Will, est-ce parce que tu exerces ton métier dans ce milieu ?

Bonne pioche ! Je suis infirmière de formation. Alors quoi de plus facile pour débuter dans l’écriture que de parler d’un milieu que l’on connaît parfaitement. Même si dans ces deux livres, le médical n’est qu’en toile de fond, ou n’est même qu’un statut social pour nos héros.

5 : J’ai pu voir que tu avais eu l’occasion de rencontrer Anna Todd, qu’as-tu gardé de cette rencontre ? Quels sont les mots qui t’ont marquée ?

C’est étrange. Je garde un souvenir nuancé de par les répercussions que cette rencontre a eues sur moi. Je m’explique. J’ai diné avec Anna Todd sans savoir qui elle était. C’était en 2015 il me semble. À l’issue de ce repas, je l’ai trouvée si charmante que j’ai lu ce qu’elle avait écrit. C’était After. Et là, le déclic. J’ai toujours voulu écrire, mais je ne savais pas quoi. Et en lisant After, je me suis dit, voilà un genre que je pourrais peut-être être en mesure d’écrire. Ce ne sont pas tant les mots qu’elle a pu prononcer qui m’ont marquée, mais davantage la personne qu’elle est. J’ai eu l’occasion de la rencontrer à plusieurs reprises dans des moments privilégiés, et c’est surtout la générosité et la simplicité qui émanent d’elle qui me touchent. Ma fille et moi avons quand même eu le bonheur d’être invitées par elle sur l’île de Bandor pendant trois jours pour le Festival Hugo de Bandol. Cette femme est un ange, aussi fragile que bon.

6 : Parmi l’ensemble de tes romans, lequel a été le plus difficile à écrire ? D’un point de vue personnage, milieu, intrigue etc.

Sans conteste Goran. Je l’ai écrit assez vite, mais il m’a si profondément émue que ça en a été bien souvent douloureux. J’avais parfois l’impression que ce gamin, issu du conflit Yougoslave, me soufflait à l’oreille toutes les atrocités qu’il avait vécues. J’ai écrit tous ses points de vue d’un seul trait. C’était une expérience très étrange. Et pour celles qui ont lu mes remerciements, vous savez que je n’ai guère eu le choix de l’écrire. Je n’en dirai pas plus, car énorme spoil à la clé.

7 : Que ressens-tu quand tu lis les avis laissés sur tes romans ?

Beaucoup de reconnaissance, d’apaisement, et un brin de fierté quand même. S’ils sont bons, je lâche un souffle libérateur. Et s’ils sont mauvais, je libère un souffle coupable. Je n’aime pas décevoir. Mais quoi qu’il en soit, je remercie toujours d’avoir eu suffisamment confiance en moi pour tenter le voyage en ma compagnie. Même si la lectrice ne m’entend pas…

8 : Est-ce que certains de tes proches lisent tes romans ? Si oui, qu’en pensent-ils ?

Mon mari est mon premier bêta lecteur. Je ne valide aucun chapitre sans son aval. Il sait me dire si c’est bon ou non, si ça mérite davantage de détails, de ressenti, de cohérence… Je le sais fier de ce que je fais. Preuve en est, pas une de ses collègues n’échappe à l’achat de mes livres !

9 : Est-ce que devenir auteure a changé quelque chose dans ta vie ?

Dans ce que je suis, absolument tout. Comme je l’ai mentionné plus haut, j’ai enfin le sentiment d’être sur mon chemin de vie. Comme j’aime à dire, la vie, c’est plusieurs marches à gravir. Et ces dernières peuvent être petites ou au contraire gigantesques. L’escalier peut être droit ou en colimaçon. Mais quoi qu’il arrive, un jour vous arrivez enfin en haut. Ne reste plus qu’à ouvrir la bonne porte !

10 : As-tu quelque-chose à dire à tes lecteurs ?

Un immense merci pour la confiance que vous m’accordez en me lisant, mais également pour vos mots. Si vous n’étiez pas là, oh certes, je continuerais d’écrire, mais je ne saurais jamais ô combien votre présence nourrit ma plume !

Un grand merci à Emma Landas de s’être prêtée au jeu, je demanderai ma dédicace spéciale Terence dans quelques semaines 😉

Et pour rappel, le Festival aura lieu du 24 au 25 Mai à Paris, rendez-vous là-bas !!

Chirurgicalement vôtre, la team des Songeuses ♥♥

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