La balle est dans ton camp de Robert Cormier

Nombre de pages : 144 pages
Editeur : Ecole des Loisirs
Date de sortie : 18 avril 2018
Collection : Médium + Poche
Langue : Français
ISBN-10: 2211235808
ISBN-13: 978-2211235808
Prix Editeur : 5,80€
Disponible sur Liseuse : Non

De quoi ça parle ?

Henry ne s’est pas méfié assez tôt de M. Hairston, l’épicier chez qui il travaille comme garçon à tout faire. Il le trouvait seulement désagréable, médisant et un peu étrange. Et puis, de toute façon, il voulait garder ce boulot parce que son salaire, si maigre soit-il, était le bienvenu à la maison, et aussi parce qu’il ne voulait plus passer ses journées seul avec un père muré dans la tristesse et le silence. Mais il n’aurait rien fallu dire à M. Hairston. Il n’aurait fallu se laisser aller à aucune confidence. Il n’aurait surtout pas fallu parler du vieil homme qui habite à l’asile d’aliénés. Maintenant, Henry connaît le vrai visage de M. Hairston mais il est trop tard. Il est prisonnier comme une souris en cage.

Mon avis :

Ce livre est une réédition d’un roman jeunesse sorti initialement en 1992. Mais c’est un roman qui est pourtant toujours d’actualité, avec des thèmes toujours aussi parlants, comme la manipulation et le dilemme cornélien.

Nous découvrons Henry qui a une famille assez pauvre, mais surtout meurtrie par la mort d’Eddy, le fils aîné de la famille. Son père ne travaille plus depuis, il est en pleine dépression et sa mère se tue à la tâche en tant que serveuse. Henry travaille chez M. Hairston, un épicier, c’est un travail pénible et son patron pas forcément des plus agréable, mais il apprécie au moins de ramener son salaire à la maison.

Mais le problème c’est que M. Hairston apparaît de plus en plus menaçant lorsqu’il apprend qu’on apprécie de plus en plus en ville un vieil homme qui est un rescapé des camps. Alors qui de mieux que Henry, son garçon à tout faire, facilement influençable et impressionnable pour résoudre ses problèmes ?

Ce roman montre à quel point tout peut aller très vite lorsqu’on est mis face à quelqu’un de manipulateur. Henry ne s’est malheureuses laissé aller qu’à quelques confidences, mais c’est déjà trop. Le livre est très court, il fait moins de 150 pages et cela montre à quel point la manipulation va vite pour enfermer un jeune esprit comme Henry, pour le piéger.

C’est une lecture assez forte dans ses thèmes et le final est très bien mené. Cependant, je n’ai pas trouvé le rythme très captivant dans la première partie du roman. La mise en place de l’intrigue est assez longue et suivre Henry sur ses journées n’est pas franchement des plus palpitant…L’écriture de l’auteur est cependant assez fluide, même si le tout manque de piquant. J’apprécie néanmoins de découvrir un nouvel écrit qui n’est pas sorti récemment.

Une lecture plutôt en demi-teinte donc, malgré ses thèmes intéressants, le rythme n’était pas vraiment au rendez-vous.