La plage dans la nuit d’Elena Ferrante & Mara Cerri

Mati est une petite fille de cinq ans qui parle beaucoup avec moi ; je suis Célina, sa poupée. Son père vient d’arriver, il la retrouve au bord de la mer tous les week-ends. Il lui a apporté un petit cadeau : un petit chat noir et blanc qu’elle a appelé Minou. Et maintenant, on dirait que je ne l’intéresse plus…C’est le début d’une nuit interminable, d’une aventure fantastique pleine d’émotions.

La plage dans la nuit d’Elena Ferrante & Mara Cerri

Album : 44 pages
Tranche d’âges : à partir de 7 ans
Editeur : Gallimard Jeunesse
Date de sortie : 7 septembre 2017
Collection : ALBUMS JUNIOR
Langue : Français
ISBN-10: 2075087113
ISBN-13: 978-2075087117
Prix éditeur : 13€
Disponible sur liseuse : Oui – 9,49€

De quoi ça parle ?

Mati est une petite fille de cinq ans qui parle beaucoup avec moi ; je suis Célina, sa poupée. Son père vient d’arriver, il la retrouve au bord de la mer tous les week-ends. Il lui a apporté un petit cadeau : un petit chat noir et blanc qu’elle a appelé Minou. Et maintenant, on dirait que je ne l’intéresse plus…C’est le début d’une nuit interminable, d’une aventure fantastique pleine d’émotions.

Mon avis

Il s’agit là du premier album jeunesse d’Elena Ferrante, pour ceux et celles qui la connaissent. J’étais impatiente de la découvrir dans ce genre et autant dire que je ne le regrette pas.

Je vais tout d’abord vous parler de l’histoire en elle-même, celle d’une petite poupée, Celina, que sa jeune maman, Mati, cinq ans, va délaisser puis abandonner sur la plage. Croyez-moi, cela n’a rien de drôle. C’est même carrément flippant 😉

Celina va alors vivre les pires aventures de sa petite vie de poupée. Le style d’Elena Ferrante est prenant, vif, addictif, elle a une manière bien à elle de nous effrayer à travers le point de vue de la petite poupée. J’ai trouvé que le style, la prose et la manière de nous emmener à travers son histoire rappelaient un peu celle des Orphelins Baudelaire et de l’étrange Noël de Mr Jack. Le réel vient se mélanger au fantastique sans que cela ne décrédibilise l’histoire. Il y a quelque chose de glauque et d’un peu noir (mais pas trop non plus) qui donnera la dose de peur qu’il faut aux jeunes enfants. Je dois avouer que le Cruel Plagiste a de quoi donner la frousse, vraiment. Et les dessins qui ornent magnifiquement ce petit conte, non pas de la crypte, mais de la plage, donnent une dimension encore plus angoissante à l’œuvre.

Mara Cerri a un style que j’adore, très sombre, percutant. Ces dessins ne se reposent pas sur des couleurs claires et lumineuses. Bien au contraire, les tons tirent vers le foncé. On ressent vraiment toutes les inquiétudes et la tension que Celina éprouve. On a peur du pire et on espère pour elle le meilleur. Je n’ai plus 10 ans, mais j’étais tout simplement scotchée au récit, les doigts croisés en priant pour que ça se termine bien.

Finalement… Non, je ne vous dirais pas si Celina va être sauvée ou retrouvée, mais sachez que ce livre est un petit album juste somptueux que je prendrai plaisir à feuilleter et à faire lire à mes enfants, du moment qu’ils ne l’abîment pas, il ne faut pas exagérer.


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