[À paraître] Burning Games de C.S. Quill
Burning Games est une nouvelle histoire écrite par C.S.Quill, l’auteure de la série Burning Dance. Je n’ai pas pour habitude de lire ce genre de roman, mais j’ai eu envie de sortir de mon confort livresque et de tenter autre chose. Est-ce que vous aussi vous avez hâte de savoir ce que renferme ce livre ?
Le livre en version papier est prévu pour le 12 Octobre 2017 aux éditions La Condamine dans leur collection New romance (Hugo poche). Il sera disponible en version papier à 7,60€ et numérique (déjà disponible) à 5,99€.
Résumé du tome :
Derrière son attitude drôle et excentrique, Charly bluffe tout le monde depuis des années. Lorsqu’il atterrit à Vegas avec ses meilleurs potes pour danser dans l’un des plus gros casinos de la ville, il pense pouvoir continuer à leur cacher ce qui le hante. Mais les cartes qu’il utilisait jusqu’à présent pour se dérober ne semblent plus fonctionner. Charly perd peu à peu pied pour replonger dans son passé.
De son côté, Ambre espère que tout quitter pour venir travailler au Blue Lagoon sera le coup de poker qui changera sa vie. Elle le sait, elle va devoir mettre de côté celle qu’elle était avant si elle veut y arriver. Mais transforme-t-on si facilement une dame de pique en dame de cœur ?
Etouffer les braises de son passé est un jeu dangereux. Et à Vegas, impossible de dicter ses propres règles !
Qui est l’auteur ?
Ingénieur en patience la journée, chercheur en sommeil la nuit, C.S Quill jongle au quotidien entre ses multiples personnalités. Après avoir été repérée sur Fyctia et publiée aux éditions La Condamine avec un premier roman, elle revient avec un univers fort : celui des jeux à Vegas.
Page Facebook : C.S.Quill
La première page à découvrir
CHAPITRE 1
Charly
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« LES PASSAGERS EN PARTANCE POUR LAS VEGAS SONT PRIÉS DE SE PRÉSENTER EN PORTE D’EMBARQUEMENT. »
J’attrape la lanière de mon sac et le balance sur mon épaule d’un coup sec.
— C’est parti les gars ! s’excite Carlos en improvisant un moonwalk ridicule sur le carrelage brillant de l’aéroport.
Il est tellement enivré par son effervescence qu’il ne remarque pas la valise de Sonia derrière lui et s’étale par terre dans un ballet de jambes et de bras. Le fracas provoqué par sa chute, mêlé aux rires de Bren et de Jolan, attire l’attention des autres passagers.
— C’est pas le moment de te casser le cul, mec ! je lance dans sa direction en même temps qu’une main amicale.
Je tire sur son bras pour l’aider à se redresser et on se dirige vers l’avion qui doit nous embarquer pour une nouvelle destinée. Vegas, putain de merde ! Le rêve de ces dernières années, l’accomplissement d’une vie entière dédiée à la danse. Après des mois passés à bosser comme des tarés, notre crew débarque sur l’une des plus grosses scènes du pays.
Je ferme la marche en observant notre fine équipe avancer avec hâte dans le couloir vitré. Bren et Carlos sont les plus intenables de tous. Il n’y a pas si longtemps Jolan aurait été plus exubérant mais, maintenant qu’il a trouvé le prolongement de lui-même dans le corps de Sin qui est pressé contre le sien, il n’a plus rien de l’abruti qu’il était. Et, même si je suis content qu’il se soit enfin trouvé, l’ancien Jo me manque. Son instabilité me réconfortait et camouflait la mienne. Elle m’empêchait d’affronter ma propre fragilité.
— J’ai hâte d’arriver !
Je tourne la tête vers Sonia qui vient d’attraper ma main. Elle me regarde avec des yeux pleins de sentiments et semble attendre une réponse qui ne vient pas. Parce que, dans le fond, ce voyage me terrorise. Loin de mes repères, je ne suis pas sûr d’arriver à maintenir l’illusion que je leur sers à tous depuis si longtemps.
Je me contente donc de serrer la main de la danseuse, espérant trouver en elle le courage d’avancer. Je m’y cramponne comme pour retenir cette réalité. J’ai besoin de me persuader que celle qui partage mon lit depuis quelques mois me fera oublier celle qui hante chacune de mes journées depuis douze ans.
L’avion décolle et je me blinde. Je m’accroche au personnage marrant et insouciant qui doit continuer à jouer ce rôle presque parfait : le mien. À force de m’y agripper, je réussirai peut-être à l’ancrer définitivement.