Nombre de pages : 576 pages Editeur : JC Lattès Date de sortie : 6 juin 2018 Collection : Petite collection Lattès Langue : Français ISBN-10: 2709662566 ISBN-13: 978-2709662567 Prix Editeur : 8,50€ Disponible sur Liseuse : Oui, à 6,49€
De quoi ça parle ? Retrouvant avec ses yeux d’adulte son enfance assiégée, cruelle et malheureuse, Mary Karr en a exorcisé les démons par ce récit pétillant d’insolence et de tendresse. À la fois cinglante et drôle, la petite Mary y raconte Leechfield, cette bourgade provinciale du Texas, infestée de moustiques, puant la friture et le pétrole. Elle y dresse, surtout, la chronique d’un vrai champ de bataille familial. Un père, ouvrier, à moitié indien, étrangement silencieux à la maison, qui se révèle être le meilleur conteur de cette fameuse « Bande de Menteurs » qui aime se retrouver au bar, autour d’une bière salée. Et dont les sept mariages expliquent sans doute que la mère, une femme magnifique, buvant sec elle aussi, soit si « nerveuse », comme on le dit pudiquement. Quant à la sœur aînée, prête à les réconcilier tous, elle partage avec Mary un amour fervent pour cette folle famille, déchirée entre les reproches refoulés et les crises frénétiques. |
Mon avis :
Ce livre est une autobiographie ou plutôt un récit de type mémoires, qui serait ici centré sur l’enfance de Mary Karr. A travers ce roman-fleuve, divisé en trois grandes périodes temporelles, elle va nous conter son enfance atypique et mouvementée.
De 1961 à 1980, nous allons suivre le fil de son enfance, entre sa grand-mère pas vraiment aimante, sa mère complètement instable, son père trop souvent absent et sa grande soeur Lecia qui essaie de concilier tout ce petit monde malgré tout. L’histoire est beaucoup tournée vers la mère de Mary Karr, une mère mystérieuse et incompréhensible pour elle à l’époque, considérée en 1960 comme « nerveuse », notamment à par rapport à ses 7 mariages et à son caractère.
On en découvre un peu plus à partir de la deuxième moitié du roman sur cette mère et ses secrets. J’ai trouvé d’ailleurs que le récit met du temps à vraiment se décanter, l’auteur nous fait quand même beaucoup mariner sur son enfance, mais au moins elle plante parfaitement les décors et les personnages. Etant donné que c’est un membre de la famille qui raconte l’histoire, on se sent forcément proche des personnages, j’ai eu un petit coup de coeur pour la relation père-fille entre Lecia et son père.
J’ai trouvé l’ambiance du récit assez intéressante, c’est en partie ce qui m’a séduite dans ce roman d’ailleurs. Le décor particulier et très sauvage du Texas et le cadre familial qui l’est tout autant, est très important dans le roman, c’est assez immersif en plus. J’ai trouvé l’enfance de Mary Karr très intéressante et captivante, mais seulement au bout de la moitié du récit. Elle est cependant une très bonne narratrice de son propre passé, ce qui n’est franchement pas donné à tout le monde.
Ce roman n’a pas été forcément des plus faciles à lire, surtout que je ne suis pas une adepte des autobiographies et des mémoires d’habitude. Mais je me suis laissée portée par ce récit, malgré un début de lecture difficile, la deuxième partie de l’histoire m’a bien plus séduite.