American Horror Story : Cult de Brad Falchuk et Ryan Murphy

Année de sortie : 2017
Créée par : Brad Falchuk et Ryan Murphy
Avec : Sarah Paulson, Cheyenne Jackson, Evan Peters, Billie Lourd…
Nationalité : Américaine
Genre : Horreur
Format : 42 minutes
Nombre de saisons : 8 saisons (en cours)
Synopsis : Bouleversée par la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle, une jeune femme est terrorisée par d’effrayants clowns. Cauchemar ou réalité ?

Mon avis

Complètement à contre courant des saisons précédentes mais reprenant pourtant, paradoxalement, quelques éléments de celles-ci, cette septième saison nous offre un panorama étrange et déstabilisant d’une Amérique déboussolée. Le premier épisode s’ouvre alors sur l’élection aussi surprenante qu’inattendue de Donald Trump à la Maison Blanche. On aurait alors pu penser que cette saison se concentrerait sur la politique et notamment le protectionnisme presque agressif du président américain. De quoi faire peur aux plus fervents libéraux, mais peut-être pas au spectateur lambda. Perplexité et appréhension prennent soudainement place, jusqu’à presque rebuter quant à la suite de la saison.

Mais réjouissons-nous ! Il s’avère finalement que la politique contemporaine des Etats-Unis n’est qu’une toile de fond, causalité un peu éphémère d’un enchaînement perturbant d’événements. Ce qui se retrouve au milieu de la scène n’est pas tant horrifique qu’épouvantable psychologiquement, provoquant un sentiment troublant d’incompréhension générale. Cult c’est un thriller horrifique, non-fantastique, qui s’ancre dans une réalité si dérangeante qu’on ressort de la série complètement amorphe et atrophié d’une partie de nous-même. Le flou s’immisce, s’installe et nous englobe. Et on se demande, indéfiniment, comme tout ceci a pu arriver ?

Dès lors, quelle est la thématique de cette nouvelle saison si ce n’est la politique américaine actuelle ? Brad Falchuk et Ryan Murphy nous emmènent dans les méandres d’une secte, aux allures de parti politique extrémiste. Là-bas, tuer n’est qu’une formalité, parfois même, une bénédiction. Le tout reste de participer au bonheur du grand chef, interprété par le magistral Evan Peters. Manipulation, trahison, double jeu, meurtre et idéologie fanatique, nous sommes bien loin des précédentes saisons plus fantastiques horrifiques que psychologiquement dérangeantes. Et c’est en cela que Cult est presque plus effrayante. Son côté réaliste prend tellement aux tripes qu’on n’en ressort pas indemne. On reste là, immobile, les yeux dans le vague, à se demander : « Et si j’avais été l’un d’eux ? Aurais-je succombé à l’appel du chef suprême ? »…

Mais ce n’est pas tout. Parce que c’est ça aussi le charme de cette saison, que de nous cacher des histoires sous d’autres histoires. C’est ainsi que plusieurs fils conducteurs se mêlent, pour, au fil des épisodes, nous permettre de toujours mieux comprendre les événements. Outre la secte, thème central de Cult, d’autres sujets sont abordés, tel que le combat féministe, l’homosexualité, la procréation médicalement assistée… Énormément de thèmes se rapportant finalement aux femmes (dans le cas de la série), et par extension, aux mouvements sectaires. Tout ça dans une ambiance agressive, extrémiste et tout de même horrifique.

Si cette saison est éloignée des saisons précédentes, elle reste tout de même riche de références, et notamment envers la saison du Cirque : Freak Show, la saison 4. Différente, moins horrifique, et plus psychologique, cette saison n’en reste pas moins une réussite, donnant presque un second souffle à cette excellente anthologie.

American Horror Story : Cult

8.5

Scénario

8.0/10

Originalité

9.5/10

Casting

9.0/10

Horreur

7.5/10

Les plus :

  • Une ambiance dérangeante plus qu'horrifique
  • Des acteurs toujours aussi talentueux
  • Un réalisme contemporain abordant des thématiques d'actualité

Les moins :

  • Une orientation politique ostentatoire

Amélia Varin

Lectrice addicte en tout genre, j'aime jouer aux jeux vidéos à mes heures perdues, m'oublier dans un manga immersif, m’enjailler sur une musique de pop asiatique, ou encore pousser des cris de fan hystérique devant mon drama préféré. N’oublions pas aussi mon amour pour les super-héros, les films à gros budgets, les drames anglais et les séries bien pensées.

Un Commentaire

  1. Je n’ai pas réussi à finir la saison 4 du cirque et je n’ai pas adhéré à la saison 5 avec Lady gaga… Du coup, j’avoue que je ne sais pas si je vais tenter cette saison ou pas ^^

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