Le joueur de billes de Cecelia Ahern

Le joueur de billes de Cecelia Ahern

Nombre de pages : 480 pages
Editeur : MILADY
Date de sortie : 17 novembre 2017
Collection : Littérature
Langue : Français
ISBN-10: 281123893X
ISBN-13: 978-2811238933
Prix : 18€20
Disponible sur liseuse : OUI à 9€99

De quoi ça parle ?

Et si vous n’aviez qu’une journée pour découvrir qui vous êtes vraiment ? Lorsque Sabrina Boggs tombe par hasard sur une mystérieuse collection de billes ayant appartenu à son père, elle découvre soudain qu’elle ne sait rien de l’homme avec qui elle a grandi. Et cet homme dont la mémoire part à la dérive ne peut pas l’aider : il a lui-même oublié qui il était. Sabrina ne dispose que de vingt-quatre heures pour déterrer les secrets de ce père qu’elle croyait connaître. Une journée à exhumer des souvenirs, des histoires et des gens dont elle ignorait l’existence. Cette journée va la changer, elle et les siens, à jamais.

Mon avis

C’est toujours avec un immense plaisir que je retrouve la plume de Cecelia Ahern. J’ai toujours adoré la douceur et la justesse qui se dégagent de ses écrits et j’avais hâte de retrouver ça avec Le joueur de billes. J’avais complètement été envoûtée par le résumé et il me tardait de découvrir cette histoire de souvenirs et de secrets. Mais, même si cette lecture a été très agréable, je dois reconnaître que j’ai trouvé le récit un peu trop lent à mon goût. Il m’a manqué ce petit truc en plus pour être complètement absorbée par l’histoire.

Le joueur de billes est avant tout une quête de soi. Sabrina Boggs est une jeune maman de trois enfants. Mariée, on comprend au fur et à mesure des pages que, même si elle a tout pour être heureuse, elle manque de quelque chose. Sabrina survit dans sa routine quotidienne, entre son métier de maître-nageuse et sa vie d’épouse et de maman, plutôt que de vivre sa vie. Elle n’est pas malheureuse, mais elle n’est pas heureuse non plus.

Quand elle réceptionne les affaires de son père (qui, des suites d’un AVC, est en maison de repos où il réapprend les gestes de la vie quotidienne et surtout à gérer sa mémoire défaillante), elle se rend compte qu’elle ne connaît pas vraiment l’homme qui l’a élevée. Elle découvre une immense collection de billes, triée avec soin et amour. Sabrina ne connaît pas cet homme. Elle n’a pas le moindre souvenir qu’il collectionnait les billes. Et dans les 24 heures qui suivent, elle se met en tête d’apprendre à véritablement connaître cet homme. Mais comment en apprendre plus alors que ce dernier ne se souvient pas lui-même ?

Comme je vous le disais, Le joueur de billes est avant tout une quête de soi. Sabrina, à travers sa recherche sur les secrets de son père, va apprendre à se connaître elle-même. C’est une femme introvertie que la vie ennuie. On apprend, au fur et à mesure de la lecture, qu’un événement a bouleversé sa vie et son mariage. Et surtout, qu’elle a très peu de contacts avec la famille de son père. Elle est sincèrement émouvante et attachante. J’ai beaucoup aimé passer ses moments en sa compagnie. Toujours avec une justesse inégalable, Cecelia Ahern nous offre une héroïne touchante, avec des qualités mais aussi des défauts. C’est toujours agréable d’être confrontée à un personnage torturé.

Face à Sabrina, on apprend à connaître son père à travers sa collection de billes et ses souvenirs. Fergus Boggs est un personnage pour qui j’ai eu un véritable coup de cœur même si je n’approuve pas les choix qu’il a pu faire, bien que je les comprenne. Il est sincèrement touchant, vraiment. Que ce soit le Fergus du passé ou celui qui a perdu la mémoire. On comprend à quel point les billes ont rythmé sa vie et à quel point il a été attaché à cette collection étonnante. J’ai aussi adoré sa famille, ses frères notamment, qui sont loin d’être parfait. Pourtant, on s’attache à eux et on comprend, au fur et à mesure que les pages se tournent, l’amour qui les unit. Puis il y a Gina (son ex-femme et la maman de Sabrina), Cat (la femme qui a dérobé son cœur), Léa (l’infirmière qui lui apporte une dose de bonne humeur quotidienne) et tous les autres que vous aurez le plaisir de découvrir.

Les personnages sont incontestablement le point fort du roman. Mais rien d’étonnant avec Cecelia Ahern. Ma déception va à l’intrigue en elle-même. A vrai dire, à mes yeux, il n’y en a pas vraiment. On partage le quotidien de Sabrina durant ses 24 heures qui vont lui permettre de découvrir qui est son père mais surtout qui elle est elle-même. Par moment, c’est long car rien ne se passe vraiment. On navigue entre passé et présent, entre les souvenirs de Fergus et la recherche de Sabrina. Ce qui est déroutant au départ, c’est que le roman est à la première personne et le récit alterne entre le point de vue du père et de la fille. Mais on s’y habitue bien vite et on arrive facilement à distinguer qui parle.

En tout cas, même si c’est parfois long et sans action, c’est doux. Sincèrement. Ça fait tellement du bien de lire une histoire si belle, parfois douloureuse mais surtout très douce. La plume de l’auteur est toujours aussi émouvante, entraînante, envoûtante. Cecelia Ahern vous emmène dans les méandres des souvenirs de ses personnages et on ressort avec un sentiment de bien-être. Je regrette juste cette fin qui arrive bien trop vite et que, pour ma part, j’ai trouvé un tantinet frustrante. Pourtant, elle suit la juste logique des choses et prend tout son sens quand on découvre que Sabrina sourit enfin.

Les billes sont le fil conducteur de ce roman aussi doux que réconfortant. Le joueur de billes vous emmènera à la rencontre d’un père et sa fille qui vont, enfin, réapprendre à se connaître et surtout se connaître eux-même. Le tout sublimé par la plume toujours aussi poétique de Cecelia Ahern.

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