Blood Family, d’Anne Fine

 Blood Family, d’Anne Fine

Nombre de pages :  336 pages
Éditeur :  Ecole des Loisirs
Collection : Médium Poche
Date de sortie : 01 novembre 2017
Langue :  Français
ISBN-10 :  2211235433
ISBN-13 :  978-2211235433
Prix Éditeur : 7,80 euros
Disponible sur Liseuse : Non

De quoi ça parle :

Il revient de loin, Edward. Jusqu’à l’âge de sept ans, il a vécu enfermé dans un appartement avec sa mère, sous l’emprise d’un homme alcoolique et violent. Lorsqu’il est délivré de son bourreau, il peut enfin découvrir le monde qui l’entoure. Mais est-il libre pour de bon?
Recueilli par les services sociaux, puis ballotté de famille d’accueil en famille d’adoption, Edward se construit en tentant d’oublier son passé.
Mais au fil des années ce passé le suit pas à pas et ne cesse de se rappeler à lui.
La force, le courage et la volonté lui suffiront-ils pour lui échapper?

 

Mon avis :

Jusqu’à cette semaine, je connaissais Anne Fine que par l’adaptation d’un de ses romans « Quand papa était femme de ménage », plus connu sous le nom de  « Madame Doubtfire ». Puis j’ai eu l’occasion de découvrir sa plume avec un titre percutant qui ne vous laissera pas insensible…

Dès les premières pages, l’autrice nous met face aux conditions de vie d’Edward:
– assis contre le mur, il semble vouloir effacer sa présence dans cet appartement. Il sait très bien qu’il ne faut pas le déranger sinon… Sa mère, elle-même semble vouloir se cacher dans son fauteuil. Puis des coups à la porte se font entendre. Ce n’est pas lui, mais d’autres personnes, la police. Ils veulent les aider. A partir de cet événement, fini le logement lugubre, les cris, les coups… Les années vont passer, Edward va essayer de mener une vie normale en oubliant cette partie de son passée. Mais pour pouvoir avancer sereinement, ne faut-il pas être en paix avec ?

Traité de sujets tels que la maltraitance et l’alcoolisme sont assez difficiles, surtout lorsque le roman est destiné à des adolescents. Il ne faut pas aller dans la surenchère, tout en évitant aussi de trop édulcorer leurs portés. L’autrice trouve un parfait équilibre au sein de l’histoire d’Edward. Dans un style simple et limpide, elle nous fait suivre le parcours de ce petit garçon, de sa sortie de cet effroyable appartement jusqu’à son adolescence dans sa famille d’adoption.

Alors que l’on pourrait s’attendre à un enfant traumatisé qui exprimerait sa douleur par un mutisme ou par une quelconque violence, Edward est un enfant calme, très intelligent et curieux par tout ce qui l’entoure. Sachant ce qu’il a vécu, on ne peut que ressentir de l’étonnement, sentiment qui sera, d’ailleurs, renforcer par les personnages entourant le jeune protagoniste. Et là vient la force de ce roman, car en donnant différents points de vue sur l’évolution d’Edward en plus de lui-même, elle nous apporte plusieurs réflexions sur ce qu’il lui arrive et rend le texte moins anxiogène.

Mais, pour ma part, ce que j’ai amplement apprécié, c’est la thématique abordée à travers cette histoire:
– Est-ce qu’un enfant est promis à reproduire, inconsciemment ou non, le même comportement que ses parents des années plus tard, plus précisément lorsqu’il vient d’une famille dominée par la violence? 
C’est à cette interrogation qu’Edward devra donner sa propre réponse sans se perdre et afin de se donner une chance de passer à l’âge adulte de façon plus sereine.

L’autrice aura su me toucher à travers l’histoire de ce jeune garçon qui a eut un début de vie chaotique et qui essaye tant bien que mal d’avancer.  Il y’a bien longtemps que je n’ai pas eu une telle empathie pour un personnage. Je vous invite vivement à découvrir ce roman et, surtout, la plume d’Anne Fine.

 

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