Manhattan Vertigo de Colin Harrison

Manhattan Vertigo de Colin Harrison

Nombre de pages : 416 pages
Editeur : Belfond
Date de sortie : 5 avril 2018
Collection : BELFOND NOIR
Langue : Français
ISBN-10: 2714478093
ISBN-13: 978-2714478092
Prix : 20€90
Disponible sur liseuse : OUI à 14€99

De quoi ça parle ?

Sexe, pouvoir, argent et œuvres d’art, ou quand le mirage de l’amour se heurte au vertige de la possession. Après huit ans d’absence, le plus new-yorkais des auteurs de polars livre un thriller sophistiqué, personnel et tendu à l’extrême, dans la lignée de Havana Room.

Jennifer ne sait plus à quel homme se vouer. D’un côté, son mari, Ahmed Mehraz, businessman iranien à l’ascension irrésistible, qui caresse le rêve de grimper les échelons du pouvoir. De l’autre, Bill, son amour de jeunesse, gentil GI texan qui souhaite la ramener au pays.
Fortune et amour. Soirées folles de New York et vie de femme au foyer. Jennifer veut tout.
Pour l’aider à y voir plus clair, la jeune femme compte sur Paul Reeves, son voisin et confident. Mais cet avocat quinquagénaire a d’autres préoccupations : mettre la main sur la plus vieille carte de New York, une œuvre inestimable dont le bruit court qu’elle sera bientôt mise en vente.
Et quand la diaspora iranienne et un tueur à gages mexicain viennent rebattre les cartes de ce triangle amoureux, une seule question se pose : qui sauvera sa tête et remportera la mise ?

Mon avis

Après un peu de légèreté avec ma dernière lecture, j’ai eu l’immense plaisir de pouvoir me plonger dans Manhattan Vertigo de Colin Harrison. Je ne connaissais pas l’auteur et je dois dire que son résumé m’avait étrangement intriguée. Je ne sais pas pourquoi mais je me suis sentie irrésistiblement attirée par ce roman, j’avais besoin de le lire et comprendre ce que pouvait cacher ce résumé. Pour le coup, j’ai trouvé ce dernier trompeur et bien en dessous de ce que contient le livre. Manhattan Vertigo n’est pas seulement un thriller mais c’est aussi un roman choral où vous allez croiser bon nombres de personnages, tous un peu troubles, certains attachants et d’autres complètement détestables.

Manhattan Vertigo, c’est d’abord l’histoire d’un couple, Ahmed et Jennifer. Ahmed, venant d’une riche famille iranienne immigrée à Los Angeles, est un homme d’une trentaine d’année. Mi-avocat, mi-financier, c’est un vrai requin à la tête d’une immense fortune. Il est marié avec Jennifer, une jeune femme originaire de Pennsylvanie, au passé trouble, qui lui voue une admiration sans faille. Enfin, ça, c’est ce qu’on imagine car Jenny est toujours hantée par son passé et son amour de jeunesse, Bill, un ancien GI texan.

Jennifer a pour confident Paul Reeve, voisin de palier du couple. Il a 50 ans et c’est un avocat en droit du travail et de l’immigration. Paul est aussi un grand amateur d’art : il collectionne les cartes et court après les enchères pour assouvir sa soif d’œuvres. Il entretient une relation avec Rachel, une directrice d’agence de pub qui désespère de tomber enceinte.

Et tout ce petit monde a ses secrets, bien évidemment. Mais quand Jennifer trompe Ahmed avec Bill, et que le mari trompé prend conscience que sa « chose » ne lui est plus vouée corps et âme, c’est le début d’une délicieuse chute aux enfers. Entre kidnappings, meurtres, pots de vin, courses contre la montre, déception et secrets révélés, nos personnages vont devoir être sur leurs gardes. Et si finalement, la précieuse carte convoitée par Paul était la clef de toute cette affaire ?

Je vous avoue que j’ai d’abord eu du mal à me plonger totalement dans l’histoire. En effet, les premiers chapitres de ce roman servent à nous présenter les différents personnages, enfin surtout nos quatre principaux protagonistes, cerner leurs personnalités, comprendre pourquoi ils en sont arrivés là. Ce début a été un peu long et ça a été compliqué pour moi d’être totalement attentive car il y avait très peu d’actions mais beaucoup trop de descriptions. Pourtant, passés ces chapitres longuets, j’ai été captivée par l’ambiance aussi sombre que lumineuse de ce roman. J’ai énormément apprécié le rythme de l’histoire, alternant entre vitesse et longueur. Croyez-moi, ça vous tient en haleine.

J’ai été totalement subjuguée par tout ce qu’on peut apprendre sur les œuvres d’art et par la précision dont a fait preuve Colin Harrison. L’art tient une place centrale dans ce roman (peut-être la principale si je suis subjective), mais pas autant que les événements qui vont se dérouler sous vos yeux. Je pourrais facilement résumer l’intrigue en : « c’est une femme qui a trompé son mari et ce dernier a décidé de régler ça à sa manière » mais ça serait une offense à la richesse du thriller qu’est Manhattan Vertigo. Parce que, finalement, l’adultère sert de point de départ à cette histoire mais elle va surtout permettre de faire resurgir des choses que certains de nos personnages souhaitaient garder secret.

Je ne peux pas vous en dire plus au risque de vous spoiler et ça, ça serait vraiment dommage mais je peux vous dire que les apparences sont parfois trompeuses et que le plus malin n’est pas celui qu’on imagine. Comme je vous le disais, c’est sombre parce qu’on parle de mafia, de gang, de tueurs à gage, de jeu de pouvoir, de soif de vengeance, de cannibalisme (si si, durant une scène qui m’a juste estomaquée), de millions voire de milliards de dollars. Mais c’est aussi lumineux car certains de nos personnages vont enfin faire la paix avec eux-même, s’ouvrir aux autres et, pour une fois, prendre les meilleures décisions de leur vie. Et tout ça dans l’ambiance chaleureuse, volage, feutrée, oppressante de New-York. Enfin, pas seulement car vous allez voyager !

Pour une fois, je me tairais volontairement sur les personnages car ils sont vraiment le cœur de l’intrigue. Ce sont eux qui portent le roman et si je me mettais à parler d’eux, vous pouvez être sûre que je vous gâcherais le plaisir de la lecture. Je peux juste vous dire que chaque personne rencontrée peut justifier ses actes, bons ou mauvais. Libre à vous de les comprendre ou au contraire, de les détester de tout cœur. Personne n’est blanc ou noir, tout est nuancé et je les ai tous trouvés fascinants.

Le plume de Colin Harrison a été une excellente découverte pour moi. J’ai été complètement charmée par son style, par la passion dont il a fait preuve quand il décrivait les œuvres d’art et par son incroyable imagination. J’ai adoré cette fin, sincèrement. Elle clôt magnifiquement ce thriller aussi bien ficelé que sophistiqué.

Manhattan Vertigo a été une excellente découverte pour moi, tant pour la plume de son auteur que pour son histoire incroyable. Voilà un thriller que je relirai avec plaisir et qui m’a définitivement marquée. C’était une lecture plaisante, très agréable et délicieusement envoûtant.

Manhattan Vertigo de Colin Harrison

20.90€
9.4

Intrigue

8.5/10

Personnages

10.0/10

Plume de l'auteur

10.0/10

Originalité

8.5/10

Intérêt du lecteur

10.0/10

Les plus :

  • L'ambiance paradoxale qui se dégage du roman
  • Les personnages rencontrés, bons ou mauvais
  • La plume envoûtante de Colin Harrison
  • Cette fin magistrale

Les moins :

  • Un début un peu longuet

Songe d'une nuit d'été

Songe d'une nuit d'été est un blog culturel tenu par Artemissia Gold / Julie F. et consacré à la littérature sous toutes ses formes entre autre chose, mais aussi aux séries TV, Films et tout ce qui touche au domaine du loisir.

3 Commentaires

  1. ca me tente bien. le résumé me fait penser un peu à un Dan Brown. par contre, j’ai peur de me mettre s’il y a trop de personnages.

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