Nombre de pages : 119 pages |
Mon avis
Quoi de meilleur que le style Nothomb, couplé à des informations passionnantes, particulières et atypiques ? La bouche des carpes c’est la discussion captivante d’une des écrivaines les plus talentueuses de ce siècle. C’est le voile qui se soulève sur l’esprit abracadabrant d’une artiste qui divise autant qu’elle séduit. Finalement, c’est un document intéressant aussi bien pour ce qui est des éléments que l’on apprend en tant que fan, que pour l’aspect « découverte de l’auteur ». Si on peut trouver sur le net des mentions relatives au côté « commercial » de cet ouvrage, il est fondamental de préciser que surfer sur la notoriété d’un auteur est chose courante, quelle que soit la manière possible : entretiens, spin off, autre point de vue…
Dès lors, c’est à travers un dialogue intimiste que Michel Robert nous expose les tréfonds de l’âme et de l’esprit d’Amélie Nothomb, ses habitudes parfois étranges, ou plutôt atypiques, ses opinions, son antipathie pour les groupes de personnes… On apprend tellement de choses qu’on en vient à se sentir proche de l’écrivaine qui ne paraît pas si inaccessible qu’on pourrait le penser.
Seul point négatif au tableau, l’élitisme de quelques références peut rebuter le lecteur et même provoquer un sentiment de rabaissement. Évidemment, ce point négatif entraîne un aspect positif qui pousse le lecteur à s’intéresser à ces références, aux auteurs cités… On reste tout de même dans un entretien accessible, même s’il est vrai que certains passages sont un peu ciblés pour un public lettré, et surtout très cultivé. Plus globalement, Amélie Nothomb nous livre un bout d’elle et de sa vie, pour nous permettre de nous rapprocher un peu plus d’elle et d’en savoir plus sur ce personnage majeur de la scène littéraire contemporaine.