J’aime pas mes cheveux ! de N. Azoulai et V. de Castellane

J’aime pas mes cheveux ! de Nathalie Azoulai et Victoire de Castellane

Nombre de pages : 48 pages
Editeur : Albin Michel
Date de sortie : 25 octobre 2017
Collection : A.M. ALB.ILL.C.
Langue : Français
ISBN-10 : 2226401121
ISBN-13 : 978-2226401120
Prix éditeur : 13,90€
Disponible sur liseuse : Non

De quoi ça parle ?

À tout âge, les filles rêvent d’avoir d’autres cheveux que les leurs. Elles mettent des barrettes, des chouchous, essaient des coiffures, des coupes nouvelles et rêvent de celles de leur copine, de leur voisine, de toutes les autres filles…

L’auteure et l’illustratrice s’amusent ici de cette insatisfaction et en profitent pour jouer avec le plus d’exemples de cheveux et de coiffures possibles.

Mon avis 

Qui n’a jamais entendu « T’as de trop beaux cheveux, lisses/bouclés et tout, je voudrais TROP avoir les mêmes !« . Bon, ok, je caricature à fond, c’est vrai. Souvent, on envie mes cheveux raides et il m’arrive de fantasmer sur les crinières bouclées, et je suis certaine que je suis loin d’être la seule dans ce cas. Alors, on se ruine en bigoudis ou en fer à boucler/lisser et autres engins de torture pour nos cheveux, en produits divers et variés, en colorations, en barrettes, en chouchous et j’en passe. C’est un peu triste finalement.

Dans cette histoire, il est question de recherche d’identité et d’acceptation de soi. J’ai trouvé que, pour aborder ces sujets-là, mettre en scène la coiffure et les cheveux, qui sont parmi les premières choses que l’on remarque chez l’autre, était une excellente idée. On suit la quête capillaire et identitaire d’une petite fille par le biais de dessins très colorés, assez simples dans le style mais efficaces. L’accent est mis sur les cheveux, il n’y a pas de détails superflus, les illustrations sont ludiques, accessibles et c’est l’essentiel.

Personnellement, cette histoire ne m’a pas laissée indifférente. Elle est venue titiller la petite fille qui sommeille toujours en moi et qui, bien souvent, rêve encore d’une crinière fabuleuse façon 19ème siècle ou petit poney, si on veut faire plus dans l’actuel. L’enfant de cette histoire, c’est moi, mais peut-être vous aussi. C’est d’autant plus drôle, parce que j’étais à l’instant en train de couper mes cheveux avec acharnement et de changer leur couleur, car absolument pas satisfaite de la tête que j’avais. Comme quoi…

« J’aime pas mes cheveux ! » c’est une histoire à partager entre filles, mères et grands-mères (mais pas que, même si elle s’adresse plutôt aux filles) qui délivre une belle leçon de vie. Libre à nous de la suivre ou non. Ce que ce livre véhicule, c’est l’idée que nos cheveux constituent une partie de notre identité, mais ils sont aussi le symbole d’un héritage familial, de nos origines. Nous devons être fier-e-s de ce que la nature nous a donné et en faire une force. 

 

 

J'aime pas mes cheveux ! de N. Azoulai et V. de Castellane

13,90€
8.9

Illustrations

8.8/10

L'histoire

8.8/10

Le message délivré par l'histoire

9.0/10

Intérêt du lecteur

8.8/10

Les plus :

  • L'accessibilité du récit et des illustrations
  • Le message délivré par l'histoire
  • Le choix du thème des cheveux

Zellena

Sur Songe depuis plus de deux. Ex chroniqueuse litté, ciné et série de feu Artzone Chronicles. Tombée dans le chaudron de la lecture quand elle était petite. Nage au beau milieu des polars, de l'heroic fantasy, du fantastique et de la science-fiction.

2 Commentaires

  1. Histoire de souligner le fait que le thème me parle, je commencerais par ceci : bon sang, tu as les cheveux raides, fieffée veinarde ! (marre de mes cheveux qui bouclent comme des crétins, surtout ces temps-ci où il pleut)

    C’est vrai que les cheveux tiennent une partie prépondérante dans l’identité d’une personne et qu’on ne les choisit pas. La génétique se charge de décider si on sera brun ou roux, si les cheveux seront crépus ou raides comme des baguettes (pour reprendre les mots de ma maman). Et c’est une chose avec laquelle on se doit de composer, surtout quand on est enfant. Et a fortiori une petite fille parce que nombreuses sont les gamines dont la mère, tante, grand-mère ou sœur aînée a joué avec les cheveux. Viens ici, ma chérie, je vais te faire une natte ou un chignon, ça va être joli. Oui, c’est du vécu. Il y a le regard des autres, aussi, que le rouquin à qui on n’a jamais fait de remarque sur la question me jette la première pierre. Ecrire un livre sur le sujet est une excellente idée parce que si on a toutes rêvé d’une crinière de princesse ou de star de cinéma, accepter ses cheveux (avant de pouvoir les teindre, les couper, etc.) est le début de l’acceptation de soi. Il faudra que j’aille feuilleter ce bouquin chez mon libraire.

    Ma tignasse de punk à chien (hirsute et mal teinte, j’entends) et moi-même te souhaitons un joyeux Noël 🙂

    1. Haha oui ! Merci à mes origines asiatiques !
      Je suis totalement d’accord avec ton commentaire ! C’est un livre vraiment plaisant, je le conseille vivement !

      Mes cheveux raides et verts, et moi-même te souhaitons aussi un joyeux Noël ! N’hésite pas à repasser sur ce post et à me dire si tu as pu jeter un oeil à ce livre !

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